AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Te revoir un jour (40)

Mais au même moment je levai les yeux vers le ciel et y repérai une constellation en forme de triangle. Je revis maman, sur la terrasse de son immense villa. Sa vie avait changé, mais elle n'avait pas oublié ses étoiles, elle avait accepté son passé. Notre passé. Et moi, je ne pouvais plus fuir. Voilà ce que j'avais appris. Alors, même si c'était difficile, je ne pris pas mes jambes à mon cou.
Commenter  J’apprécie          00
-C'est sympa de manger en famille. Même si les oeufs son interdits.
-Sympa? Oui, possible, mais les trois-quarts du temps, on lit.
-Pardon?
-On lit. Ce qu'on fait avec un livre.
-Vous êtes à table et vous lisez? Vous ne parlez pas?
-Un peu quand même. Mais si on lit un truc vraiment intéressant...
Commenter  J’apprécie          00
- Stupéfiante, votre enfance à tous les deux.
- Non, triste, répondit Deb avec simplicité. (...)
- On était toujours fauchés, chez moi, et mes parents ne s'entendaient pas.
Comme ma vie, c'était du grand n'importe quoi, ça me plaisait bien d'en inventer d'autres.
Elle n'avait jamais parlé autant de sa famille.
- Eh bien ..., dis-je seulement.
David haussa les épaules.
- Moi, j'aimais juste les grandes batailles historiques.
- Tout le monde les adore ! renchérit Deb qui s'activait déjà.
Commenter  J’apprécie          00
- Ce doit être dur d'être toujours nouvelle, dit-il finalement.
- Bof. Pas trop. (...)
- En même temps, reprit tout à coup David, j'aime bien cette idée de sans cesse recommencer de zéro : chaque fois, tu es comme devant une page blanche. Et au moins, tu n'as pas besoin de t'expliquer sans arrêt.
- Exact. Personne ne sait que Gerv le Perv a un jour été ton meilleur ami. Ou que tu as été l'enjeu d'une bagarre entre filles, à cause d'un triangle amoureux.
- Ou que le divorce de tes parents a été carrément atroce.

Je le regardai, bouche bée.
- Désolé, Maclean, mais c'est bien là que tu voulais en venir, non ?
Pas du tout. Si c'était le cas, c'était involontaire.

- On avait besoin de prendre le large, papa et moi.
Cela nous a fait du bien.
- De vivre dans le temporaire ?
- De prendre un nouveau départ ! Enfin, quatre ...
Commenter  J’apprécie          00
J'étais gênée, pourtant il n'y avait pas de quoi. J'étais plutôt fière qu'on n'ait que le minimum. Ca rendait nos déménagements plus faciles.
David ouvrait un autre placard. Vide.
- Maclean, ta cuisine est complètement vide !
- Mais on a tout ce qu'il nous faut, je te jure.
Il paraissait sceptique.
- Enfin, sauf du thym, me ravisai-je. Ecoute, mon père bosse au restaurant et on ne cuisine pas beaucoup à la maison.
- Tu n'as même pas de plats en verre ! Comment fais-tu si tu dois cuire un poulet ou un rôti ?
- J'achète une barquette en alu, pardi !
Nouveau regard sidéré.
- Quoi ? repris-je. Tu as déjà emballé des plats en verre ? Ils s'ébrèchent, ou pire, se cassent !

(...)
- Ne le prends pas mal, mais je trouve que c'est triste.
- Non, pourquoi ? C'est organisé.
- Tu parles d'une excuse. C'est comme si tu étais tout le temps sur le départ.
(...)
- N'importe quoi.
- Je suis sérieux, Maclean. C'est comme ça partout, chez toi ?
Je veux dire, si j'ouvre les tiroirs dans ta chambre, je ne verrai que deux paires de jeans, pas plus ?
- Pas question que tu ouvres mes tiroirs, mais la réponse est non.
En tous les cas, si ça t'intéresse, on avait plus de trucs, avant.
Mais chaque fois qu'on déménageait, je me rendais compte qu'on n'utilisait presque rien, alors j'ai limité. (...)

