J'ai été sans doute un peu touché par la sordide histoire de cet orphelin qui a perdu ses parents dans un terrible accident. A 16 ans, Molloy est adopté par sa grand-mère qui a vécu la grande vie grâce à l'héritage des parents. Jusqu'ici, elle préférait élever son chien Roxy que ce pauvre enfant.
On se prend véritablement de compassion pour cet enfant en songeant qu'il arrive quelquefois dans la vie que des êtres humains préfèrent nettement les animaux à leurs semblables. Molloy a connu une vie très dure dans cet orphelinat. Pourtant, il est devenu un simple d'esprit qui n'a qu'un rêve : celui de devenir chauffeur de taxi à New-York.
L'auteur nous fait découvrir le passé de ce personnage par d'habiles flash-backs. le découpage est fort bien réalisé ainsi que la structure narrative de l'histoire. Par ailleurs, il y a une concentration sur le psychisme du personnage qui prend une véritable dimension. On se souviendra également beaucoup de cette vilaine grand-mère.
Ainsi, on découvre le récit à travers ses yeux subjectifs mêlés de gentillesse et de naïveté. La fin de ce premier cycle réservera bien des surprises quand on ouvrira enfin les yeux sur l'aspect de ce monde ...
Le dessin réaliste est pourtant réalisé avec beaucoup de talent. J'ai aimé toute cette dimension cinématographique du trait où New-York est magnifiquement détaillé. La colorisation a été également très efficace.
Taxi Molloy est un polar introspectif assez original d'une noirceur absolue. Il est clair qu'il existe des taxis dans lesquels, il vaut mieux jamais y monter.