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Citations sur Textes de scène (33)

Tenez, y a une coutume du spectacle qui me les gonfle singulièrement - et d'ailleurs c'est très bien que je vous en parle dès maintenant, tout de suite -, c'est...les rappels.
C'est totalement absurde, les rappels.
Enfin, écoutez, dans la vie normale, dans la vie courante, quand un type a fini son boulot, qu'est-ce qu'il fait ? Il dit au revoir, et il s'en va. Voilà. Il ne revient pas : enfin, on n'imagine pas un plombier, par exemple, resonnant à la porte, après avoir réparé une fuite, juste pour refiler un petit coup de clé de douze.

Accents toniques
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Tout dans la vie est une affaire de choix, ça commence par la tétine ou le téton, ça se termine par le chêne ou le sapin.
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Ainsi caracolais-je de radioscope ordinaire en médecin communal, par un matin d'automne époustouflant d'insignifiance où m'agaçait un point de côté. [...] C'était pas un point de côté, c'était un cancer de biais. Y avait à mon insu, sous-jacent à mon flanc, squattérisant mes bronches, comme un crabe affamé qui me broutait le poumon. Le soir-même, chez l'écailler du coin, j'ai bouffé un tourteau. Ca nous fait un partout
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Et si je poussais une longue plainte déchirante pudiquement cachée sous la morsure cinglante de mon humour ravageur ?
Encore faudrait-il que je croie en un combat… Ah, bien sûr, si j’avais cette hargne mordante des artistes engagés qui osent critiquer Pinochet à moins de 10 000 km de Santiago…
Mais non. Je n’ai pas ce courage.
Je suis le contraire d’un artiste engagé. Je suis un artiste dégagé.
Je ne peux pas être engagé. A part la droite, il n’y a rien au monde que je méprise autant que la gauche.
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Ne me parlez pas de la non-responsabilité du savant face aux utilisations détournées de ses découvertes.
Il y a autant de savants innocents dans le monde qu'il y avait de paysans persuadés d'habiter près de l'usine Olida dans les faubourgs de Buchenwald.
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D'abord, il y a la fête des mères
Ensuite, il y a la fête des pères
Et la fête des enfants ?

Pourquoi ne célébrons-nous pas chaque année la fête des enfants ? C'est la tendre pensée qui me montait au coeur, l'autre soir, tandis que j'ouvrais machinalement le tiroir aux trésors où la mère de mes enfants et moi-même engrangeons jalousement les charmants cadeaux qu'année après année les petits anges confectionnent de leurs petites mains potelées, sous la tendre férule de la maîtresse d'école.
Il y avait là, pêle-mêle, sous mes yeux éblouis d'émotion paternelle, six colliers de nouilles, trois bracelets de haricots, huit vide-poches en pots de yaourt, harmonieusement enrobés de feutrine mauve et jaune, cinq boîtes à bijoux Caprice des Dieux, et trois magnifiques pieds de lampe de chez Préfontaines, consignés, certes, mais quand on aime, on ne compte pas.
Pourquoi ne célébrons-nous pas la fête des enfants?
Pourquoi nous, et pas eux ?
Pourquoi les papas et les mamans de France, à leur tour, ne paieraient-ils pas de leur personne et n'exécuteraient-ils pas, de leurs propres mains, quelques présents, modestes et sans prétention bien sûr, mais qui s'avèreraient tellement plus précieux, au coeur de nos chers petits, que ces poupées toutes faites ou ces trains électriques sophistiqués et glacés que notre sécheresse de coeur nous pousse à leur jeter négligemment dans les bras après un baiser furtif?
Ne saurons-nous donc jamais trouver le temps de nous pencher plus affectueusement sur ces fronts graciles au-dessus de ces grands yeux brûlants aux longs cils vibrants d'un amour incapable de s'épanouir au rythme infernal de nos ambitions carriéristes dont la tyrannie nous condamne à répondre définitivement ta gueule, à l'enfant qui nous dit maman, je m'ai fait violer?
C'est promis.
Je vais vous en donner, moi, mes chéris, des jolis cadeaux faits à la main.
Je vais vous en fabriquer, moi, des Schtroumpfs pas chers, avec deux boulettes de mie de pain et quatre allumettes pour les pattes. Je vais vous en structurer des vaisseaux spatiaux en cageots de patates....
En prime, je composerai moi-même le petit compliment, et je vous le dirai moi-même au dessert, avec une révérence au début et une révérence à la fin.
Certes je doute de pouvoir atteindre dans le lyrisme les sommets extatiques où votre mère et moi-même fûmes emportés à l'écoute de la bouleversante déclaration octosyllabique de la dernière fête des mères, dont le texte, délicatement colorié, enveloppe encore le joli cache-pot William-Saurin de la dernière fête des pères.
C'était un fort beau texte. Je ne résiste pas au plaisir de vous en faire profiter.

"La Merveille"

Ma vie est un enchantement.
Quand je m'endors, quand je m'éveille,
Ou quand je joue, à tout moment,
Une fée douce me surveille.
Elle m'entoure de soins charmants
Cette merveille, c'est maman.
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Ça y est. Ça recommence. Y’a ma libido qui me chatouille. J’arrive plus à bosser. Coucher, baiser, sauter, y a plus que ça qui compte, je n’arrête pas.
Samedi, j’étais tellement obsédé que j’ai sauté deux repas, j’ai baisé le fisc, et j’ai même couché avec allégresse quelques alexandrins sublimes sur le déclin de la rose.
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Je ne peux pas être engagé. A part la droite, il n’y a rien au monde que je méprise autant que la gauche.
Et d’abord quelle gauche? La gauche gluante d’humanisme sirupeux des eunuques à la rose?
Quelle droite? La droite des fumiers où la rose est éclose?
Quelle gauche? La gauche des cocos? Vous prêteriez votre peigne à Marchais, vous?… Marchais je ne l’accable pas, notez.
C’est un homme qui s’est fait tout seul, qui s’est hissé au premier plan, malgré une inculture et une pauvreté d’esprit qu’on ne rencontre plus guère que chez les animateurs de radios-libres.
Un homme qui a fait une carrière politique remarquable en restant persuadé toute sa vie que Marceau, Berthier et Périphérique étaient des maréchaux d’Empire.
Ne soyons pas anticommunistes primaires. D’autant qu’il suffit de lire Karl Marx pour devenir aussitôt anti-communiste secondaire. Vous avez essayé de lire Le Capital ? C’est emmerdant. Le Capital ? C’est comme l’annuaire : on tourne trois page et on décroche.
Quelle droite ? Je ne prêterais pas mon peigne à Marchais, mais je ne donnerais pas non plus mes poux à Le Pen. Il serait capable de les torturer, ce con ? Cet homme-là n’est pas humain.
Il y a plus d’humanité dans l’œil d’un chien quand il remue la queue que dans la queue de Le Pen quand il remue son œil.
Au fait, vous avez lu Minute? C’est avantageux. Au lieu de vous emmerder à lire tout Sartre, achetez Minute : pour dix balles vous aurez à la fois la Nausée et les Mains sales.
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Je suis un artiste dégagé. Ce qui ne veut pas dire que je ne ressens pas les problèmes de mon époque avec la même acuité de cœur que n’importe quel pourri de gauche ou de droite qui se précipite à la télé chaque fois qu’un drame social lui permet de montrer son émotion à tous les passants. Dégagé oui, indifférent non.
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Autant le chant de la cigale, qui est assez voisin du cri de la mobylette, peut s’avérer exaspérant, autant la chair de cette vermine est succulente. (…) Une bonne cigale Melba, je ne dis pas.
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