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°°° Rentrée littéraire 2023 # 22 °°°

La dernière place, c'est celle qu'a prise, en dernière minute, repoussant son départ initial, la cousine de l'autrice, Niloufar Sadr, sur le vol PS752 Téhéran – Kiev qui s'est écrasé six minutes après son décollage, le 8 janvier 2020. 176 passagers étaient à bord, aucun survivant. le tir de missile était iranien, la question lancinante de l'acte délibéré reste toujours en suspens.

A partir de ces faits irréfutables, Négar Djavadi propose une plongée lucide et saisissante dans la dictature iranienne, retraçant méticuleusement les événements. A commencer par le contexte de grande tension entre l'Iran et les Etats-Unis, les Etats-Unis de Trump ayant fait assassiné cinq jours plus tôt le général Qassem Souleimani ( numéro 3 du régime, commandant du Corps des Gardiens de la révolution islamique ) et les risques de représailles et donc d'escalade sont réels. Puis les mensonges du gouvernement pour tenter de dissimuler la responsabilité iranienne.

« C'est aussi là que naît l'écriture. Dans le désir de déceler la faille tapie sous l'opacité des mensonges. Essayer d'attraper le fil qui mène à cet instant qui dérange, où la décision est prise, où le crime s'est noué. »

Surtout, elle décortique les mécanismes de la colère du peuple qui explose à travers le cri « Khodeshoun kardan » ( Ils l'ont fait eux-mêmes ! ), mantra d'une société à la fois épuisée et éruptive qui sait que le gouvernement iranien est capable de toutes les supercheries, toutes les déformations, toutes les violences et toutes les manipulations, « une phrase qui finit toujours par s'avérer vraie ».

L'autrice analyse ainsi les manifestations qui éclatent dans les jours qui suivent le crash avec celles de novembre 2019 ( contre l'augmentation du prix des carburants ) et bien évidemment celles liées à la mort de Mahsa Amini depuis septembre 2022, comme si l'incendie de la contestation du régime ne s'était jamais éteint et repartait de plus belle à la moindre étincelle. C'est le traumatisme des révoltes écrasées précédemment, des crises qui se sont empilées, du désespoir grandissant d'un peuple réprimée qui s'exprime.

Mais le texte n'est pas qu'une analyse géopolitique, politique et sociétale. Négar Djavadi mêle brillamment deuil personnel et deuil collectif de tout le peuple iranien.

«  Les livres sont comme des cimetières où on rend visite aux morts ».

Elle redonne vie à l'individu, contrôlé, étouffé sous une dictature, ici sa cousine Niloufar dont on découvre le nom, le passé, les opinions, le ressenti. L'autrice évoque également la douleur de l'exilé, elle qui est arrivée en France en 1990 à onze ans.

Derrière la pudeur et la sobriété affichée par l'autrice, l'émotion est en embuscade, encore plus forte lorsqu'on se rappelle la citation de Milan Kundera qui ouvre le livre : «  la lutte de l'homme contre le pouvoir est la lutte de la mémoire contre l'oubli. » L'écrivaine est là pour protéger la mémoire collective niée par le régime iranien qui cherche autoritairement à imposer un récit officiel réécrivant L Histoire. Avec son livre où l'intimité devient collective, Négar Djavadi extrait la vérité et la remonte puissamment à la surface. Pour toujours.

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C'est un coup de gueule, un cri de révolte qui anime les pages de ce récit personnel. Souvenez-vous, en janvier 2020, avant que ne déferle la pandémie qui a relégué le reste de l'actualité au rang d'anecdotes : de Téhéran un avion décolle avec 176 personnes à son bord. Quelques minutes plus tard, il s'écrase. Aucun survivant. C'est cet avion que Niloufar, la cousine de Negar Djavadi, avait pris pour retourner au Canada où elle vivait. Disparue, alors qu'elle devait partir trois jours plus tôt. Un coup du sort ? Certes, mais pas uniquement, puisque l'enquête prouvera que ce crash n'était pas un accident.

Au delà du chagrin, la révolte est immense.Cet accident est pour l'autrice le signal déclencheur d'un ras-le-bol, d'une prise de conscience et d'une volonté de rébellion qui a amené, avec la mort de Mahsa Amini, le peuple à descendre dans les rues au péril de leur vie.

Ce récit nous plonge dans l'histoire récente de l'Iran, de la dictature du shah à celle des mollahs, avec pour corollaire un peuple pris en otage, et une totale négation de la valeur d'une vie.

Negar Djavadi dit aussi l'amour qu'elle éprouve pour ce pays qui représente ses racines et son désespoir de le voir considéré comme un enjeu politique entre els grandes puissances avides de profit et l'aveuglement des fous qui le gouvernent.

