Ne craignez pas que la fureur d'entasser des belles choses me prenne.
Mes amis, gardez vos vieux amis. Mes amis, craignez l'atteinte de la richesse [...]. La pauvreté a ses franchises ; l'opulence a sa gêne.
Sous son abri, je ne redoutais ni la maladresse d'un valet, ni la mienne, ni les éclats du feu, ni la chute de l'eau. J'étais le maître absolu de ma vieille robe de chambre ; je suis devenu l'esclave de la nouvelle.
Je puis supporter sans dégoût la vue d'une paysanne. Ce morceau de toile grossière qui couvre sa tête ; cette chevelure qui tombe éparse sur ses joues ; ces haillons troués qui les vêtissent à demi ; ce mauvais cotillon court qui ne va qu'à la moitié de ces jambes ; ces pieds nus et couverts de fange ne peuvent me blesser ; c'est l'ensemble des disgrâces d'une condition nécessaire et malheureuse que je plains. Mais mon cœur se soulève ; et malgré l'atmosphère parfumée qui la suit, j'éloigne mes pas, je détourne mes regards de cette courtisane dont la coiffure à points d'Angleterre, et les manchettes déchirées, les bas de soie sales et les chaussures usées, me montrent la misère du jour associée à l'opulence de la veille.
Il n’y avait aucun besoin auquel sa complaisance ne se prêtât ; car l’indigence est presque toujours officieuse. Un livre était-il couvert de poussière, un de ses pans s’offrait à l’essuyer. L’encre épaissie refusait-elle de couler de ma plume, elle présentait le flanc. On y voyait tracés en longues raies noires les fréquents services qu’elle m’avait rendus. Ces longues raies annonçaient le littérateur, l’écrivain, l’homme qui travaille. À présent, j’ai l’air d’un riche fainéant ; on ne sait qui je suis.
Mes amis, craignez l’atteinte de la richesse. Que mon exemple vous instruise. La pauvreté a ses franchises ; l’opulence a sa gêne.
Sous son abri, je ne redoutais ni la maladresse d’un valet, ni la mienne, ni les éclats du feu, ni la chute de l’eau. J’étais le maître absolu de ma vieille robe de chambre ; je suis devenu l’esclave de la nouvelle.
Pourquoi ,ne l’avoir pas gardée ? Elle était ,faite à moi ; j’étais fait à elle. Elle
moulait tous les plis de mon corps sans le gêner ; j’étais pittoresque et beau. L’autre, raide, empesée, me mannequine.