AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Tu montreras ma tête au peuple (31)

La vie, paraît il est un cadeau.; or il y a trop longtemps que je porte la mienne comme un fardeau.
Commenter  J’apprécie          30
Regardez le peuple; il a faim mais se tait car il a peur. La Révolution n'as pas seulement renversé la monarchie; elle a renversé la marmite
Commenter  J’apprécie          30
Combien d’hommes ont eu la chance d’assister à ce moment unique où le chef d’œuvre qui n’est pas encore est sur le point de naître ? Car de même qu’il y eut un instant dans l’Histoire où il ne fallait pas toucher La Joconde parce qu’elle n’était pas encore sèche, il y eut un instant dans l’Histoire où La Vendée abattue – c’est l’autre nom du tableau, celui que voulait lui donner le Comité – n’était encore qu’une toile blanche, immaculée, que Corentin allait bientôt couvrir d’un blanc de marne, blanc d’Espagne pour la chemise de Lantenac, d’un vert émeraude pour ses yeux dont jaillissaient les éclairs, d’anthracite et de bistre pour les murs de la prison, et par delà les barreaux d’un bleu céruléen pour le ciel qu’il eût voulu céleste, mais qu’il fît bleu de cobalt, celui que l’on trouva jadis dans les mines de Bohême, ce bleu violacé, impérial, infernal, divin. J’ai vécu ce moment.
Commenter  J’apprécie          30
Je persiste à croire qu’on ne peut comprendre quelque chose à la vie sans avoir pris conscience de la préciosité du temps.
Commenter  J’apprécie          20
1789, la Révolution éclate: je m'y suis lancé comme dans un champ où je pourrais moissonner à mon aise. Je ne pensais pas alors qu'avec la moisson ceux sont nos têtes qui finiraient par être fauchées. J'ai envie de pleurer. Danton, point de faiblesse! Je ravale mes larmes. L'échafaud nous attend...Clic! clac! boum! ... Clic! clac! boum!... Clic! clac! boum! C'est mon tour. Sans attendre qu'on me le demande, je m'avance. Je regarde Sanson et lui dis: Tu montreras ma tete au peuple. Elle en vaut la peine.
Ils m'attachent. Ils m'allongent. Le silence est glacial. Un cheval hennit. Je ne vois plus que le fond du panier. Il paraît qu'on ne sent rien quand le couperet tombe. Un léger souffle d'air frais. Ma vie a été courte, mais belle. Je ne suis ni un saint ni un imposteur. Simplement un homme parmi les hommes. Je ne regrette rien. J'ai vécu. Clic! Clac!...
Commenter  J’apprécie          20
Le jeune et beau paysan retrouvait la fureur de sa caste. Pas plus qu’on ne lui avait appris à lire, on ne lui avait appris les délices de l’amour, les vertus de la tendresse. Il savait choquer une écoute, étarquer un cordage, manier la faux, la bêche et la houe, la faucille et le fléau ; c’est tout. Les gourgandines qui l’avaient initié à la chose dans la forêt de Paimpont, pleine de ravines et de ruisseaux, il les avait foutues à la va-vite, contre un arbre, le visage tordu par un méchant sourire, le chaperon sur la tête et les braies baissées jusqu’aux genoux.
Commenter  J’apprécie          20
Appelez-moi fou, mais le peuple ne veut ni la liberté, ni la République. Il veut du pain. Ce n’est pas la lecture du Contrat social ou de L’Esprit des Lois qui l’a fait prendre les armes et la Bastille, abolir les privilèges, décapiter le roi. Ce sont les borborygmes du ventre vide, les lèvres sèches qui, la nuit, mastiquent une nourriture n’existant qu’en rêve, le tintement de la fourchette sur l’assiette à peine commencée et déjà terminée. Vient un jour où le vieux paysan, lampant bruyamment chaque cuillerée de sa soupe brûlante, où la mère, les yeux écarquillés sur la faim de ses enfants, où les fils, qui vont faucher à jeun les blés que la taille, la gabelle et la dîme leur prendront, s’unissent pour crier ensemble leur misère. Alors plus rien ne peut leur résister. C’est ainsi, Monsieur, que naissent les révolutions.
Commenter  J’apprécie          20
-Vous devez bien avoir un amoureux ? Une jolie fille comme vous...
- Dieu m'en préserve. J'ai toujours dit que je ne me marierai pas. Jamais personne n'aurait, sur l'adresse de ses lettres, à me donnner le titre de Madame. Mon cœur n'est susceptible que d'un seul amour, celui de la patrie. Et puis, j'ai toujours préféré la compagnie des livres à celle des hommes.
Commenter  J’apprécie          10
Il eût fallu, pour continuer à vivre, renoncer à se comporter en héroïne cornélienne. Je suis Judith décapitant Holopherne, Brutus poignardant César, Rodrigue transperçant le corps du comte. Je suis Marie-Charlotte Corday d'Armont et j'ai assassiné Marat.
Commenter  J’apprécie          10
On ne répètera jamais assez combien il faut se méfier des artistes médiocres, des plumitifs besogneux, des Marsyas déchus, barbouilleurs vulgaires qui délaissent leur plume, leur lyre ou leur pinceau pour se mêler de la chose publique.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (351) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quelle guerre ?

    Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

    la guerre hispano américaine
    la guerre d'indépendance américaine
    la guerre de sécession
    la guerre des pâtissiers

    12 questions
    3257 lecteurs ont répondu
    Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

    {* *}