Deux secondes d'air qui brûle

« Depuis le temps, on a évidemment appris à exécuter les ordres sans faire de commentaires pour que ça aille plus vite, poursuivre la fête ou rentrer chez nous. Mais ce soir-là ce n'est pas tout a fait pareil. Mais il y a toujours des soirs où ce n'est pas tout a fait pareil. »

Une friche, une porte de métal, la pyramide, l'enfance et ses souvenirs, l'underground, de la joie, des décibels, de la danse, une jolie fille, de la fumée, des bécanes, de l'amitié, des vies, des questions, des fouilles, des renforts, des fantasmes, une inhabituelle rumeur, des sombres pensées, un adorable parfum, la pyramide, des photos de famille, action ou vérité, des balles, porter la douleur, la pluie, de la fureur, des amendes, des coups, le bordel, des fêtes, une clairière, un chaudronnier, des mauvaises vibes, de la pression, des hallucinations, des lueurs, les agents, fuir le zéro, des galères, la chaleur, les mamans, les barbecues, une communauté, une symphonie, le mouvement, l'au-delà, des toits, un combat, se raconter des trucs, un lancement, l'honneur ...

Un grand merci à lecteur.com et aux Éditions du Seuil (Crées en 1935 !) pour le premier roman de l'intéressante Diaty Diallo... Un roman intensément fébrile lucide et vibrant.
Une voix, un style, une histoire qui brûlent le coeur et bien plus que deux secondes.

"Un sacré boulot d'orfèvre."

J'ai adorée ce premier livre écrit par Diaty Diallo, les personnages, l'histoire, le langage courant de cité un peu qu'on retrouve. Ça fait du bien de voir ce genre de livre, avec beaucoup de références de musiques tout en ayant de la mixité. J'ai beaucoup aimée le sujet abordé, c'est triste que de nos jours ce soit comme ça mais moi aussi j'ai grandi dans un quartier, j'en ai entendu parlée des violence policière. Je trouve ça important qu'une autrice en parle et le dénonce dans son livre.

Une fois avoir finis ce livre dans la partie remerciement, j'ai découvert l'histoire de Gaye Camara qui a était tué, j'imagine combien de personnes comme son frère Mahamadou Camara cherche la justice.


J'ai rien à dire, je le recommande juste!

Lecture coup de poing ce roman de Diaty Diallo. Un premier roman qui aborde la question des violences policières mais aussi les répercutions sur le quartier, les vies de chacun, les quotidiens qui basculent. "Deux secondes d'air qui brûle" campe une atmosphère pleine de sons et d'amitiés. On y croise les paroles de SCH, des X-Men ou encore de PNL. On y croise un groupe de potes qui connaît les rouages aussi bien du quartier que les réactions prévisibles de la police. Il y a vraiment une forme de débrouille mise en évidence par l'autrice qui marque le lecteur. La violence et le stigmate que subissent ces jeunes quotidiennement sont loin d'être les seuls propos. Diaty Diallo s'arrête sur ce qui fait le quotidien des quartiers. Les motos à réparer, les barbecues montés, la solidarité. C'est tout un environnement qui se déploie sous la très belle plume de cette autrice, des parkings à une dalle de béton en passant par les toits des tours.
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Pour Astor, Cherif, Issa, Samy et toute leur bande, la vie s'écoule dans une cité de banlieue parisienne ponctuée de soirées, de barbecues improvisés, de conversations drôlatiques qui disent les galères adolescentes. Dans ce paysage urbain divisé en deux espaces principaux où se retrouver – sous la dalle et au-dessus –, il y a tout ce qui est interdit, mais il y a surtout, sans raison, des contrôles policiers systématiques, un harcèlement inexplicable et usant pour ces jeunes qui n'ont rien demandé. Jusqu'au jour où tout déraille : après une énième descente qui sème la panique, Samy est tué par balle. Plus rien ne sera jamais comme avant pour les familles du quartier.
Roman énergique où la débrouille et le bricolage vont donner lieu à une résolution inattendue, « Deux secondes d'air qui brûle » déploie une langue qui pulse et tangue, oscillant entre oralité des jeunes de la cité et musicalité d'une écriture empreinte de poésie. Un texte rythmé où la révolte trouve une issue singulière, portée par une nouvelle voix qui livre un premier roman impressionnant.

Deux secondes d'air ont brûlé le temps d'une lecture à couper le souffle où je n'ai pas pu lâcher ce livre tant je me sentais investie dans l'histoire des ces gens, qui traversent l'une des pires et des plus injustes douleurs que l'on peut infliger à quelqu'un...J'ai été profondément touché par cette histoire de deuil commun d'une beauté inqualifiable.

Jolie découverte !
Roman à la belle plume, rythmé avec des passages descriptifs plus immersifs et d'autres romancés sur la vie des personnes. Je dirai que c'est un livre engagé, qui dénonce les violences policières. Un fois les 2 premières pages lues, on ne décroche plus ! La lecture est fluide et très agréable

Ce livre c'est du béton armé ! Lu d'une traite ce matin et je ressens encore un noeud dans l'estomac et je dis, d'avance, merci mille fois à Fabienne @placeronde de me permettre de rencontrer l'autrice demain soir !
Coup de coeur ! Je crois n'avoir jamais lu des pages aussi précises, tellement pleine de justesse sur la mort, le deuil, l'après !
C'est un livre fort, dur, d'une écriture à la fois poétique, musicale, urbaine, moderne, captivante !
C'est un livre à étage, celui du bas dans lequel il y a une fête pendant laquelle les coeurs battent, pendant laquelle tout est possible, pendant laquelle on tombe amoureux, celui du haut avec un barbecue en cours qui réuni, rassemble dans la joie, la fraternité, celui du toit pour un final hypnotique, explosif qui mets un point, d'honneur !
Le tout se passe dans une banlieue parisienne, ça wesh, ça walah, ça vanne, ça rigole, ça se débrouille, ça se fume, ça partage, ça passe le bac, ça tombe amoureux, ça danse, ça rêve... il y a la vie partout même avec l'ennui et puis il y a la violence ordinaire, les contrôles de police qui tournent mal, le drame qui te laisse ko, les yeux collés, le cerveau éteint mais la rage dans le ventre.
167 pages denses, ramassées, qui ne te laisse aucun répit, qui te coupe le souffle, sur le bitume !
La beauté de ce texte, la musique à chaque page, les corps qui dansent, l'odeur de la cuisine, du shit, de l'alcool, le bruit des motos... tout, tout est incroyablement vivant dans ce texte, ce premier roman de Diaty Diallo.
Bravo !