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3,52

sur 127 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un livre fin et humain, invitant l'une après l'autre les femmes d'une même famille à nous confier quelques mots très beaux.
Chacune est présentée avec une fantaisie brouillonne et attachante, un pêle-mêle de leurs petits trucs rien qu'à elles, passant du coq à l'âne et les rendant tellement vivantes.
J'avais été bêtement éloignée de ce livre en raison de sa couverture (hideuse à mon goût) et du titre (d'une mélancolie aux semelles de plomb), mais , tout faux, l'intérieur en est l'exact contraire.

Un monde de bienveillance, où l'on se sent bien, chacun est relié aux autres, soit par la chance extrême de l'amour, soit par l'attention, le sens du lien. Les drames d'une vie passent enroulés dans ce courant de mains ouvertes et de bras tendres.
C'est beau. Certains passages m'ont bouleversée.

J'adore définitivement cette auteure !
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Sans ma libraire, je n'aurais pas acheté ce livre. le titre ne me plaisait pas et surtout, je venais pour les grands noms de cette rentrée littéraire mais c'était son coup de coeur et devant un tel enthousiasme, j'ai été faible, je me suis laissée convaincre.
Je ne l'ai pas ouvert tout de suite. J'ai attendu et ne l'ai choisi que pour mieux m'en débarrasser et ne plus le voir traîner sur ma table. Ce n'est donc pas dans les meilleures conditions que j'ai commencé ma lecture surtout que le sujet lui-même, tout compte fait, ne me plaît pas plus que cela: des femmes de la même famille, de l'arrière-grand-mère à l'arrière- petite-fille, se racontent tour à tour quand elles vont chez Alice, l'esthéticienne de l'Eden, le salon de beauté de l'endroit. Elles lui confient leurs peines et leurs joies en même temps que leurs corps. Alice est exceptionnelle comme thérapeute et comme masseuse. Silencieuse, douce, à l'écoute, c'est une source de bien être, du corps et de l'âme. Elle apaise.
e craignais les clichés mais j'ai aimé l'écriture qui emporte tout le reste.
Chaque cliente se raconte et le style s'adapte à l'âge de chacune, de Barbara, quatorze ans, rousse qui vire à l'orange l'été, l'ado révoltée, à Jeanne qui s'éteint lentement, à quatre-vint quatorze ans dans sa maison de retraite, sans oublier Lili, la grand-mère indigne, blond platine, qui «guette encore le regard des hommes dans la rue», jusqu'à la petite dernière, Judith, tout juste née.
Au centre du récit cependant, il y a Ève, l'absente, la mère qui n'a plus voulu vivre et dont on cherche la dernière lettre jamais retrouvée. Toutes ces femmes se situent par rapport à l'événement traumatisant de la famille: le suicide de la jeune mère de famille, la fille et petite fille, la soeur très aimée et aimante, celle dont on n'arrive pas à comprendre le geste brutal et définitif. Ce mystère empoisonne leur vie et toutes les confidences finissent par y renvoyer.
C'est un joli livre, une belle lecture de cette rentrée. J'ai beaucoup aimé.
