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3,67

sur 78 notes
Moscou aujourd'hui. Intéressante incursion dans ce monde moderne où l'on s'aperçoit que malgré tout ce qu'a vécu la Russie, les clivages et la distanciation sociale est encore très présente. L'impérialisme, le communisme, le capitalisme, ça laisse des traces... Et puis, qu'un récit policier se passe à notre époque ça nous change des policiers sous les tsars ou sous le petit père des peuples ou autres dictateurs. Qu'une étudiante en droit se passionne pour les tueurs en série et que tout en faisant un stage à la criminelle revisite certains meurtres, c'est plus qu'avantageux pour le lecteur. Un peu de mystique, un peu d'histoire médiévale et l'on s'aperçoit qu'également en Russie l'histoire perd des plumes, que là aussi les gens ont plus d'intérêt pour le "selfie"que pour la culture, que les dogmes religieux peuvent revenir en force...Des personnages intéressants, un récit policier dans les règles, qui au passage, nous brosse un portrait bien fait de ces "nouveaux russes". Un bon premier roman pour cette autrice russe que je découvre.
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L'immense empire russe nous a laissé des monuments de romanciers comme Dostoïevski, Pouchkine, Tolstoï, Boulgakov, Soljenitsyne, Gogol, Pasternak..... , des poètes inoubliables comme Akhmatova, Maïakovski, Tsvetaīeva ...d'auteurs contemporains comme Ludmila Oulitskaïa, notre babeliote bien-aimée Maryna Uzun etc. Mais pour des thrillers ce serait pratiquement la terre vierge, s'il n'y avait pas eu Boris Akounine et Alexandra Marinina et maintenant donc Daria Desombre.

Pour être honnête, les auteurs de policiers russes comptent quelques noms de plus que ces 3, mais vraiment pas beaucoup, surtout si l'on considère que le nombre de russophones dans le monde est estimé à 265 millions de personnes, répandus dans 17 pays. Lorsque l'on compare leur nombre avec celui des petits pays scandinaves (Suède, Norvège, Danemark et Islande), cela devient même carrément ridicule.

En plus, Boris Akounine a un genre un peu particulier qu'on aime ou pas trop, ce qui est mon cas. Son "Le Gambit turc" ne m'a nullement convaincu. Je pourrais dire la même chose des bouquins d'Alexandra Marinina. D'elle, j'en ai lu deux "Le cauchemar" et "Concours de circonstances" et ce n'est pas demain que je me risquerais à un troisième.

À moins que Poutine les cache pour des raisons de prestige national, le nombre de tueurs en série est dans le vaste continent russe également fort réduit. le plus célèbre a sans doute été "le Monstre de Rostov", Andreï Tchikatilo, né en 1936 et exécuté en 1994, avec un palmarès officiel de 53 victimes. Il a été le héros de plusieurs ouvrages, dont j'ai lu celui publié par l'auteur britannique, Peter Conradi, "The Red Ripper : Inside the Mind of Russia's Most Brutal Serial Killer (L'éventreur rouge, dans l'esprit du tueur en série russe le plus brutal - de 1992).
Le roman "Enfant 44" de Tom Rob Smith de 2010 a aussi été inspiré par ce personnage horrible, tout comme le film du régisseur italien David Greco "Evilenko" de 2004 avec Malcolm McDowell dans le rôle de Tchikatilo.

Puis, il y a eu Mikhaïl Popkov, né en 1964, surnommé, le maniaque ou le loup-garou d'Angarsk, en Sibérie. Il a écopé 2 fois perpète pour avoir zigouillé 81 personnes entre 1992 et 2010. Ce criminel a été officier de police à Irkoutsk, également en Sibérie, et il avait une femme et une fille.

Je ferme la liste avec le plus jeune, Alexandre Pitchouchkine, né en 1974 et qui aurait fait 63 victimes. En 2007, il a eu perpète et aurait, selon Wikipédia, déclaré : "Je ne me serais jamais arrêté, la police a sauvé beaucoup de vies en me capturant."

Daria Desombre dans son histoire à suspense fait beaucoup moins de victimes mortelles, mais il vous faut tout de même vos 2 mains pour les compter tous. Plus, je ne puis dire sans relever une partie du déroulement final.

