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Citations sur Pourquoi l'amour est un plaisir : L'évolution de la sex.. (4)

Le même principe s'applique bien sûr aux machines, comme l'illustre cette anecdote concernant ce génie de la rentabilité dans la construction automobile, Henry Ford. Un jour, Ford envoya quelques-uns des ses employés dans des entrepôts de vieilles voitures, avec pour mission d'étudier l'état des pièces restantes dans les Ford T qui avaient été envoyées à la casse. Les employés revinrent avec la nouvelle, à première vue décevante, que toutes les pièces montraient des signes d'usure. Seuls dérogeaient à la règle les chevilles ouvrières, qui étaient comme neuves. A la grande surprise de ses employés, au lieu de se féliciter de la qualité de ses chevilles ouvrières, Ford déclara que celles-ci étaient trop bien usinées, et que désormais il faudrait veiller à les faire de moins bonne qualité. Les conclusions de Ford peuvent aller à l'encontre de notre idéal du travail bien fait, mais, elles étaient tout à fait dans la logique de la rentabilité économique : il perdait effectivement de l'argent à faire des chevilles ouvrières plus durable que les voitures dans lesquelles on les posait.
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Même chez les couples dévoués et travailleurs, on constate que les Américaines qui travaillent consacrent en moyenne deux fois plus de temps à leurs activités (définies comme emploi plus enfants plus ménage) que leurs maris, et pourtant les femmes sont en moyenne moins bien payées pour le même travail.

Quand on demande aux maris américains d'estimer le nombre d'heures consacrées par eux-mêmes et leurs épouses aux enfants et au ménage, on constate que les hommes ont tendance à surestimer leurs propres heures et à sous-estimer celles de leurs femmes.

J'ai l'impression que la contribution masculine à l'entretien du foyer et aux soins des enfants est encore plus faible dans quelques autres pays industrialisés comme l'Australie, le Japon, la Corée, l'Allemagne, la Pologne et la France, pour ne citer que quelques pays que je connais.

C'est pourquoi, dans nos sociétés, y compris entre anthropologues, on continue de se poser la question de l'utilité des hommes.
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« Comparons à présent […] les deux stratégies de chasse [… nommées] du "bon père de famille" et du "fanfaron". Le premier recherche de la nourriture à rendement modeste mais sûr, comme l'amidon des feuilles de palmier et les rats. Le fanfaron chasse le gros gibier. Comme il n'est qu'occasionnellement chanceux et rentre le plus souvent bredouille, son rendement moyen est inférieur. Le bon père ramène en moyenne plus de nourriture à sa femme et à ses enfants, bien qu'il n'y ait jamais assez d'excédent pour nourrir qui que ce soit d'autre. Le fanfaron ramène en moyenne moins à sa femme et à ses enfants, mais à l'occasion, il a, il est vrai, beaucoup de viande à distribuer aux autres.
Evidemment, si une femme estime son avantage génétique au nombre d'enfants qu'elle peut compter amener à l'âge adulte, […] elle a tout intérêt à épouser un bon père. Mais il est également dans son intérêt d'avoir des fanfarons pour voisins, auxquels elle pourra à l'occasion proposer des rapports adultères en échange de rations de viande supplémentaires pour elle et ses enfants. En fait, toute la tribu apprécie le fanfaron à cause de la bonne affaire qu'il partage à l'occasion avec tout le monde. » (pp. 118-119)
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Hawkes et ses collaborateurs remarquèrent que les aïeules Hadza partageaient l'excédent de nourriture avec des parents proches, comme leurs petits-enfants et leurs enfants adultes. Pour transformer des calories de nourriture en kilos de nourrisson avec le meilleur rendement possible, une grand-mère a intérêt à donner des calories à ses petits-enfants et à ses enfants âgés plutôt qu'à ses propres nourrissons (même si elle pouvait encore enfanter), car la fertilité de la femme plus âgée diminuerait de toute façon avec l'âge, alors que ses enfants adultes seraient au sommet de leur fertilité. Naturellement, l'apport de nourriture ne représente pas la seule contribution des femmes ménopausées dans les sociétés traditionnelles. Une grand-mère garde aussi ses petits enfants, aidant ainsi ses enfants à produire plus d'enfants qui portent les gênes de leur grand-mère. De plus, celles-ci font profiter de leur statut social à leurs petits enfants, ainsi qu'à leurs enfants.
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