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Critique de sweetie


Foisonnant, touffu, comme la jungle équatoriale d'où il tire son inspiration, ce récit de voyage confirme la maîtrise de la phraséologie qui caractérise Patrick Deville.
Février 1997 : l'auteur parcourt en saut de puce les pays composant l'Amérique centrale, passant d'une capitale à l'autre, logeant à l'hôtel du coin, feuilletant les quotidiens locaux et ceux du passé, à la recherche de son sujet, William Walker, un aventurier américain qui, dès 1855, s'était mis dans la tête de conquérir le Nicaragua pour en devenir le roi. Rien de moins. Avec l'aide des Chevaliers du Cercle d'or, une secte réunissant les États du Sud des Etats-Unis, Walker affrétait des navires remplis de mercenaires de tout poil, prêts à en découdre avec l'ennemi.
Deville raconte aussi sa démarche d'écrivain, l'intensité de ses recherches à travers les archives et ses rencontres avec les survivants des guérillas qui ont sévi dans cette poudrière qu'est l'Amérique centrale. Quelques figures importantes et imposantes sont aussi évoquées : celles de Simon Bolivar, le Libertador et son rêve d'une République centraméricaine, de Fidel Castro, du Che Guevarra, d'Antonio de la Guardia, fusillé au nom des idéaux de la révolution cubaine, d'Augusto César Sandino, des Somoza père et fils, dont le vieux avait été qualifié ainsi par Franklin Roosevelt « C'est un fils de pute, mais c'est notre fils de pute. », sans oublier les conquistadors espagnols du XVIe siècle.
Un ouvrage étonnant, autant par son propos que par son style, qu'on souhaite posséder dans sa bibliothèque personnelle et qu'on peut espérer relire sans se lasser, tellement il contient des pépites de beauté et d'histoire.
Vivement la suite avec Equatoria et Kampuchéa qui concluent ce cycle épique débuté par Pura Vida.
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