L'héroïne de l'histoire est une jeune Moscovite du nom de Maria Karavaï, surnommée Macha ou avec son diminutif Machenka. Son père adoré a été tué lorsqu'elle avait 12 ans et ce meurtre l'a fort marqué. Sa mère Natasha fait des tentatives pour axer l'attention de sa fille sur autre chose que les meurtres mais en vain. Elle se balade le plus souvent en pantalon et pull noirs et ne montre aucun intérêt pour la mode et les sorties.

Sa connaissance de la criminalité est quasiment encyclopédique, aussi bien qu'un ami de son père, le procureur Katychef, se débrouille pour la faire nommer à la Petrovka, l'état-major de la police de la capitale russe.

C'est son chef à la Petrovka, le capitaine Andreï Yakovlev, qui constitue le deuxième héros du récit. Andreï est un homme plutôt solitaire, qui se balade en d'épouvantables blue-jeans "made in Turkey" et qui vit avec son énorme clébard, Marilyn, qui mangerait boulettes et saucisses jour et nuit.

Les rapports entre nos deux héros au début ne sont évidemment pas simples. Andreï considère Macha comme une sainte nitouche sortie de la haute société, tandis que pour la jeune femme de 23 ans son chef est manifestement un plouc parfait aux capacités limitées.

La situation à Moscou devient inquiétante avec une série de meurtres atroces pour lesquels les forces de l'ordre n'ont strictement aucun indice sur leur auteur. du moins, au départ.....

Comme le titre de l'ouvrage, ce serait un "péché capital" que de vouloir résumer le travail remarquable du tandem Andreï et Macha, le résultat de beaucoup de flair et d'intelligence.

Je dirais juste que pour le tueur en série, baptisé "Le Tourmenteur", "Ce n'est pas le crime en soi qui importe, c'est le message qu'il adresse à l'humanité par ce biais". (Page 251).

Il ne s'agit pas d'un roman simple, seulement Daria Desombre construit si progressivement et intelligemment son récit, que lut les 2 ou 3 premiers brefs chapitres, le lecteur ne déposera plus le livre avant d'être arrivé à la page 349 et "remerciements".

Cet ouvrage est une belle hymne à l'histoire de la ville de Moscou et à son modèle historique de Jérusalem.
Le plan de Moscou reproduit en fin de volume contribue à rendre ce thriller mémorable et cela ne m'étonne nullement que déjà plus d'un million de Russes l'aient lu.
Selon l'éditeur du Masque, ce livre est le premier tome d'une série.

C'est un peu dommage que je n'ai pas trouvé plus d'informations relatives à l'auteure sur le Net, sauf qu'elle ait fait des études d'art au fameux Hermitage de Saint-Pétersbourg, écrit en Russe mais parle couramment Anglais et Espagnol, habiterait à Bruxelles, serait mariée et mère de 2 bambins. Wikipédia ou un autre site merci de nous dire un peu plus sur cette écrivaine prometteuse.
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Entre le film Seven pour les "mises en scène" de cadavres ( en moins trash) , et aussi pour le thème, et le livre Da Vinci Code (pour le côté religieux ), ce roman est le premier tome d'une série policière russe.

Deux personnages un peu atypiques dans l'univers du noir, se disputent la vedette : une jeune étudiante en droit qui a fait son mémoire sur les tueurs en série (obsédée par ce thème, depuis que son avocat de père, a été assassiné quand elle avait 12 ans ), et un jeune enquêteur chef de la police moscovite, la Petrovska, qui voit d'un très mauvais oeil l'arrivée de la petite fille gâtée et pistonnée dans ses bureaux. Pour l'occuper (et lui montrer son mépris) , il va lui refourguer de vieux dossiers , pensant la "placardiser". Oui, mais la belle est futée et trouve le point commun entre tous ces homicides, un numéro sur les cadavres, l' oeuvre (elle en est sûre ) d'un tueur en série, inspiré par la création de la ville de Moscou, la Jerusalem céleste.
Si vous aimez les thrillers ésotériques, l'histoire, la religion, vous aimerez ce roman, riche de pleins d'informations.
Moi, j'avoue que ces parties là, m'ont laissée de marbre, je m'interroge toujours sur la faisabilité des mises en scène de ce genre de tueur... Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? [ Dans un centre-ville passant en plus ! ] . Je trouve tout ça un peu ridicule...
J'ajoute que j 'avais deviné l'identité du tueur dés qu 'il apparaît dans l'histoire. Et je déteste ce genre d 'identité de tueur pour les mêmes raisons, je ne trouve pas ça crédible...
Mais peut- être que pressés par le suspens et l'action distillés par Daria Desombre, vous ne serez pas sensibles au mêmes choses que moi.
Car l'inspecteur chef est passionné par son métier, la petite étudiante des beaux quartiers est diablement futée et, ensembles, ils arriveront à coincer ce tueur en série tout en vous baladant dans le Moscou d'aujourd'hui...


