J'ai beaucoup de mal à construire un avis constructif à propos de ce roman, tant les défauts qui le constituent se confrontent avec véhémence aux qualités et au potentiel qu'il détient.
Il est préférable de débuter par les éléments de l'intrigue : deux familles,, du nom de Goldman, liées par le sang, vivent l'une l'autre : d'un côté, les Goldman-de-Baltimore, dont la richesse est incroyable ; de l'autre, les Goldman-de-Montclair, une famille de la classe moyenne dont est issu Marcus, qui vouera tout au long de sa vie une admiration sans borne pour les Goldman-de-Baltimore, même des années après, les souvenirs remontant en sa mémoire, alors qu'il est un jeune écrivain au sommet de sa gloire ; car un étrange évènement, nommé le Drame, semble être survenu, causant ainsi la déchirure des Goldman-de-Baltimore : mais que leur est-il réellement arrivé ?
C'est que
Joël Dicker s'entreprend à faire tout au long de cet ouvrage, tout en suivant un ordre chronologique et en peignant le tableau de leur vie quotidienne des années 80-90.
Malheureusement, l'auteur s'est contenté de nous raconter tout cela, sans s'imprégner avec ferveur de ses personnages, malgré le fait que leur personnalité ait été clairement décrite ; cela est dû, à mon avis, à l'écriture de
Joël Dicker qui semble manquer d'expérience et de maturité, qui devrait tendre à s'affirmer un petit peu plus.
Certaines situations sont très prévisibles, frôlant parfois la mièvrerie, ce qui peut par moment se montrer assez pénible, donnant l'impression d'avoir affaire à un schéma répétitif ; mais malgré ces défauts d'envergure, j'ai été pris par l'intrigue de
le Livre des Baltimore, et les pages ont été tournées à une cadence rapide.
Un autre petit défaut du livre est le fait que je ne suis absolument pas parvenu à m'attacher TOTALEMENT à un personnage : une petite pointe de je-ne-sais-quoi subsistait toujours, m'empêchant ainsi de m'associer à l'un d'entre eux.
Je tiens malgré tout à féliciter l'imagination et la mise en place de l'intrigue assez impressionnante de la part de l'auteur, qui maitrise de ce fait son sujet à merveille.
Je ressors donc de cette lecture avec la sensation d'avoir lu, mais pas d'avoir voyagé ; espérons que
Joël Dicker creusera plus son intrigue, sa plume et ses personnages pour son prochain roman !
En attendant, je garde une réserve pour
La vérité sur l'affaire Harry Québert, après ce bilan mitigé du livre des Baltimore ; je me le procurerai en temps voulu, et pas de sitôt ! (Rien ne presse, après tout !).