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3,54

sur 67 notes
L'histoire se déroule dans notre société mais en anticipant / imaginant une catastrophe (nucléaire? Enola Game fait allusion au nom d'une bombe atomique Enola Gay) obligeant la population à rester cloîtrée à domicile ; des patrouilles déposant des vivres en conserve et de l'eau en bouteilles chaque jour à leur porte.

L'héroïne de ce roman est une jeune femme qui se retrouve ainsi seule chez elle avec sa petite fille de 4 ans. L'électricité est coupée, elle fait du feu dans la cheminée comme principale source d'énergie et de chaleur (c'est l'hiver) et bénéficie de pas mal de réserves dans son cellier, ayant un compagnon prévoyant (mais actuellement en mission ; elle n'en a pas de nouvelles, pas plus que de sa fille aînée). Les communications et les médias sont également coupés.
Commence alors une organisation de leur vie domestique à deux, trouver des occupations pour la petite et replonger dans ses souvenirs pour la mère. Toute une réflexion sur le superflu et le nécessaire aussi, ce que la société de consommation nous a habitués à posséder qui ne se révèlent d'aucune utilité face à l'urgence de vivres peut-être ses derniers instants... « être ou avoir »...
Le thème fait évidemment penser à « La route » et côté jeunesse « La survivante » mais l'originalité est ici dans le huis-clos et le fait de ne pas savoir ce qui se passe à l'extérieur, à part les suppositions que peut tirer la mère de ce qu'elle voit par la fenêtre. Nous sommes dans la tête de cette jeune femme avec toutes ses interrogations, ses inquiétudes, ses pensées.
J'ai trouvé ce roman très fort, son écriture est belle et précise, la fin inéluctable est dure pour moi mais elle sonne juste et plus réaliste que ce qui aurait été possible dans un roman de littérature jeunesse par exemple. Un coup de coeur donc pour ce titre que je ne peux que recommander.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Catastrophe naturelle ? Accident nucléaire ? Guerre chimique ? le ciel est gris, le soleil semble avoir disparu. Cette prof d'université se retrouve cloîtrée chez elle avec sa petite fille de quatre ans. Comme leurs voisins, elles sont sommées de ne sortir sous aucun prétexte, de ne pas consommer l'eau du robinet. Une patrouille sillonne les rues et les approvisionne.

Cette lecture m'a fait penser à 'La route' (McCarthy) et 'En un monde parfait' (Laura Kasischke), pour l'ambiance post-apocalyptique, ainsi qu'à 'Room' (Emma Donoghue) pour le côté séquestration, isolement. J'ai donc été stressée, prise de sentiments croissants de claustrophobie et de peur (= de manquer de l'essentiel, de mourir de faim ou de soif, d'être violée, tuée).

Mais comme dans 'Room', il y a une femme, une mère qui sait rassurer son enfant, remplir leurs journées à partir de trois fois rien, raconter le passé pour faire rêver d'un avenir... Et c'est déjà énorme.

Une écriture très "efficace", donc, selon l'expression consacrée, pour un petit livre aussi émouvant qu'angoissant, à lire d'une traite.
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Une mère et sa petite fille vivent enfermées dans leur maison depuis une catastrophe. Les ordres donnés par une patrouille sont clairs : rester chez soi, ne pas s‘aventurer à l'extérieur. Les moyens de communication et l'électricité sont coupés. Sans aucune nouvelle de son compagnon et de sa fille aînée, la jeune femme lutte contre l'angoisse grandissante.

Dans un décor apocalyptique où l'on ne sait pas ce qui s'est passé, cette mère a décidé de nommer le jour de la catastrophe Enola Game. En proie à de nombreuses questions, il lui faut occuper sa fille de quatre ans, établir un rythme au cours de ces journées longues et semblables les unes aux autres. Régulièrement, un char sillonne les rues en déposant devant les portes quelques vivres. Tiraillée par la peur, elle écrit. Puise dans ses souvenirs et ses anciennes lectures pour compenser l'inacceptable.

La suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2012/02/christel-diehl-enola-game.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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poétique, angoissant, émouvant : un livre qui vous accompagne longtemps...
Lien : http://www.leslibraires.fr/p..
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Enola game, c'est le nom que donne la narratrice de ce roman à la catastrophe qui les a contraintes, sa fille et elle, à vivre recluses dans leur maison. Un jeu de mot en référence à Enola Gay, pour une catastrophe mystérieuse survenue sans crier gare, sous forme d'une grande lumière. Depuis, les communications sont coupées, l'eau est d'une couleur douteuse et il n'y a plus d'électricité. Alors cette mère et sa fille vivent un quotidien précaire, puisant jour après jour dans leurs réserves de nourriture, et instaurant des petits rituels pour chasser l'angoisse et donner à cette survie des aspects de normalité. Comme si elles attendaient simplement que leur vie d'avant reprenne son cours.

Ce petit roman, le premier de Christel Diehl, est un huis clos angoissant dans lequel on plonge sans pouvoir le lâcher. On pense à d'autres livres tels « La route » ou « Je suis une légende », mais l'auteur a son propre style pour décrire cette vie qui bascule dans le vide d'une seconde à l'autre, pour une raison que l'on ignore. le vide de jours où il n'y a plus aucune contrainte, et où on peut à la fois goûter et avoir peur de tout ce temps retrouvé. Un temps que cette mère met à profit pour lire, écrire, jouer avec son enfant. Et se souvenir des moments passés qu'elle n'a peut-être pas apprécié à leur juste valeur puisqu'ils étaient supposés durer.

Cette histoire effrayante est, au-delà de l'intrigue, une réflexion sur le sens de nos vies dominées par une course contre le temps, et par une société de consommation qui nous fait croire que l'essentiel est de posséder toujours plus, au risque de nous éloigner de l'essentiel. Je suis ravie d'avoir eu la chance de découvrir ce premier roman prometteur, et remercie vivement Babelio pour son opération Masse critique, ainsi que les éditions Dialogues, jeune maison d'édition brestoise que je vous invite à découvrir plus avant ici.
Lien : http://tassedethe.unblog.fr
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J'ai découvert une maison d'édition que je ne connaissais pas. le support est agréable tant au toucher car la couverture a un aspect cartonné que personnellement j'aime bien que dans la mise en page avec des paragraphes aérés et une police de caractère conventionnelle.

L'histoire maintenant: elle est assez angoissante car le lecteur au final ne sait pas du tout de quoi il ressort puis les préoccupations quotidiennes de survie, bien que ce ne soit pas le sujet principal du livre, deviennent de plus en plus précaires. Ce qui est au coeur du livre c'est la question comment s'occuper dans de telles circonstances et comment gérer la vie à deux. La mère évoque la possibilité retrouvée d'avoir du temps pour soi; pour lire, écrire, peindre, s'occuper de son enfant. Il y a des passages de dialogues retranscrit entre la mère et la fille où la fillette s'interroge sur le passé, sa famille, et aussi l'avenir.

Du point de vue du style, c'est bien écrit, les paragraphes relativement courts font évoluer l'histoire assez vite pour passer à un autre thème, souvent un souvenir d'enfance de la mère. Il y a aussi la création d'une ambiance dans cette maison qui peut faire naître une sensation de quasi claustrophobie et aussi celle d'assister à la fin d'un monde ouvrant vers un autre qui n'est pas forcement rassurant non plus.

Le livre est influencé par d'autres comme le Petit prince, Robinson Crusoé et aussi sûrement l'univers d'H.G. Wells mais l'auteur réussit à créer sa propre histoire sans imiter ses modèles.
Lien : http://vivelesbetises2.canal..
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