Le cirque du diable

Meurtres et conditions extrêmes 
Les enquêtes pour des meurtres commis dans des conditions extrêmes sont confiées à des policiers chargés d'en comprendre la violence et leurs liens.

Massif de la Meije. Un corps congelé, entièrement nu, retrouvé par des surfeurs lors d'un ride dans le Cirque du Diable. le lieu est inaccessible et connu pour les légendes funestes qui l'entourent. Au même moment dans le Haut-Var, trois cadavres calcinés sont découverts au fond d'une bergerie abandonnée, en pleine forêt.
Les crimes attestant d'une violence extrême ont ainsi les victimes face aux actes qui leur sont reprochés. Et 2 policiers aguerris vont devoir établir le lien entre eux, 
MON AVIS

Olivier Descosse, un auteur réputé pour ses mises en scène de situations extrêmes signe son dernier ouvrage. Après cette découverte, peut-être me laisserais-je tenter par ses précédents livres? Celui-ci place l'intrigue dans les glaciers de la Grave, massif de la Meige, rendant hommage à la fragilité, à la beauté et à l'hostilité de la nature. 

Ici, froid, neige, intempéries, massifs montagneux, dénivelés, crevasses conditionneront l'action des protagonistes.  À première vue il s'agit d'un quatrième tome. Cependant, il est totalement compréhensible sans avoir lu les autres précédents.

La dynamique, au fil des pages, égratigne au sens propre les personnages, pour le plus grand plaisir des amateurs de romans policiers et d'aventures et de réalisme. En fait, nos deux héros enquêtent en parallèles dans des secteurs géographiques différents, mais pas trop éloignés pour rester en cohérence avec le récit.
Ainsi, Paul incarne le flic courageux dont la compétence reconnue lui vaut la confiance des supérieurs pour des opérations pointues. Alors avec Chloé, façonnée dans la même trame, ils composent un duo voué au succès. Et malgré leurs initiatives borderline, chacun mérite le respect de leur collègues ou supérieurs hiérarchiques. C'est pourquoi, on leur confie des crimes d'une particulière cruauté mais surtout structurés selon un mode opératoire symbolique.

Par ailleurs, notez l'imagination perverse de l'auteur: ingurgitation d'essence d'une victime avant de l'inflammation et brûlure par insufflation d'azote pour une autre victime.

Chaque enquête de crime pour homicide se déroule dans une partie dédiée. Puis, au deux tiers de l'ouvrage, Chloé et Paul collaborent avec leurs méthodes, mais ils s'apprécient grâce à leur intégrité. Alors pour  dénouer l'intrigue, beaucoup de kilomètres parcourus nous promènent de Draguignan dans la vallée de la Grave, jusqu'à Bourg d'Oisan... D'ailleurs, courses poursuites au volant de véhicules atypiques, de motos sont au programme… j'aurais volontiers imaginé Belmondo pour incarner le héros masculin du scénario.

De la police scientifique aux observations déductibles dignes de Columbo, on suit avec attention et plaisir l'enquête ou les enquêtes.

Roman régional. On visite un peu Grenoble notamment le quartier Notre-Dame pour les familiers des lieux.
Et sans vous dévoiler le noeud de l'intrigue, les préoccupations climatiques restent au coeur des motivations des auteurs. J'ai regretté de retrouver encore l'enjeu de complotistes, survivalistes, collapsionnistes... déjà omniprésent dans nos quotidiens.

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J'ai découvert cet auteur l'année dernière avec « Peurs en eau profonde » que j'avais beaucoup aimé.

On retrouve Chloé Latour qui était déjà présente dans « Peurs en eau profonde » ainsi que Paul Cabrera (à qui l'auteur a destiné une saga que je n'ai pas lue). Rassurez-vous, ce tome peut être lu indépendamment des autres sans aucun problème.

Deux enquêtes, quatre cadavres, un tueur en fuite et un modus operandi à peu de chose près identique. Deux enquêteurs aux méthodes divergentes mais qui vont devoir travailler de concert afin de mettre la main sur un tueur sans scrupule.

Si vous aimez la poudreuse, vous allez être servi avec ce polar que j'ai préféré lire avec un bon gros plaid sur les genoux, il faut dire que la saison s'y prête. Les montagnes, la neige, les glaciers, le froid polaire, tout y est.

J'ai beaucoup aimé la première moitié du roman où le rythme est assez intense, l'enquête bat son plein et les deux enquêteurs sont sur tous les fronts. J'ai trouvé la seconde moitié un peu plus lente et avec quelques longueurs qui sont venues alourdir ma lecture. Je n'ai pas spécialement accroché à la tournure qu'a pris le récit, les raisons évoquées par l'auteur pour justifier tous ces meurtres, je m'attendais à autre chose. J'avoue m'être un peu perdue en cours de route.

La plume n'en reste pas moins très agréable à lire mais je pense qu'un peu moins de pages et de débordements auraient allégé le récit et facilité la compréhension. Ce n'est bien évidemment que mon avis personnel et je vous invite à vous faire votre propre avis.

Une lecture en demi-teinte où je retiendrai néanmoins le travail minutieux de l'auteur, les paysages à couper le souffle, l'immersion totale dans ces montagnes hostiles et un duo d'enquêteurs auquel on s'attache très facilement.

Je continuerai à découvrir les autres romans de l'auteur avec grand plaisir.

J'avais découvert Olivier Descosse avec L'impasse que j'avais beaucoup aimé. j'ai retrouvé ici ce qui est pour moi la principale qualité de l'auteur : un style vif, dynamique, visuel qui accroche et tient en haleine.
Toutefois, au fil de ma lecture, un sentiment troublant s'est emparé de moi... celui d'avoir déjà lu cette histoire quelque part. Et pour cause, j'ai relevé des similitudes plus que troublantes avec un roman de Sébastien le Jean intitulé le Grand Effondrement, lu il y a quelques mois et que j'avais adoré. Les ressemblances sont flagrantes, aussi bien au niveau de la thématique centrale (l'effondrement, les bunkers pour ultra-riches...) que de détails (le méchant a un oeil de verre par exemple). A ce niveau là, il me semble évident qu'Olivier Descosse s'est inspiré de Sébastien le Jean, ce ne peut pas être un simple hasard. Je veux donc rendre à César ce qui appartient à César. Pour ma part, j'ai largement préféré l'original à la copie. Si vous avez aimer le cirque du diable, vous allez adorer le Grand Effondrement !

J'ai aimé le départ de ces deux enquêtes avec une préférence pour celle dans le glacier mais j'ai vite ressenti des longueurs...
Certains passages m'ont quand même tenue en haleine et heureusement.

J'ai beaucoup aimé les enquêteurs et j'aurais voulu les découvrir un peu plus dans la vie privée car celle-ci est abordée mais très rapidement.

Ce que j'ai le plus apprécié dans cette lecture, c'est la description des paysages de montagne et des glaciers.

Une fin avec un petit twist final mais pas d'effet de grosse révélation pour moi, dommage...