C'est parfois un peu complexe, mais la langue reflète bien la rancoeur éprouvée vis à vis de ceux qui ont détruit l'harmonie d'une famille à présent dispersée à la surface du globe.

320 pages Stock 23 août 2023

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Au petit matin du 8 janvier 2020, le vol PS752 reliant Téhéran à Kiev s'écrase quelques minutes après son décollage. Aucune des 176 personnes présentes à bord ne survit. Parmi les victimes, Niloufar Sadr, cousine de l'auteure. Installée depuis des années au Canada, Niloufar était venue passer quelques semaines de vacances dans son pays. In extremis, elle avait repoussé la date de son billet de retour pour Toronto et obtenu la dernière place sur ce fameux vol 752, grappillant ainsi quelques jours supplémentaires auprès de sa famille. Funeste décision...

A Paris, dévastée par la nouvelle, Négar Djavadi veut savoir, comprendre. Elle scrute pendant des heures les réseaux sociaux, à l'affût de la moindre info, de la moindre image de ce crash, qui a eu lieu dans un contexte d'extrême tension entre l'Iran et les Etats-Unis. Ceux-ci ont en effet assassiné quelques jours plus tôt le général Souleimani, ponte du régime des mollahs, et s'attendent donc à de violentes représailles contre leurs bases aériennes en Irak.

Il faudra trois jours pour que les autorités iraniennes reconnaissent que l'avion civil a été abattu par deux missiles sol-air iraniens. Un tir accidentel, disent-ils. Mais le doute subsiste encore.

Ce livre retrace non seulement le fil de ces trois jours dramatiques et traumatisants, mais aussi la vie de Niloufar et l'histoire iranienne récente, de la dictature du shah à celle des ayatollahs. Il raconte surtout le peuple iranien, otage dans son propre pays d'un totalitarisme religieux aux mains de fanatiques avides de pouvoir et d'argent, pour qui une vie humaine vaut infiniment moins qu'un baril de pétrole. Un peuple qui, en dépit de la répression féroce, est tellement à bout que sa colère explose de plus en plus souvent dans des manifestations monstres à travers le pays (contre le carburant trop cher en 2019, contre le scandale du crash aérien en janvier 2020, contre la mort de Mahsa Amini en 2022). Ce livre parle aussi de l'amour et de la nostalgie de l'auteure, exilée en France à 11 ans, pour l'Iran de son enfance. de sa rage contre les dictateurs cruels, de sa colère contre les gouvernements occidentaux qui ne voient l'Iran que comme un pion dans un jeu géopolitique macabre, de son impuissance à y changer quoi que ce soit. Que peuvent les livres ?

Entre deuil personnel et deuil collectif, Négar Djavadi veut faire affleurer la vérité, celle des Iraniens, pas celle de leurs dirigeants, et faire en sorte qu'on se souvienne de leurs destins tragiques. C'est cela que peuvent les livres.

En partenariat avec les Editions Stock via Netgalley.
#Ladernièreplace #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Le 8 Janvier 2020, un avion de ligne ukrainien est abattu au dessus de Téhéran. A l'intérieur, Niloufar, cousine de l'autrice . Celle ci revient sur l'accident mais aussi sur le contexte iranien et la souffrance de son peuple.

Livre très intéressant , nous plongeant dans le quotidien des Iraniens , asservis depuis des décennies par un pouvoir despotique , manipulateur, ayant fait main basse sur les richesses du pays pour mener une existence de nabab quand son peuple crève de faim et d'absence de liberté.

L'autrice a fui son pays très jeune pour la France où elle réside encore. Beaucoup de familles de ce livre sont exilées, contraintes de quitter un pays qu'elles aiment et regrettent.

Au delà de l'attentat contre le Boeing , ce livre nous éclaire sur le long passif entre l'occident , mais particulièrement les USA, et l'Iran, l'éviction de Mossadegh en 1953 marquant le tournant pour l'Iran. Cela est fait de façon très pédagogique , pas besoin d'être un expert en géopolitique , et éclaire, si besoin en était, sur le machiavélisme de nos dirigeants, tous . le profit, les intérêts, les mensonges , la trahison... Mais une seule victime , les peuples .

