Entre ses pattes imperceptibles
L’araignée tient une pelote d’argent –
Et tout en esquissant un pas de danse
Elle dévide son fil nacré –
Du néant au néant courait la navette –
Activité arachnéenne –
Qui supplante en un rien de temps –
L’art de nos tapisseries –
Une heure pour porter à la perfection
Ses continents de lumière –
Puis – ses frontières délaissées –
Ondoyer au bout du balai de la ménagère –
p.59 // poème 605
Je pense que l'eau est la racine du vent –
Il ne résonnerait pas aussi profondément
S'il était un produit du firmament –
Les airs ne détiennent pas les océans –
Intonations méditerranéennes –
À l'oreille d'un courant –
Il y a une conviction maritime
Dans l'atmosphère –
p.102 // poème 1302
Les feuilles comme les femmes entre elles
Échangent de subtiles confidences –
Parfois d'assentiment et parfois de
Suprême rejet –
Dans un cas comme dans l'autre
Le secret est de mise –
Pacte inviolable
Ignoré du commun.
p.82 // poème 987
Oiseau
Un oiseau descendit l'allée :
Il ne savait pas que je voyais ;
Il a mordu un ver d'angle en deux
et a mangé le gars, cru.
Et puis il but une rosée
D'une herbe commode,
Et le sauta de côté jusqu'au mur
Pour laisser passer un scarabée.
Il jeta un coup d'œil rapide
Qui emporta tout au loin, —
Ils ressemblaient à des perles effrayées, pensai-je
qu'Il remuait sa tête de velours.
Comme quelqu'un en danger ; prudent,
je lui ai offert une miette,
Et il a déroulé ses plumes
Et l'a roulé plus doux à la maison
Alors les rames divisent l'océan,
Trop d'argent pour une couture,
Ou les papillons, au large des rives de midi
, Bondissent, sans plouf !, comme ils nagent.
Avant qu'Il vienne, nous pesons le Temps !
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Avant qu'Il vienne, nous pesons le Temps !
C'est lourd et c'est léger.
Quand il part, un vide
est le fret qui prévaut.
Comme si une petite fleur arctique
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Comme si quelque petite fleur de l'Arctique
Sur l'ourlet polaire — A
erré sur les latitudes
Jusqu'à ce qu'elle vienne intriguée
Aux continents d'été —
Aux firmaments de soleil —
Aux foules étranges et lumineuses de fleurs —
Et aux oiseaux, de langue étrangère !
Je dis, Comme si cette petite fleur
Vers Eden, errait dedans —
Et alors ? Pourquoi rien,
Seulement, votre déduction à partir de là !
Anges, au petit matin
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Anges, au petit matin On
peut voir les Rosées parmi,
Se baisser - cueillir - sourire - voler -
Est-ce que les bourgeons leur appartiennent?
Anges, quand le soleil est le plus chaud
Peut être vu les sables parmi,
Se penchant - cueillant - soupirant - volant -
Desséché les fleurs qu'ils portent.
Tout oublié pour se souvenir
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Tous ont oublié de se souvenir
juste d'un dérisoire -
Tous ont abandonné, pour juste un
nouvel accompagnement d' un étranger - La
grâce de la richesse et la grâce de la station
Moins prises en compte qu'une
estime inconnue possédant -
Estimation - Qui peut -
Maison effacée - Ses visages ont diminué -
Nature - altéré petit -
Soleil - s'il brillait - ou Tempête - s'il est brisé -
J'ai tout
oublié - Abandonné - mon destin - un caillou timide -
Dans ta mer plus audacieuse -
Prouve - moi - Doux - si je le regrette -
Prouve-moi - de Toi -
Ah, la lune et l'étoile !
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Ah, la Lune — et l'Étoile !
Tu es très loin —
Mais si personne n'était
Plus loin que toi —
Crois-tu que je m'arrêterais
Pour un firmament —
Ou une coudée — ou alors ?
Je pourrais emprunter un Bonnet
d'Alouette —
Et une Botte d'Argent de Chamois —
Et un étrier d'Antilope —
Et être avec toi — Ce soir !
Mais, Lune et Etoile,
Bien que tu sois très loin —
Il y en a un — plus loin que toi —
Il — est plus qu'un firmament — de Moi —
Donc je ne pourrai jamais aller !
Une pensée m'est venue à l'esprit aujourd'hui -
Une pensée est allé aujourd'hui mon esprit -
que j'ai eu avant -
mais n'a pas fini - un peu rebrousserez chemin -
je ne pouvais pas fixer l'année -
ni où il est allé - ni pourquoi il est venu
la deuxième fois pour moi -
ni vraiment ce qu'il était -
Ai-je l'Art de le dire -
Mais quelque part - dans mon âme - Je sais -
J'ai déjà rencontré la Chose -
Cela m'a juste rappelé - C'était tout -
Et n'est plus venu vers moi.