- Tu as déménagé souvent ? me demanda-t-il.
- Pas trop.
Comme il ne semblait pas convaincu, j'ajoutai :
- J'habite avec papa depuis deux ans ... et c'est notre quatrième baraque, je crois.
- Quatre villes en deux ans ?
- Evidemment, dit comme ça ...
Commenter  J’apprécie          00
- Si je comprends bien, vous voulez virer Leo ?
Papa baissa les yeux sur son bloc jaune.
- Selon la formule de Chuckles, oui. Vu nos résultats, Leo ainsi que tous ceux qui se trouvent dans la partie supérieure de notre liste devraient partir.
Opal grogna et repoussa sa chaise comme pour se lever.
- Mais ce ne sont pas des numéros ! Ce sont des individus, avec des qualités !

- Leo ne sait même pas faire la différence entre le yaourt et la crème aigre ! ... Ecoutez, Opal, je fais mon boulot. Si quelque chose ou quelqu'un ne fonctionne pas, il faut en changer.
- Comme les petits pains ?
Papa soupira.
- C'était un surcoût. Leur préparation nécessitait trop de temps pour un bénéfice médiocre. On perdait de l'argent.
- Moi, je les trouvais bons, dit-elle à voix basse.
- Moi aussi, renchérit papa.
Opal lui adressa un regard surpris.
- Ah bon ?
- Oui.
- Je pensais que vous aimiez les cornichons à l'aneth frits ?
Papa secoua la tête.
- Tu parles, il déteste les cornichons ! répondis-je.
- Surtout frits, ajouta papa.
Opal en resta bouche bée.

- Il ne s'agit pas de mes désirs personnels, il s'agit de la rentabilité du restaurant. Vous prenez la situation trop à cœur, Opal.
- Vous savez, Gus, je ne pourrais jamais faire ça.
- Développez.
Elle lui montra son bloc.
- Débarquer quelque part, faire des tonnes de changements qui emmerdent tout le monde et, pour finir, virer à tour de bras. Sans compter tout le temps et le travail que vous y consacrez pour repartir ensuite ailleurs, votre mission terminée.

- C'est un boulot comme un autre.
- J'ai bien compris. (...)
Comment faites-vous pour ne pas vous attacher aux gens qui bossent dans les restaurants où vous êtes parachuté ?
Je brûlais d'entendre la réponse de papa.
- En vérité, ce n'est pas toujours facile, dit-il après un silence.
Mais j'ai été moi-même propriétaire d'un restaurant pendant plusieurs années.
Je me suis investi à fond, et cela a été difficile. C'est pire quand on est gérant.
- Je vous comprends ... J'adore le Luna Blu depuis que je suis ado. J'y ai mis tout mon cœur ! Il bat au rythme de ce restaurant, vous savez !
- C'est pourquoi il faut mettre toutes les chances du côté du Luna Blu, enchaîna papa. Même au prix de décisions difficiles.
Commenter  J’apprécie          00
- Deb, lui demandai-je, est-ce qu'il y a quelque chose que tu n'as jamais expérimenté ?
- Comment ça ? Je ne comprends pas.
- Eh bien ...
Je regardai David, cherchant de l'aide, mais il resta muet.
- Tu es spécialiste des tatouages, tu joues de la batterie et tu as fait partie d'un triangle amoureux.
- Ah oui, mais une fois seulement ! précisa-t-elle.
Puis elle ajouta avec un soupir :
- Ca m'a suffi.
De nouveau David se mit à rire
Commenter  J’apprécie          00
- Alors, avec David ? Raconte, demanda Riley (...)
Je déglutis. Je m'attendais à sa question.
- Oh, on était juste ensemble au match. (...)
Silence.
- Je suis désolée si je t'ai mise mal à l'aise, l'autre soir, tu sais, quand on a parlé devant chez toi.
- Tu ne m'as pas mise mal à l'aise !
- C'est parce que ...
Elle baissa les yeux sur ses mains, puis les ouvrit en déployant ses doigts sur ses genoux.
- Avec David, je suis comme une poule avec son poussin, tu vois ?
Je ne veux pas qu'il souffre.
- Il m'a dit que tu étais sa seule amie quand il est arrivé à Jackson.
- C'est juste. Puis il a fait la connaissance d'Ellis, le premier jour (...)