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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un très beau roman choral, qui se finit sur l'image d'une vieille femme de 94 ans sur le point de mourir pour rejoindre son Lucien, très attachante, qui a assuré avec son mari la cohésion familiale. On y croise des personnages hauts en couleur: Yves qui va être opéré pour devenir une femme, Manon l'ado anorexique, Lili, 83 ans, obsédée par le sexe... toutes les "femmes" de la famille prennent la parole à tour de rôle, jusqu'au bébé Judith. Tout se passe autour du salon de beauté d'Alice, baptisé l'Eden, où ces femmes viennent prendre des soins, et du suicide d'Eve 15 ans auparavant. On y croit, à ces personnages, on s'attache à ces femmes et à leur quête de bonheur, à la perte de leurs illusions.
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Impossible de rester indifférent à ce livre !
Si vous aimez les portraits de vies décrites avec réalisme vous aimerez ce livre, tout y est dit … les blessures du corps et de l'âme, les secrets de femmes, la nostalgie de l'enfance, les cris de colère de la jeunesse, les mensonges, le drame familial qui accuse ceux qui n'ont rien empêché, le naufrage de la vieillesse mais aussi l'amour pour une grand mère , pour un homme , pour une femme…. Avez vous vu le film « venus beauté « avec Nathalie Baye et Bulle Ogier ?? on retrouve dans ces pages l'atmosphère feutrée des cabines de soins de beauté, les secrets chuchotés comme une plainte…
C est un live de femmes…. On y parle beaucoup d'hommes, et de mort.. de suicide …
Tout se passe chez Alice à l'Eden, le nom de l institut est bien choisi .. Tour à tour les femmes d'une même famille et de tous âges, se mettent à nu sous forme de monologue, elles se confient, elles s'abandonnent ..
Alors défilent devant le lecteur , sous les mains réconfortantes de l'esthéticienne :
Barbara adolescente rebelle, Manon l'anorexique, Caroline la quinquagénaire blessée, trompée ou la triste Clarisse qui semble avoir une grimace greffée sur le visage,. Lily la vieille dame indigne qui n'a jamais su élever ses filles… mais sa libido effrénée n'est-elle pas là pour oublier le suicide de sa fille Eve ?? chacune parle de ses échecs et de ses espoirs..
La grand-mère la plus attachante, la plus aimée de tous c'est Jeanne qui a passé toute sa vie avec son mari dans sa ferme du Lot à donner aux autres, qui leur a appris à partager. C'est une vie usée jusqu''à la corde..une vie faite d'amour qui n'avait pas le temps pour l'anxiété… « le bonheur n'est pas une obligation , il faut vivre c'est tout « nous dit-elle.
mais surtout le point fort du récit c'est le suicide d'Eve , tout tourne autour de son souvenir et d'une lettre qu'elle aurait laissée à son fils Nicolas..
, elle ne supportait plus d'avoir perdu son mari , d'avoir perdu son bonheur. Personne n'a vu la lettre. Chacune y va de son idée..
Voilà un joli livre.. mieux que çà . un livre à la fois rageur et mélancolique ! ( Nathalie Bullat)
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Livre léger moderne émouvant, une saga féminine
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Précipitez vous !!! Lisez ce bouquin !!!
Il est drôle, incisif, cruel dans sa réalité.
Il parle des femmes, mais aussi des hommes.
Il nous rappelle que rien n'est tout bleu, et encore moins tout rose.
Vous allez rire, pleurer, réfléchir … et au final vivre chaque instant pleinement pour ce qu'il est et rien de plus.
Il y a du sombre qui vous fera sourire et même rire. Il vous rappellera quelque chose ou quelqu'un.
Il y aura des éclaircies parce que la vie est ainsi faite.
Rien ne dure et tout se répète. de mère en fille.