L'Iran a un rôle fondamental à jouer dans les conflits actuels mais son peuple , lui , n'aspire qu'à un peu plus de liberté. La révolution de 2022 , dont il est question ici, a été comme les précédentes écrasée manu militari .Mais jusqu'à quand un peuple pourra -t-il être asservi, brimé , enfermé dans une gigantesque prison ouverte dont les geôliers sont des voyous sous couvert de la foi ?
Un livre vraiment didactique sur le sujet, au delà de l'affaire du vol ukrainien , qui résume à lui seul des décennies de mensonges.
"Ils l'ont fait eux mêmes " est une phrase récurrente en Iran. On comprend pourquoi.
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Fan de Négar Djavadi, j'ai bien entendu lu avec grand intérêt son dernier livre. Ce n'est pas un roman, contrairement à ces 2 précédents écrits et c'est ce qui m'a surprise. C'est un récit de géopolitique et autobiographique relatant les événements suite au crash du vol 752 d'Ukraine international airline le 8 janvier 2020 où se trouvait sa cousine Niloufar Sadr.
J'ai eu du mal sur la 1ere partie, en effet, Négar Djavadi retrace l'histoire de l'Iran avant de rentrer sans le vif du sujet. Passé cette présentation, salutaire cependant pour comprendre les enjeux de la suite même si beaucoup d'éléments sont déjà donnés dans Desorientale si on l'a lu avant, la lecture devient plus aisée.
La dernière place ou plutôt "Crimes et mensonges", titre peut-être plus approprié. Negar Djavadi fait ainsi un état des lieux de ce qu'est devenu son pays natal aux mains de criminels, de menteurs, de tortionnaires, de la corruption sans oublier les états complices. Comment les civils sont utilisés pour satisfaire la jouissances du pouvoir de quelques hommes.
Ce récit, au moment où j'écris cette critique, ne fait que résonner avec les conflits actuels dans le monde où des milliers de civils qui veulent simplement vivre en toute liberté paient les délires de ces bourreaux.
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Merci à la FNAC et aux éditions STOCK pour la lecture de ce roman de Négar DJAVADI.

J'ai été bouleversé et séduite par cette lecture. Pour moi, elle cochait toutes les cases pour faire LE prix littéraire ! Mais ce n'est que mon humble avis, bien entendu.

Négar DJAVADI nous parle ici de la mort accidentelle (ou calculée) de sa cousine et des 175 autres passagers du vol Iran-Canada qui explosa alors qu'il allait quitter le territoire iranien.

"Devenue un traumatisme national, la chute du PS752 constitue un des événements majeurs à l'origine du mouvement révolutionnaire qui s'est emparé de l'Iran à l'automne 2023."

Cette phrase résume à elle seule ce livre et l'histoire autour de ce roman. Il faut avoir le coeur accroché et ne pas céder aux préjugés, à la colère et à l'incompréhension face à cette tragédie que rien ne va expliquer et que les deux pays concernés... vont presque occulter en se rejetant la faute l'un sur l'autre.

Je ne rajouterai rien de plus car je suis encore sous le coup de cette histoire même si je n'écris mon ressenti que maintenant.
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Negar Djavadi nous raconte, au travers d'un drame qui a secoué sa famille le 08 janvier 2020 et l'attentat du vol FS752 iranien par les autorités iraniennes elles-mêmes, dans lequel se trouvait sa cousine Niloufar, son Iran et l'Iran de l'intérieur. Ses souvenirs, ce que ce drame a ramené à la surface de sa mémoire, sa famille encore sur place, ce qu'est le régime iranien mais également les diverses provocations internationales, bref, tout ce qui a pu pousser les Gardiens de la Révolution au pouvoir et cette haine de l'autre de ce régime pour conserver son pouvoir et sa richesse.
C'est aussi pour Négar Djavadi un moment de réflexion sur sa famille, sur sa vie d'exilée, sur le pourquoi et sur le fait qu'elle soit à sa place.
Roman vibrant et qui résonne particulièrement avec l'assassinat de Masha Amini et les mensonges permanents du régime.
Une leçon d'histoire en plus d'être un écrit familial douloureux. Une réussite.
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Janvier 2020… à quelques heures d'une pandémie qui clouera sur le tarmac les avions, un avion décolle de Téhéran. Destination : Kiev en Ukraine.
A l'intérieur, Niloufar, de passage dans son pays, qui rendait visite à sa famille éclatée dans le monde. Elle est en partance pour le Canada où elle vit, après un faux départ trois jours plus tôt.
Le destin dit-on… 

Sauf que l'avion s'écrase quelques minutes après le décollage et que le monde va être suspendu aux informations… car cela se passe pendant un moment de grandes tensions entre l'Iran et les USA… qui ont quelques jours plus tôt tué un des chefs de la police iranienne… 

Le crash est un accident, disent les autorités ; sauf que non, il y a autre chose qui se trame…. Et qui va déclencher une prise de conscience, une volonté de révolte, et de dire « non » à ce régime dictatorial, répressif, meurtrier et qui, malgré tout la peur qu'il distille, n'arrive pas à faire plier cet esprit perse de rébellion.