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C'est plus fort que moi, dès qu'un roman policier (ou historique) se déroule en Russie, je ne me sens plus.

Vous me mettriez Sherlock Holmes enquêtant en Russie que je frôlerais l'arrêt cardiaque devant tant de bonheur.

Net Galley et l'éditeur ayant donnés une suite favorable à ma demande, je me suis jetée sur le roman comme une affamée.

Mêlant l'Histoire avec le présent, le réel avec l'ésotérisme, mettant en scène des personnages intéressants que tout oppose, voilà un roman qui a réuni les bons ingrédients et a su les cuisiner pour donner un plat qui avait du goût !

Mon seul petit bémol sera pour le fait que c'est le Moscou contemporain qu'on arpente et ma passion irait plus au Moscou du temps du Tsar Nicolas II.

On dira que je pinaille mais j'aurais apprécié que ce roman ait une touche « politique » en plus de la policière car durant mes lectures, j'apprécie tout autant m'instruire sur la vie des gens, sur la politique, l'administration…

Lorsque c'est bien mis en scène, ça donne toujours un plus à un récit (mais tout le monde n'aime pas ça) et je suis plus fervente d'Histoire (politique ou autre) que d'histoire d'amour.

Par contre, j'ai appris les différences qu'il y avait entre les orthodoxes et les catholiques, pas toutes, juste les plus importantes et si nous avons 7 péchés capitaux, chez les orthodoxes, tous les péchés sont capitaux et ne comptez pas sur le purgatoire pour vous en sortir, c'est direct dans les flammes de l'enfer que nous rôtirons tous ensemble.

Si j'aurais aimé plus de politique, ce sera mon seul grief contre ce roman qui se lit très vite tant on est subjugué par les crimes épouvantables et l'aura de mystère qui les entoure, car nos amis pandores moscovites de la Petrovka n'avaient pas vu la patte du serial killer.

Pour leur défense, fallait avoir l'esprit obnubilé par ces criminels pour comprendre et voir la toile d'araignée tissée par cet habile assassin. Ce qui était le cas de Macha Karavaï, jeune fille portant toujours le deuil de son père et qui n'a qu'une idée en tête : trouver son assassin.

Intelligente, travailleuse, douée, mais un peu inadaptée socialement (elle aime trop les livres), arrivée à son stage par un piston, ce qui ne lui facilitera pas la tâche pour se faire entendre par son supérieur (Andreï Yakovlev) qui ne voit en elle qu'une arriviste et enfant gâtée.

Un duo d'enquêteurs atypique, peu compatible socialement et culturellement, mais une fois leurs différents aplanis, ça donnera un duo d'enquêteurs de choc, bien qu'il leur ait fallu tout le roman pour comprendre qui se cachait derrière ses crimes alors que moi, tout en buvant un bon café et en réfléchissant dans mon fauteuil, j'y étais arrivée.

Et j'avais vu juste ! Ceci n'a pas gâché mon plaisir de lecture, que du contraire, le tandem Macha/Andreï fonctionnait bien et le côté ésotérique des crimes ne pouvait que me combler.

On aurait pu se passer de l'histoire d'amour mais sans doute que ça ajoutera du piment pour les lecteurs/trices qui aiment ça. de mon côté, j'ai trouvé que ça allait trop vite…

C'est palpitant, amusant, frais, gore pour certaines mises à mort mais sans jamais sombrer dans le voyeurisme et les détails horribles, voilà un roman policier whodunit mais sans qu'on ne doive rassembler tout le monde dans le salon pour proclamer que c'était le colonel Moutarde le coupable.

