Indiana Jones !
Déçu, oui, un peu. Depuis le temps que je voulais lire ce livre, j'ai
sûrement trop attendu, est-ce ma faute ? Peut-être. Il faut dire que Miroir sanglant du même auteur m'avait comblé.
On tombe, ici, dans le récurrent, quand ce n'est pas la Sainte Famille, ce
sont les nazis, les illuminati, les roses croix et ou trouve-t-on ces
braves gens ? En Amérique du sud. Donc voyage là-bas.
Pour voyager le lecteur voyage, Paris, Manhattan, Zürich,
Davos, Amsterdam et l'Amazonie. Encore, ce n'est pas là que le bât
blesse, après tout les voyages forment la jeunesse, non, on s'y perd.
Entre les kabbalistes et les nazis (
l'ordre noir), le trésor de Cortès
(le fameux Eldorado), les commissaires priseurs, les experts en art et
une Rambo en jupon, cela fait beaucoup.
Descosse essaie de nous intéresser avec sa description, rabattue, du Brésil. Il tente de nous faire toucher du doigt la façon dont les indiens sont
traités par les défricheurs de forêt, de nous expliquer la nuit
amazonienne, la faune et la flore, ce que peut ressentir un rapporté
dont le métier n'est pas l'aventure. Ce n'est pas mal ! Cela manque un
peu de conviction. Disons, surtout que, vu de mon fauteuil, j'ai eu du
mal à suivre et j'ai eu des doutes sur ce couple hétéroclite qui s'ouvre
toutes les portes sur sa bonne mine pour arriver à ses fins. C'est vrai
qu'avec une compagne "canon", ça aide.
Le périple et ce qui amène au périple est bien rendu, bien écrit, mais je savais que
Descosse savait écrire. Ecriture puissante, directe, façon uppercut. On aime ou on aime pas, moi j'aime, bien ! Alors où est le problème ? A vrai dire je n'ai pas été subjugué et je me suis douté, un peu vite, de l'identité du faux cul, du méchant trop poli pour être honnête. Et bing, dans le mille. Bon, là, je n'aime pas ! C'est vrai, chacun son boulot, le
lecteur lit et ne détective pas, ne cherche pas, c'est à l'auteur de
démontrer, s'pas ?
Vous dites frustration ou réaction de midinette, les deux mon colonel, peut-être !
Sinon les bons, sont aimables. le principal protagoniste est un peu trop
surentraîné à mon goût pour un type habitué aux prétoires, enfin
pourquoi pas. Les méchants, sont très méchants, champions du scalpel et
peu respectueux de la vie humaine, c'est leur rôle. L'intrigue est bien
ficelée, l'histoire romanesque et l'écriture valable.
Je suppose que l'histoire une fois dénouée, Luc a fait de la pirogue-stop pour rentrer à Paris ? Bon, j'exagère et n'en veux pas à
Descosse, sinon il lui aurait fallu 400 pages de plus pour le retour.
J'ai ouvert ces colonnes avec Indiana Jones et c'est mon sentiment sur ce
que je viens de lire : une aventure d'un Jones parisien. Ce qui n'est
pas forcément désagréable, quand on aime.
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