176 personnes sont mortes à cause d'un missile, d'une « erreur » qui sera mise à jour, comme ne l'étant pas. 

Niloufar est la cousine de la romancière et cette dernière évoque à la fois le chagrin, l'amour, les liens d'une fratrie, le désespoir de voir son pays, l'Iran, être le point de mire et d'achoppement de grandes puissances, de dictateurs en chaîne, depuis des décennies… un pays, un peuple qui est là depuis des millénaires, ayant apporté au monde d'innombrables ajouts à la culture mondiale.

A travers ses mots, on sent l'amour, soit, mais aussi la rancoeur envers le pouvoir, celui qui écrase son peuple… jusqu'à la mort de Mahsa Amine et d'autres femmes, notamment, ayant levé le poing… 

Désormais, le peuple descend, résiste au péril de leurs vies… et la prise en otage, jusqu'alors ouatée, est désormais à la Une du monde.

La dernière place est à la fois complexe, intime, mondialiste, lettre d'amour et de dénonciation ; un condensé de géopolitique dans l'intimité d'une famille meurtrie, qui entre, avec violence, dans la longue, trop longue, liste des « dommages collatéraux ».
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La présentation particulièrement vivante à La Galerne au Havre par NEGAR DJAVADI, de son récent ouvrage "La dernière place" m'a tout de suite donné envie de lire ce livre. Et je n'ai pas regretté.
Tout commence par le crash le 8 janvier 2020 du vol 752 reliant Téhéran, Kiev et le Canada. Un évènement vite oublié par les médias occidentaux, l'arrivée de la pandémie monopolisant l'actualité.
L'accident d'avion a fait 176 victimes dont Niloufar la cousine de l'auteur qui rentrait au Canada son pays d'adoption après une visite à toute sa famille restée en Iran.
On apprends vite que ce crash est consécutif à l'assassinat du général Souleimani (troisième personnage de l'état Iranien) commandité par D. Trump, et est à l'origine d'un énorme mensonge d'état. Les dirigeants Iraniens voulant faire croire à un accident technique envoient des bulldozers sur le site pour "nettoyer le terrain" avant l'arrivée des enquêteurs, et refusent d'admettre que ce sont leurs propres missiles qui ont abattu l'avion.
NEGAR DJAVANI mêle astucieusement dans son livre l'histoire collective de l' Iran et celle de sa propre famille éclatée par les dictatures entre ceux restés au pays et ceux partis en Europe ou en Amérique.
C'est une véritable leçon de géopolitique et d'histoire qui nous est livrée depuis l'opération Ajax en 1953 ( coup d'état par la CIA qui renforce la dictature du Chah ) jusqu'aux révoltes de 2022.
On comprend mieux l'histoire de ce pays meurtri par une succession de dictatures dont les points communs sont l' obscurantisme et la violence des répressions et l'on est encore plus admiratif devant le courage des femmes Iraniennes qui osent aujourd'hui dénoncer leur condition au péril de leur vie.
Je profite de ce commentaire pour remercier tous les libraires qui s' investissent dans l'organisation de rencontres entre auteurs et lecteurs, et font que la littérature reste un art vivant.
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Tout démarre avec le vol 752 qui décolle de Téhéran le 8 janvier 2020 et qui se crash peu de temps après avec 176 passagers à son bord. Un vol qui devait relier Téhéran à Kiev et dans lequel Niloufar Sadr la cousine de la romancière se trouvait. le crash a lieu dans un contexte où les tensions sont exacerbées entre les États-Unis et l'Iran. L'autrice questionne tout au long de ce livre les raisons d'un tel crash en creusant au delà la communication politique de l'époque. Elle retrace le parcours de sa cousine qui devait se rendre à Toronto après son vol jusqu'à Kiev pour rentrer chez elle. A mi chemin entre le récit d'une famille qui évolue dans l'Iran d'aujourd'hui et une enquête fouillée sur le crash de cet avion, Négar Djavadi écrit avec "La dernière place" un témoignage fort qui résonne avec les évènements qui vont suivre en Iran, notamment le mouvement révolutionnaire qui s'est emparé du pays à l'automne 2022. A partir d'une tragédie impliquant sa famille, l'autrice finit par élargir sa focale en travaillant un point de vue plein de lucidité sur la situation politique dans son pays. Comme elle le dit très bien dans une interview cette histoire n'est pas uniquement celle de la chute d'un avion mais aussi celle des mensonges d'un régime.
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