AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de AgnesdeC


Le 8 janvier 2020, à l'aéroport de Téhéran, Niloufar, la cousine de Négar Djavadi, monte dans un avion de la compagnie Ukrainienne pour rejoindre le Canada où elle vit, via Kiev. Quelques jours auparavant, elle a reculé son retour de trois jours afin de profiter un peu plus de ses proches.
Comme les autres passagers de ce vol, elle périt dans l'accident qui entraîne la chute de l'avion. Cet accident se révèle après trois jours de silence, dû à un tir de l'armée Iranienne, accidentel selon la version officielle.
Pendant ces trois jours, les tensions entre les États-Unis et l'Iran varient, tout comme les explications possibles de l'explosion qui a été observée par des témoins, les conséquences politiques et familiales de ces différentes hypothèses.
Négar Djavadi décortique, entrecroisant son expérience d'Iranienne expatriée, celle de sa famille écartelée entre l'Iran et les différents pays où vivent ses membres, et celle des Iraniens, prisonniers d'un régime qui a dressé la surveillance de chaque citoyen et le mensonge d'état en système.
Les pays dits démocratiques partie prenante de l'éternel conflit entre sunnites et chiites pour leur sécurité énergétique, n'ont que faire du devenir du peuple iranien et des peuples du proche-orient, tant que le pétrole leur est garanti.
L'on rejoint ici la réflexion de Neige Sinno et de Hannah Arendt sur le mal. Si les dirigeants iraniens commettent toutes ces exactions, c'est parce qu'ils le peuvent. Ni les États-Unis, ni l'Europe, ni la Russie, ne lèveront le petit doigt.
On pense très fort au conflit Israélo-palestinien et à l'Ukraine. Cette lecture conseillée par la librairie Pantagruel et gracieusement offerte par Stock et NetGalley France, est absolument sensible, passionnante et d'actualité. Foncez !
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}