Une chose est sûre, si Macha et Andreï reviennent pour une nouvelle enquête, je les suivrai volontiers dans les rues de Moscou et sur tous les sites sur lesquels ils me mèneront.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Tous les péchés sont capitaux Daria Desombre J.C Lattès mars 2019
#TousLesPéchésSontCapitaux #NetGalleyFrance

Moscou. Macha Karavai vient. de terminer ses études de droit. Elle a demandé et obtenu un stage à la Petrovska, Etat-major de la police moscovite. AndreÏ Yakovlev subodore le piston et la prend en grippe. Comme il faut bien l'occuper il lui demande de faire des recherches sur des anciennes affaires, des homicides non élucidés. C'est sans compter sur l'opiniâtreté et le talent de Macha .. Et si il n'y avait dans tous les cas qu'un seul et même meurtrier? Et si on avait affaire à un tueur en série?
L'enquête va nous mener à la source de la création de la ville de Moscou, la Jérusalem céleste ..
Daria Desombre nous offre ici un premier roman de bonne facture. Plonger dans l'histoire médiévale russe, sortir la tête dans la résurgence du courant religieux des vieux-croyants, suivre l'enquête pas à pas dans les rues de Moscou et décompter chaque jour ou presque un nouveau meurtre dur métier que celui de lectrice...
Servi par une très bonne traduction ce roman m'a beaucoup appris, rien que pour cela je suis ravie . Une fois de plus j'ai voyagé autour de ma chambre et cela a été un vrai plaisir.
Un grand merci aux éditions J.C Lattès pour ce dépaysement moscovite.
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Tous les péchés sont capitaux est un polar assez classique dans sa forme et dans le déroulement de son enquête. Pourtant, avec son rythme soutenu, ses chapitres courts et l'alternance des points de vue, l'histoire s'avère très prenante et se lit rapidement. On y suit une étudiante en droit, obsédée par les tueurs en série, faire son stage à la Petrovka, sorte de commissariat central, à Moscou, et Andreï, le flic sous la responsabilité duquel elle se trouve.
Quant aux personnages, le roman nous dévoile une galerie de portraits qui se veulent le reflet de la société moscovite, sans pour autant tomber dans le pathos. Macha, malgré un passé un peu compliqué, reste quand même une fille équilibré. Andreï, quant à lui, soufre un peu d'un complexe d'infériorité, mais, pour un fois, on ne se retrouve pas avec le flic hanté par ses enquêtes.
Le roman nous offre donc des qualités non négligeables, une enquête passionnante à suivre et des personnages attachants.
Merci à Netgalley et aux éditions du Masque pour cette jolie découverte.
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Macha Karavaï, une jeune étudiante en droit , grâce à un piston, obtient un stage à la Petrovska, l'état-major de la police moscovite. le capitaine Yakolev, un homme plutôt solitaire, la prend en froid et ne lui donne aucune tâche à accomplir. Macha se jette alors sur les meurtres non élucidés et repère dans un dossier un détail. Poursuivant ses recherches, elle va mettre en évidence un point communs entre une série d'homicides. Lorsqu'elle en fait part au capitaine et à son supérieur les hommes restent dubitatifs, mais un nouveau meurtre va prouver les dires de la jeune femme.

Une enquête intéressante à suivre et très bien maîtrisée par l'auteur qui plonge le lecteur à la source de la création de la ville.

Les personnages sont intéressants à suivre après un début difficile pour la jeune femme. Il est toutefois dommage que l'auteure s'est vue obligée d'y introduire une romance entre les personnages centraux, ce qui n'est pas sans gâcher quelque peu la lecture. On est dans un policier !

Le peu de personnages entrant en scène permet de découvrir trop rapidement le meurtrier ce qui là aussi nuit au suspense.

La plume simple et efficace alliée à de nouvelles découvertes de faits et de nouveaux meurtres donne une très bonne dynamique de lecture.

