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Citations sur Désorientale (298)

Les être meurent et le temps fait son travail. Mais demeure ce regret,qui aboie parfois dans le ventre, d'avoir laissé des occasions en suspens comme des fils qui pendent d'un vêtement usé et sur lesquels pourtant il ne faut surtout pas tirer
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A vrai dire, rien ne ressemble plus à l'exil que la naissance. S'arracher par instinct de survie ou par nécessité, avec violence et espoir, à sa demeure première, à sa coque protectrice, pour être propulsé dans un monde inconnu où il faut s'accommoder sans cesse des regards curieux. Aucun exil n'est coupé du chemin qui y mène, du canal utérin, sombre trait d'union entre le passé et l'avenir, qui une fois franchi se referme et condamne à l'errance
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Il en va de ces images comme des événements d'une vie. Associés à d'autres, certains événements apparemment anodins se chargent d'un nouveau sens. Ainsi des liens se créent. Des ponts se jettent entre les générations. Des connexions 'établissent quelque part dans l'Univers. Les pragmatiques appelleront ces phénomènes Coïncidence ou Hasard, s'étonneront un temps de leur manifestation, puis passeront leur chemin. Les sceptiques qui, comme ma grand-mère maternelle Emma Aslanian, flairent l'Univers comme un chien de chasse à la recherche de liens, de raccourcis et de sens, ceux qui croient en une force supérieure qui régit le monde, un Dieu, pas forcément miséricordieux ou protecteur, appelleront cela Destin. Et le destin s'attarda au-dessus de Téhéran le matin du 3 juillet 1971
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Tous ceux qui appellent les immigrés à faire des "efforts d'intégration" n'osent pas les regarder en face pour leur demander de commencer par faire ces nécessaires "efforts de désintégration". Ils exigent d'eux d'arriver en haut de la montagne sans passer par l'ascension
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Je suis devenue, comme sans doute tous ceux qui ont quitté leur pays, une autre. Un être qui s'est traduit dans d'autres codes culturels. D'abord pour survivre, puis pour dépasser la survie et se forger un avenir. Et comme il est généralement admis que quelque chose se perd dans la traduction, il n'est pas surprenant que nous ayons désappris, du moins partiellement, ce que nous étions, pour faire de la place à ce que nous sommes devenus
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Parfois je me demande si le but de ces retrouvailles n'est pas d'en arriver là. A ces souvenirs délaissés au bout d'un chemin autrement inaccessible. Aux enfants que nous étions alors, désormais perdus dans les méandres de nos mémoires parcellaires et génératrices de fiction. Les adultes que nous sommes ont besoin de ces dîners pour accéder à ces enfants, et croire à leur existence
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Le déracinement avait fait de nous non seulement des étrangers chez les autres, mais des étrangers les uns pour les autres. On croit communément que les grandes douleurs resserrent les liens. Ce n'est pas vrai de l'exil. La survie est une affaire personnelle.
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Iran d’hier et iran d’aujoUrdhui
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