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Citations sur À la recherche du soi, tome 2 : Au-delà du Moi (19)

Mais ce qui est proprement insensé, c’est que le mental considère comme le monde véritable celui de sa fabrication, qui n’a, je ne le redirai jamais trop, aucune existence d’aucune sorte, et c’est par rapport à ce monde totalement chimérique qu’il se permet de juger le monde réel.

Pour le mental, le plus important n’est pas le monde réel auquel il vient surajouter un monde irréel, c’est le monde inexistant auquel il vient comparer le monde réel. Pour le mental, la situation est totalement retournée.
C’est de ce retournement que vous devez prendre conscience si vous voulez échapper à ce mécanisme. Ma vie est fondée sur un immense mensonge : ce qui devrait être.
Vous devez découvrir en vous-même cette aberration, cette folie : je fabrique un monde. Chacun fabrique le sien. Le monde réel est le même pour tous mais le monde fabriqué est différent pour chacun. Vous sécrétez ce monde illusoire d’instant en instant. Parfois, c’est flagrant et parfois, comme je vous le disais, c’est inconscient ou subconscient. Vous devez donc être doublement vigilants. D’abord vigilants pour vous ramener – et c’est l’effort qui vous sera demandé pendant longtemps – à l’unique réalité
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La vérité est immensément simple. Le mental est indéfiniment complexe et la Vérité est infiniment simple. La Vérité, c'est l'atman. C'est : "Je suis sans mesure, libre de toute matière, sans changement, établi en moi-même, dans le sentiment de soi et en communion avec le Soi, ou le sans-forme, qui est partout à l'intérieur des formes changeantes." C'est simple, si simple ! La liberté est simple, c'est la prison qui est complexe. Oh, puissiez-vous vous sentir prisonnier, très simplement, mais pas en tant qu'ego prisonnier des emmerdements, prisonnier des difficultés, prisonnier des complications, prisonnier de votre réseau de relations, de votre métier, des nœuds familiaux dans lesquels vous êtes engagé ! Pas en tant qu'ego : en tant que Soi - fondamentalement prisonnier.
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La vigilance me permet de voir ce qui est au-dehors de moi, la circonstance que je rencontre, les conditions dans lesquelles je me trouve, et de voir la façon dont je réagis. Je vois une émotion qui se lève en moi, je vois une crainte, je vois un refus, je le vois…
Et ce JE qui voit n’est plus l’ego. C’est une vision tellement honnête et désintéressée qu’elle ne peut plus être une fonction de l’ego. Si nous sommes vigilants nous ne pouvons plus « penser », au sens péjoratif du mot penser. Nous éliminons tous les fonctionnements de l’ego qui nous coupent de la réalité.

Cette réalité vient à nous et nous en prenons connaissance directement, par une communion, avec toutes nos facultés de perception, avec notre sensation, notre sentiment et notre intellect, de façon objective, impersonnelle, silencieuse. Si la vigilance est active, le mental fait place à la buddhi, c’est-à-dire la vraie intelligence qui voit quel acte doit être accompli, quelle décision doit être prise. C’est la nécessité même des circonstances qui vous dicte la réponse, qui décide à votre place. Sans vigilance les prétendues actions ne sont que des réactions et, comme le disait Gurdjieff, l’homme n’est qu’une machine.
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Cet ego ne disparaît pas par la suppression, la répression, la négation – certainement pas. Cet ego disparaît en devenant de moins en moins contraignant, de plus en plus fin, jusqu’à ce que tout d’un coup, la rupture de niveau ait lieu, pareille à un éveil – le sommeil est de plus en plus léger et brusquement se produit l’éveil.
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Vous ne pouvez pas courir le monde en criant : « je cherche ma nudité » et en serrant bien la fermeture-éclair de votre vêtement. Où la trouverez-vous la nudité ? Vous êtes nus déjà sous vos vêtements ! Laissez-les tomber, enlevez-les. Et non seulement vous ne les laissez pas tomber et vous ne les enlevez pas mais, à mesure que ces vêtements s’usent et que votre nudité a une chance de se révéler, vous en tissez un autre et vous le mettez sur vous ! Ce monde irréel de conflits, de dualités, d’oppositions, de contradictions, de polarités, c’est vous et uniquement vous qui le fabriquez. La réalité est parfaite telle qu’elle est ; elle est déjà sans dualité, elle est déjà une-sans-un-second. Ce n’est pas Dieu qui crée le second, c’est vous, chacun pour soi. C’est vous le créateur de maya — chacun pour soi.
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La Réalité n’est pas dans le futur. Les bouddhistes zen qui suivent la voie du soto zen comme Sensei Taisen Deshimaru adhèrent à cette parole bien connue de Dogen : « le zazen, c’est le satori ». Cela veut dire : l’attitude juste, c’est la libération. Si vous placez la libération dans le futur, vous voulez faire d’elle l’effet d’une cause ; vous en faites une poursuite soumise au temps ; vous en faites un accomplissement parmi vos autres accomplissements, votre promotion d’officier de la Légion d’honneur, votre doctorat en lettres ou votre nomination au poste de directeur.