Riley leva les yeux au ciel.
- Cela dit, David n'aurait jamais dû traîner avec moi.
C'est ma faute s'il a commencé à aller à des fêtes et à prendre des initiatives qui ont angoissé ses parents. Il aurait moins déconné s'il avait traîné avec Ellis.
- Ellis et toi, vous n'êtes pas amis ?
- Maintenant, si. Grâce à David. Ellis, il est cool (...) Franchement, c'est lui le pote idéal pour David, pas moi.
- Je n'en suis pas sûre. J'ai l'impression que tu es une super amie pour lui.
- Ah ?
J'acquiesçai. Elle sourit.

- J'essaie de l'être, en tout cas, même si c'est parfois un peu égoïste.
C'est mon côté mère poule névrosée. Pas seulement avec David, avec tout le monde. Autant te dire que ça me complique drôlement la vie !

(...)
- La simplicité, ça peut être chiant aussi, tu sais.
- Exemple ?
- Comment dire ... Au cours de ces deux dernières années, j'ai beaucoup déménagé, alors je n'ai pas beaucoup d'amis. C'est plus facile, mais, d'un autre côté, c'est beaucoup de solitude.

Pourquoi avais-je été aussi franche ? A cause du coup que je venais de prendre dans la tronche ?
- Tu penses que tu vas rester longtemps dans le coin ? reprit Riley avec intérêt.
- Aucune idée.
(...)
- Ici c'est différent : tu t'es fait des amis.
Commenter  J’apprécie          00
- C'est normal que tu voies ta mère.
- Je sais, mais ...
- Tu n'as pas besoin de te justifier ou de trouver des excuses, on est bien d'accord ?
- N'empêche, je me sens mal.
- Pourquoi ? (...)
- A cause de ce qu'elle t'a fait ... C'est vraiment ... dégueulasse, prononçai-je avec difficulté. C'est hypocrite de sa part d'agir comme si de rien n'était.
(...)
- Ce qui s'est passé entre moi et ta mère ne concerne qu'elle et moi, déclara-t-il en détachant bien chacune des syllabes. Notre relation avec toi n'a rien à voir. Je ne suis pas vexé ou offensé parce que tu vois ta mère, et vice versa.
Est-ce bien clair ?

J'acquiesçai et baissai les yeux sur la table. Je connaissais ce discours par cœur : maman tenait le même, au mot près. Sauf que, dans la vraie vie, on ne peut pas diviser une famille en deux parties, maman d'un côté, papa de l'autre, et l'enfant au centre qui doit aussi se partager.
C'est pareil lorsqu'on déchire une feuille de papier en deux : on a beau essayer de recoller les morceaux, on verra toujours la ligne de séparation.
Commenter  J’apprécie          00
J’ai enfermé en moi cette drôle d’impression de sentir à la fois le monde se dérober sous mes pieds et une main dans la mienne, et de savoir que si je tombais, au moins, je ne tomberais pas seule...
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (338) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quiz "En route pour l'avenir", Sarah Dessen.

    Qui est Thisbé ?

    La demi-soeur d'Auden.
    La mère d'Auden.
    La belle-mère d'Auden.
    La copine d'Auden.

    10 questions
    81 lecteurs ont répondu
    Thème : En route pour l'avenir de Sarah DessenCréer un quiz sur ce livre

    {* *}