Malgré quelques détails le roman reste un très bon policier qui donne envie de lire le deuxième roman de l'auteure.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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Malgré ce qu'on pourrait supposer de son nom de famille, l'auteure (ou l'autrice si vous préférez) de ce roman policier est russe. Un des intérêts de tous ces polars du monde entier (scandinaves, japonais, etc.), c'est qu'ils peuvent souvent faire office de guides touristiques culturels. Ici le lecteur découvrira donc Moscou aujourd'hui, mais aussi Moscou dans l'Histoire. Je vous épargne le résumé exact, d'autres l'ont déjà très bien fait, je vous dis juste que la trame ressemble un peu à celle du film de David Fincher ; Seven (avec Brad Pitre ;-)). C'est-à-dire une enquête pour arrêter un tueur en série (du type missionnaire) dont le protocole meurtrier est basé sur les péchés capitaux, sauf qu'ici, en pays orthodoxe, il n'y en a pas 7, mais ... plus et que le tueur est inspiré par un vieux grimoire médiéval, alors les meurtres s'enchaînent jusqu'au numéro ... Non non non pas de divulgâchis ! Les deux personnages principaux, qui sont les deux enquêteurs sont bien décrits ; le policier « vieille école », bourru et de condition modeste, et la stagiaire bourgeoise, cultivée et pistonnée, les autres protagonistes sont à l'avenant. le suspens tient la route, puisque page 190 (sur 346) j'avais cru trouver le coupable mais, fausse piste, au final, je me suis trompé. Voila donc une bonne petite lecture*** policière sans prétention mais efficace. Allez, привет (salut en russe).
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Merci à Netgalley et aux éditions JC Lattès pour cette lecture. Cette lecture est encore une preuve de la diversité qu'offre le polar , en termes de lieux à découvrir. Nous voici donc partis en Russie , en plein coeur de Moscou, à la rencontre de Macha et Andreï . 

Macha , jeune étudiante, passionnée de tueurs en série, a tout fait pour obtenir un stage dans la police. Son maître de stage, Andreï, policier taciturne, mais efficace, qui connait parfaitement son métier, qu'il pratique à l'ancienne . Car loin d'être  la pointe de la technologie, la police russe s'appuie sur le talent de quelques fins limiers pour venir à bout de totues sortes de crime. Mais l'enquête dans laquelle vont se trouver propulsé Andreï et Macha, réserve bien des surprises. Car confronté à un tueur en série, ils vont rapidement passer de traqueurs à traqués.... 

Autant vous le confier tout de suite, j'ai beaucoup apprécié ce polar , pour ses personnages, son contexte, les lieux mais aussi pour ce charme désuet qui s'en dégage dès les premières pages. Car même si le tueur est tout ce qu'il y a de plus détestable, on se sent bien entre ces pages. 

Les personnages tout d'abord ,sont dès le départ très attachants , chacun à leur manière. Macha, par sa candeur, sa soif de vérité et sa passion. Andreï par sa franchise, son caractère, et son intégrité. Très vite, l'alchimie se crée entre les deux, pour former au final un duo crédible et plaisant. J'espère d'ailleurs que ce duo reviendra dans un prochain opus. 

Le contexte ensuite. L'intrigue , loin d'être une simple affaire de tueur en série, fait appel à d'autres domaines qui ont demandés à l'auteur , très certainement , beaucoup de recherches. Car nos deux héros, aidés de quelques amis, vont devoir replonger dans la Moscou pour Moyen-Age, pour essayer de décrypter le mode opératoire du meurtrier. Avec pour seules armes des livres et leur intuition, arriveront-ils à temps à stopper ce mystérieux tueur. Ce côté , un peu polar "old school" est d'ailleurs particulièrement plaisant. 

Quand à l'écriture, elle fait appel aux codes standard du polar: changement de narrateur à chaque chapitre, pour maintenir la tension, révélations tardives et cliffhangers, le suspense se tient. le style est lui fluide, faisant de ce roman une lecture très plaisante. Pour ma part, je l'ai dévoré en seulement une journée. Alors je ne peux que vous le conseiller ! 
Lien : http://livresforfun.overblog..
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Les morts violentes se succèdent dans la vieille ville de Moscou, selon un plan qui ressemble étrangement à celui de la Jérusalem céleste. Un roman policier intriguant et inhabituel par son ancrage russe et les thèmes qu'il soulève, mais qui pèche par des longueurs, un rythme peu fluide et des personnages qui manquent d'incarnation.
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