J'étais confrontée à toutes sortes de notions dangereuses qui se terminaient en "isme"- rationalisme, matérialisme, relativisme, scepticisme, sensualisme, déisme. Toutes débouchaient sur "athéisme"; (p.76)
[A propos de l'élaboration de l'Encyclopédie]
Mettre le travail en valeur correspondait, selon lui, à l'esprit philosophique et à l'idée de Progrès.
Lors de ses visites, il [Diderot] questionnait les artisans, écrivait sous leur dictée ou les aidait à exprimer leur pensée en utilisant les termes propres à leur profession. Il appréciait autant la précision des gestes que le fonctionnement des outils ou des machines.
Chaque gravure en disait plus qu'un long discours. La marchande de mode, l'atelier du gantier ou du perruquier qu'il m'avait montrés étaient de vrais petits chefs-d'oeuvre. (p. 118)
Il faut ouvrir les barrières que l'on cherche à nous imposer
L'art de la plume n'est pas réservé aux hommes...Ecrire n'a rien de honteux. Ce qui est honteux, c'est de laisser les filles dans l'ignorance.Il n'est pas inscrit sur les tables de loi que nous devons rester à la place qu'ils nous assignent et leur être soumises. Nous devons suivre nos désirs sans être paralysées par le jugement des autres.
- Monsieur, je ne suis pas encore prête à voler de mes propres ailes.
Je m'éclipsai dans mon cabinet en pensant qu'il avait l'âme de Pygmaion, ce roi de la mythologie grecque qui révait de modeler une femme selon ses désirs. Je voulais qu'il m'aide à m'épanouir sans me laisser prendre à ses charmes et devenir sa créature.
Du coup, j'avais oublié de lui parler de ma rencontre avec Alcide.
De son bureau, il me lança quelques minutes plus tard :
- si tu continues ainsi, tu deviendras une petite philosophe des lumières.