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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Piquant et vif, ce roman de Corinne Devillaire est mené tambour battant à plusieurs voix et sur un air faussement candide. La déposition de Clarisse en début de récit laisse deviner que des choses graves se sont passées.Clarisse est l'une des 3 enfants de Frédéric et Katrin, fine observatrice, elle est le seul personnage qui reste lucide dans la tourmente de ce huis clos familial.
Sans dévoiler l'intrigue qui fait tout le sel du roman ou plutôt de l'enquête, une brève visite chez la grand-mère Malou va faire éclater tous les artifices et éclore des passions plus ou moins inavouables qui frappent Clothilde l'aînée de 16 ans et Pierre, le petit dernier de 7 ans.
Malou qui a rejeté son fils depuis qu'il est né est une femme à la soixantaine égocentrique et obnubilée par sa forme physique qu'elle fabrique à force d'opérations réalisées par son mari actuel, Robert, chirurgien-plastique. Son fils, Frédéric voue à sa mère une haine aussi virulente que tout l'amour qu'il a quémandé enfant et jamais reçu ; son épouse Katrin et leurs enfants n'en savent rien. Jusqu'au moment de leurs retrouvailles qui n'en ne sont pas. Pourtant, rien ne sera plus comme avant et personne ne sera épargné, ni le brave chien Robert Junior.
Comme si la famille générationnelle était maudite à (dés) aimer celle ou celui de sa chair ou de son coeur.

J'ai vraiment apprécié la forme de la narration qui entrecroise les écrits des principaux personnages dans un voyage constant entre passé (mémoires de Clotilde) et présent (journal intime de Malou). le futur s'imagine. Comme une histoire à reconstituer en recollant les morceaux comme j'aurais bien aimé le faire pour Clothilde.
Ces écrits personnels permettent aussi de mieux approfondir une personnalité comme la malheureuse Malou qui va jusqu'à l'inconscience ne rien voir venir alors que tout vole en éclat en elle et autour d'elle.

J'ai adoré ce roman noir et d'amour, grisant et caustique !

Tous mes remerciements à la Fabrique à Rêves et aux Editions Thierry Marchaisse.
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Un récit à plusieurs voix à la fois journal intime, relation épistolaire, déposition policière...quelque peu loufoque et émaillé d'humour.
On sent rapidement que le ton est moins léger qu'il n'y parait, que quelque chose cloche dans cette famille aux personnages atypiques; et au fil des pages l'atmosphère devient plus glauque, le récit plus profond, le tableau peu banal. C'est grinçant, caustique, singulier. On découvre tous les travers des membres de la famille, leurs fragilités, leurs incertitudes, leurs rancoeurs.
C'est quoi ce roman ? Un roman d'Amour, de mémoire, une biographie, un policier ?...On ne sait plus très bien; on sait juste que le verbe aimer se décline de différentes façons, parfois bien étranges et que les quelques heures d'une visite impromptue suffisent à bouleverser une dynamique familiale voire à faire basculer le destin de chacun.
Originalité de l'histoire, virtuosité du texte, fluidité du style font de ce premier roman une réussite, que l'on imagine en comédie dramatique sur grand écran.
A lire sans tarder
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Tout simplement excellent.
Pour un premier roman, Corrine Devillaire frappe fort. C'est du grand art.
Et tout cet art repose sur la construction surprenante de ce livre.
En effet, dès les premières lignes et à travers le récit de Clarisse, la seconde d'une fratrie de 3, nous comprenons qu'un événement grave s'est produit au sein de la famille.
Mais que s'est il réellement passé ?
Corinne Devillaire nous le fera découvrir en distillant au compte goutte de petits indices.
L'auteur utilise différentes formes de récits pour construire ce livre.
Des extraits du journal intime de la grand-mère, des extraits de dépositions au commissariat du père et de la mère, des lettres d'un petit-fils à sa mamie, des résumés de séances d'hypnose du père et enfin, les mémoires de Clothilde, la fille aînée.
Cette construction est absolument bluffante.
Raconté donc à plusieurs voix, l'histoire prend forme petit à petit et il est impossible de lâcher ce livre avant de l'avoir terminé.
Une grande maîtrise dans le style.
C'est parfois noir, cynique, grinçant mais on y retrouve aussi de l'humour savamment dosé.
Bref, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé cette lecture.
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