« Le zazen, c’est le satori. » La vigilance, c’est la libération. Cela ne veut pas dire que, si vous vous engagez résolument dans le chemin de la vigilance, en un instant vous serez un nouveau Ramana Maharshi ! Mais le monde sera changé. Pas demain, pas dans trois mois — à l’instant même. Soyez ce que vous êtes, ici, maintenant, dans le relatif. Il n’y a rien d’autre pour vous que cela, et toute recherche de l’absolu devient une fabrication, une projection, une comparaison. Cessez de fabriquer des conceptions, des opinions et que votre absolu ne soit pas « un second » que vous créez alors que l’absolu est là sous la forme du relatif. LE RELATIF, C’EST L’ABSOLU. « Le samsara, c’est le nirvana. » « Le vide, c’est la forme ; la forme c’est le vide. »
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Si vous voulez être libre de ce point de vue égocentrique, il faut que vous soyez neutre à tout ce qui se passe au-dedans de vous. Certains phénomènes, c’est-à-dire les émotions, disparaîtront un jour complètement. Les émotions disparaissent avec l’ego ou l’ego disparaît avec les émotions – comme vous préférez. L’ego est fait d’émotions et, s’il n’y avait pas d’ego, il n’y aurait pas d’émotions.
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Et, si je dis que cette fleur est belle, je trouverai laide une autre fleur d’un type que je n’aime pas. Je ne serai jamais libéré de ce monstrueux ego qui emprisonne toute la plénitude, toute la liberté, toute la joie, toute la paix.
Alors, puis-je regarder la fleur et la laisser être ? Surprenez-vous, malgré votre bonne volonté pour appliquer ce dont je parle, en train de ne pas permettre à la fleur d’être un autre que votre ego – complètement un autre. Au lieu de vous projeter sur la fleur, rentrez en vous-même : vous êtes ici, la fleur est là, l’autre est un autre, n’a rien à voir avec mon ego, et je lui rends sa totale liberté d’être lui-même.
Il semble par là que vous renforciez encore la dualité. Certainement, il est nécessaire d’établir d’abord très nettement la dualité entre l’ego et le non-ego ; de cette façon seulement, vous pourrez réaliser la véritable non-dualité. Jamais, à la surface, vous ne réaliserez la non-dualité ; la non-dualité ne se découvre que dans la profondeur. Vous aurez beau prendre la fleur, la serrer contre vous, la caresser, l’embrasser – elle restera toujours « un autre ». Mais, si vous lui donnez le droit total de n’avoir rien à voir et rien à faire avec votre propre ego, si vous ne la voyez plus dans une perspective égocentrique mais cosmocentrique – c’est-à-dire d’où l’ego est effacé – alors, à un tout autre plan, vous réaliserez l’unité fondamentale qu’il y a entre vous et la fleur. Mais cette unité entre vous et la fleur, vous la découvrirez au plus profond de vous-même, et non pas en vous jetant ou en vous projetant sur la fleur.
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Il est impératif que vous ayez vraiment un outil à mettre en œuvre du matin au soir. Sinon, les mois passeront, les années passeront et vous ne changerez pas, vous ne découvrirez pas ce qu’il y a à découvrir.
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Vous verrez que, du matin au soir, vous vous laissez happer par les choses extérieures ou happer par vos rêveries intérieures et que la conscience de soi, la vigilance, a complètement disparu. La grande tragédie de tous ceux qui se sont réellement engagés sur le Chemin, même si ce sont des moines, c’est le fait que notre attention se laisse prendre et se laisse distraire.
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