Je suis rentrée dans le salon d'Alice, j'ai ouvert toutes les fenêtres et les courants d'air de la vie m'ont emportée.
Caroline, Lili, Barbara, Clarisse, Ève, Manon, Judith …. laquelle de ces femmes m'a murmuré ce que je savais et que je taisais. Laquelle vous interrogera ? Ou alors comme Alice vous sentirez à travers leurs corps leurs vies qui a trébuché, leurs doutes, leurs erreurs, leurs passions … leurs rêves, leurs amours.
Vous chercherez peut-être l'épaule de Jeanne, son sourire. Jeanne, le visage de l'enfance et des souvenirs. La sagesse de Jeanne "le bonheur n'est pas une obligation , il faut vivre c'est tout", qui sera jusqu'au bout le ciment de cette famille.

Les hommes meurent, les femmes vieillissent, un roman d'une douceur extrême portée par la sensibilité, l'humanité d'Isabelle Desesquelle.

"La bouche la plus scellée n'empêchera pas un corps de révéler ce qu'on a fait de lui".

"Le passé se regarde de loin quand il est ce que l'on a de meilleur".
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le portrait de ces 10 personnages essentiellement féminins (ou en devenir) est étonnant de vérités. ces femmes sont poignantes terriblement humaines dans leurs forces et leurs fragilités. le fil rouge est Alice qui par son amour des corps soigne, apaise, comprend. gardienne des secrets des femmes d'une famille, elle est l'oasis dans leurs tourmentes.
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Pour ce livre, on peut ne pas aimer le sujet apparent (les instituts de beauté) et aimer le sujet réel (les femmes, de la naissance à la mort).
Ceci écarté, revenons à ce qui fait l'intérêt du roman : toutes ses voix de femmes, sans qu'aucune n'est vraiment plus de poids qu'une autre. A la tête de chacun d'entre eux, nous trouvons la fiche signalétique établie par Alice, ou comment l'esthéticienne est devenue à la fois confesseur et thérapeute. A force de soigner le mental, de diagnostiquer des troubles bipolaires pour un oui pour un non (merci Jeanne), on en oublie le corps. Alice, la bienveillante, sait tout sur vous, de ce que vous lui racontez ou de ce que votre corps lui raconte. Son antithèse ? Aïcha. Celle qui tient salon également ne se donne pas la peine de connaître ses clientes, juste celui de cibler leurs problèmes afin de mieux conserver leur clientèle. Alice, ou l'héroïne implicite de ce roman (je vous rassure, elle aussi aura son chapitre) ou Eve, la jeune suicidée.
Il est beaucoup question de transmission dans ce roman, et j'ai trouvé dommage au final que la transmission s'arrête (oui, je dévoile un peu l'intrigue). J'ai été touchée par le personnage de Manon, anorexique-boulimique, bousillée par ses parents même si ceux-ci paraissent les plus aimants du monde – ou comment faire du mal sans le savoir. J'ai beaucoup aimé le personnage d'Eve la jeune, belle-fille d'Eve la disparue. Pour une fois, un roman qui ose parler du dégât que la grossesse cause sur le corps des femmes. Avez-vous déjà vu une de ses splendides émissions qui exhalent la maternité en parler, parler des solutions que l'on propose aux femmes pour y remédier ? Pas vraiment. D'ailleurs, le plus souvent, ce n'est pas traité avec gravité – comme le montre très clairement les propos d'Eve, la bien nommée, c'est juste le sort des femmes, leur corps est fait pour ça (non, la phrase n'est pas dans le livre, mais j'ai souvent entendu des médecins le dire à la télévision : « le corps des femmes est fait pour porter des enfants », comme s'ils ne devaient servir qu'à cela). Il est aussi question de fécondation in-vitro, de sa réalité aussi, loin des images véhiculés par les médias – pas vendeur, pas glamour ? Je n'ai garde d'oublier Jeanne, qui rappelle comment les filles vivaient, il y a presque un siècle et que la quête du bonheur, et bien, n'existait pas.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Une très jolie lecture.
Voilà une plume de femmes qui raconte la féminité, le rapport au corps, à travers plusieurs personnages qui se livres en dialogue intérieur. C'est léger, grave, drôle, agaçant, triste et tellement vrai.
Dix personnages, essentiellement des femmes, qui se racontent dans leur intimité. Des personnages à la fois très différents mais qui ont tous en commun des blessures qui les façonnent dans leur quotidien.
J'ai beaucoup aimé certains personnages, certains m'ont agacée, mais tous ont fait écho à la femme que je suis, celle que j'étais et, sans doute, celle que je serai...
Plusieurs générations, un petit roman chorale très fort. Une jolie découverte
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Inspiré d’une expérience personnelle dans un salon d’esthétique Toulousain, ce roman fait entrer dans une poésie inhérente à la condition féminine, et pose à la fois un regard très objectif sur la réalité de la vie. Dix femmes. Quatre générations. Une famille. Toutes passées par le salon de la belle Alice, qui témoigne de ces destins croisés. Les récits de ces parcours individuels sont sans artifices et rapprochent facilement le lecteur des personnages. La présentation de ces dix portraits de femmes m'a subjugué. De la naissance à la mort, la vie traverse ce roman et l’anime de ses péripéties.

L'écriture d'Isabelle Desesquelles est d'une douceur et d'une sensibilité qui m'ont donné des frissons et à la fois tellement franche qu'on en oublierait qu'il s'agit d'un roman. A chaque phrase, c'est comme si j'étais caressée d'une plume puis pincée au sang. L'ambivalence des mots, des situations m'a, certes poussée à me poser beaucoup de questions, mais m'a, sans conteste tenue, en haleine jusqu'à la dernière lettre.

A chaque chapitre j'ai eu l'impression de vivre la vie de ces femmes, de partager leurs peines et leurs dilemmes. J'avais du mal à les quitter, j'avais l'impression d'être elles. C'est un livre court mais plein d'intensité et qui m'a profondément marqué. Je me suis sentie comme transportée dans un tourbillon de questions existentielles, d’envie, de fièvre et d’emmerdes. On y parle d'amour dans ce qu'il a de plus cruel. De haine dans ce qu'elle a de plus protectrice. Un an après l'avoir lu j'y pense encore énormément comme si je l'avais dans la peau.

Ce livre est un véritable observatoire social qui m'a submergé d’émotions. Un coup de cœur !
Lien : http://mallysbooks.blogspot...
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