Citations sur Tous les péchés sont capitaux (43)
« Les tueurs en série qui commettent des meurtres éclair ne prennent aucun plaisir au processus en lui-même. Certes, ça doit être difficile d’écarteler un homme en deux temps trois mouvements, mais il me semble que, dans notre cas, il s’agit juste de méthodes d’exécution de pécheurs, et non de ce qu’on appelle des meurtres au ralenti. Dans ces cas, le tueur en série savoure les souffrances de sa victime et la tue à petit feu.
En sortant, il remarqua avec quels yeux le procureur regardait sa stagiaire. C’était un regard attentionné, plein d’estime. Mais… il y avait autre chose encore. Il y avait de l’admiration.
" Aujourd’hui, dans notre siècle béni, on construit sans raison. Mais
à l’époque, pas une seule pierre n’était posée à la légère. Cela prenait trois,
voire cinq générations pour construire une église. Rien à voir avec les projets
d’un Guebelaï ! "
Ne
soyez pas si pressée, je connais l’impatience des novices et vous êtes encore si
jeune. Vous devez perdre cette mauvaise habitude de vouloir tout comprendre
aussitôt. Où en étions-nous ? Ah oui ! Je vous disais qu’au Moyen Âge, les
Écritures étaient souvent perçues comme des guides pour l’action humaine. Les
architectes médiévaux disposaient de deux modèles, celui de la Jérusalem céleste
et celui de la Jérusalem terrestre que nous connaissons bien.
Les pierres précieuses à l’époque étaient considérées comme des
sources d’énergie sacrée. Elles sont éternelles et donc, à l’image de
l’éternité, parfaites, contrairement au monde mortel des hommes, des plantes ou
des animaux...
Elle est
entièrement construite en matériaux lumineux et étincelle de mille feux. Ses
portes sont faites de perles, ses murs fondateurs de pierres précieuses : de
jaspe, de saphir, de calcédoine, d’émeraude, de topaze, de chrysoprase,
d’améthyste… Ses rues sont pavées d’or… Et cette description n’est pas le fruit
de l’imagination du narrateur. Elle ne correspond pas à sa propre conception de
la beauté. Loin de là !
Je n’ai pas confiance en ces thés verts et rouges qu’on vous vend
aujourd’hui. Avec leurs fleurs, leurs bourgeons, leurs pétales, leurs petits
bouts de paille, ils ont tout sauf le goût du thé. Je n’ai nullement besoin d’un
thé sudorifique, calmant, ou je ne sais quoi d’autre. Mes nerfs, honnêtement,
ont besoin de médicaments plus puissants.
On entendait juste une
musique douce, presque inaudible. C’était bien connu, la musique classique
servait à calmer les nerfs. Mais les nerfs de qui ? Des visiteurs ? Du personnel
médical ? L’infirmière toqua doucement à une porte. Elle s’ouvrit sur une autre
infirmière, qui ressemblait à la première comme deux gouttes d’eau. Elle avait
le même sourire chaleureux et le même joli minois.
Ces détails avaient le pouvoir de recréer le passé. Comme le fil d’Ariane, ils vous guidaient à travers le sombre labyrinthe du temps jusqu’à une autre réalité. Et n’était-ce pas pour cela qu’il avait choisi de devenir historien ? N’espérait-il pas ainsi pouvoir pénétrer d’autres mondes ? Et s’éloigner de celui où le destin l’avait jeté ? Il fut incapable de résister à la tentation de se plonger une nouvelle fois dans le commentaire accompagnant le plan de Moscou de Herberstein. Il était bourré d’inexactitudes, mais il reflétait la vision qu’un observateur étranger avait pu se faire de Moscou à l’époque.
De fil en aiguille, Katia se découvrait un vrai talent de conteuse. Elle mimait tour à tour le type paniqué guettant à travers les buissons, le crétin tout content de lui sur sa grosse moto, la mère réveillant toute la cour en traitant sa fille de tous les noms. Macha pleurait de rire et essuyait ses larmes