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3,54

sur 67 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Catastrophe naturelle ? Accident nucléaire ? Guerre chimique ? le ciel est gris, le soleil semble avoir disparu. Cette prof d'université se retrouve cloîtrée chez elle avec sa petite fille de quatre ans. Comme leurs voisins, elles sont sommées de ne sortir sous aucun prétexte, de ne pas consommer l'eau du robinet. Une patrouille sillonne les rues et les approvisionne.

Cette lecture m'a fait penser à 'La route' (McCarthy) et 'En un monde parfait' (Laura Kasischke), pour l'ambiance post-apocalyptique, ainsi qu'à 'Room' (Emma Donoghue) pour le côté séquestration, isolement. J'ai donc été stressée, prise de sentiments croissants de claustrophobie et de peur (= de manquer de l'essentiel, de mourir de faim ou de soif, d'être violée, tuée).

Mais comme dans 'Room', il y a une femme, une mère qui sait rassurer son enfant, remplir leurs journées à partir de trois fois rien, raconter le passé pour faire rêver d'un avenir... Et c'est déjà énorme.

Une écriture très "efficace", donc, selon l'expression consacrée, pour un petit livre aussi émouvant qu'angoissant, à lire d'une traite.
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Avec Enola Game, Christel Diehl nous offre un jeu apocalyptique qui amène une oppression indéniable du lecteur. Un huis clos imposé à cette mère et sa fille alors qu'une attaque soudaine de type nucléaire, leur impose de rester cloitrées dans leur maison. le mari et la fille ainée étaient absents avant l'attaque. Elles doivent donc affronter seules l'isolement.

Sans échange avec l'extérieur, ni contact téléphonique, elles s'occupent car il le faut, surtout avec une petite fille de quatre ans.

Ce roman est celui de regret du temps passé, des bons moments, des choses du quotidien qui nous manquent et à qui nous n'avons pas donné l'importance qu'elles méritaient. C'est le regret des amours, les bons, les beaux mais aussi les ratés. C'est le regret de l'insouciance. Ce livre date de 2012, alors quand on a vécu le confinement, on peut comprendre ces sentiments.

C'est aussi, un livre où l'inquiétude dans l'avenir s'installe, l'angoisse submerge la mère vis-à-vis de sa fille et de ceux qu'elle aime. Elle veut se rassurer. Alors arrive un moment où , la raison affronte la folie et l'espoir doit résister.

Lecture courte mais suffisante. Ecriture dans laquelle l'auteure a mis beaucoup d'elle-même. Un roman qui peut valoir le détour dans vos lectures.
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Une explosion nucléaire, un état de guerre...et un quotidien disparait car l' apocalypse est là, isolant une mère et sa petite fille, terrées dans leur maison, sans électricité, sans chauffage et bientôt sans eau et vivres.

Ce huit clos est d'une tristesse palpable. La mère se raconte, refusant le renoncement et l'étau du désespoir, riche de ses souvenirs heureux et de ses défaites futiles d'un monde perdu. Elle tente de rester combative et revient à l'essentiel de l'existence, nous interrogant sur la fraternité, la valeur des petites choses du quotidien, passant par les odeurs, les saveurs, la beauté de la Nature, les rêves et l'imaginaire.
Tout est une ode à la Vie.
De très belles page sur l'amour des livres et l'écriture ( ce crève-coeur d'imaginer devoir bruler sa bibliothèque pour se chauffer! )
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Christel Diehl est professeur d'anglais à l'Université de Nancy et Enola Game est son premier roman.
Une femme et sa fille, vivent seules, cloîtrées dans leur maison.
Il n'y a plus d'électricité. Une catastrophe a eu lieu, de nature nucléaire ou pas, planétaire ou pas, nous n'en saurons pas plus.
La petite parle de "grande lumière" ; la mère l'appelle Enola Game, un jeu de mot en référence à Enola Gay, le nom de l'avion qui a largué la première bombe A sur Hiroshima le 6 août 1945.
Des patrouilles on donné l'ordre de rester chez soi, l'air serait contaminé par des particules toxiques, et de ne pas consommer l'eau du robinet.
De l'eau et des rations de survie sont déposées devant les portes des maisons.
Très vite, la mère se doute que ce cloisonnement forcé est surtout imposé pour limiter et retarder la panique civile.

En attendant, elle tente vaille que vaille de maintenir un semblant de quotidien normal pour sa fille.
Bien qu'elle n'ait aucune nouvelle de sa mère, qui vit seule, de son compagnon qui était parti travailler lorsqu'est survenu Enola Game, et de sa fille aîné qui était à l'étranger chez son père, elle doit être forte, donner le change pour que son enfant ne soit pas gagnée par l'angoisse. Sa fille, dont le regard sur le monde est encore neuf lui procure certainement sa plus solide raison d'espérer.

suite sur mon blog, merci...
Lien : http://www.hellocoton.fr/to/..
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La demande d'achat d'un ami m'a conduite vers ce court roman.Son apparence de science fiction me l'a fait ouvrir et ,plus que ce prétexte, c'est la lente chute vers le passé qui m'a tenue et me l'a fait lire d'une traite.Avez vous remarqué combien les livres de fin du monde vous tirent vers le passé,ils n'imaginent pas l'espoir,ils n'espèrent pas l'après.Celui ci vous met dans l'instant;instant de souvenirs,de passions,d'angoisse,de légers bonheurs.C'est un roman de superflus et d'importances.Lisez,refermez,et regardez votre quotidien autrement.
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Malgré une très belle écriture, j'ai été déçue par ce livre racontant la survie d'une mère et de sa fille après un cataclysme (nucléaire ?) j'attendais sans doute autre chose que ce livre court ne pouvait donner et je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ce que certains auteurs auraient ou ont déjà écrit sur le même thème (« La route » de Cormac McCarthy ou, moins connu « le mur invisible » de Marlen Haushofer)
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Livre bien écrit mais quel dommage qu'il soit si court...
On se sent frustré d'etre abandonné au debut de l'histoire...
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