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Critique de Bellisa55


Franchement pas mécontente d'en avoir fini avec cet essai qui, malgré sa brièveté, m'a donné bien du fil à retordre.

Ce n'est pas qu'il soit dénué d'intérêt. Loin de là. Régine Detambel, kinésithérapeute de formation, examine la peau sous toutes ses coutures pour nous en dévoiler les mille et une facettes. Elle expose, pour ce faire, ses pensées personnelles mais étoffe également son propos par d'abondantes références culturelles considérablement variées ; références religieuses, philosophiques, historiques, scientifiques, artistiques. Elle évoque ainsi Balzac qui avait la sensation de perdre une pellicule de sa peau chaque fois que Nadar le photographiait ; nous rapporte une histoire du conteur Pu Songling dans laquelle il est question du plus terrible des supplices chinois, le lingchi, "écorchement glaçant et lent" ; nous explique les différentes expériences du toucher selon Maurice Merleau-Ponty ; nous invite à nous interroger sur la symbolique des tatouages à travers la célèbre nouvelle de Tanizaki ou les rencontres réalisées par Melville au cours de ses voyages La liste est longue et constitue une véritable mine.

Non, vraiment, ce n'est pas le fond qui a rendu ma lecture laborieuse mais bien la forme. La plume de Régine Detambel m'a quelque peu déconcertée. J'ai parfois trouvé son style puissamment poétique - il est clair que chaque mot est pesé - mais, ce dernier, m'a, malheureusement, aussi semblé très souvent pesant, pour ne pas dire oppressant. le sujet a minutieusement été fouillé mais développé de façon trop fragmentaire et décousue à mon sens.
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