Voici un court roman, percutant !
Et voici un cadeau, trouvé dans une boîte à livres, offert donc par un(e) inconnu(e).
Que c'est bon de se laisser surprendre par le hasard !
"L'amour fusionnel d'une adolescente pour sa tante muette, l'amour passionné de celle-ci pour un homme tournent au carnage dans l'Iran des mollahs.
Chahdortt Djavann fait un récit court, incisif et dénué de tout artifice. Écrite dans un cahier, par une adolescente de 15 ans en prison,
La Muette est une histoire qu'on n'oublie pas."
Je l'ai lu à la suite de "Inconnu à cette adresse", le parallèle est donc facile à faire.
Tous les deux sont des livres courts.
Tous les deux nous plongent dans un récit fictionnel, mais empreint d'une réalité noire.
Tous les deux traitent d'un sujet qui ne peut laisser indifférent.
D'un côté : la montée du nazisme, l'endoctrinement. de l'autre : la condition de la femme en Iran, les amours interdits, la peine de mort pour adultère, et j'en passe.
Tous les deux sont des textes forts, qui relatent une réalité (historique ou actuelle) qu'on se doit de ne pas oublier.
Ceci est un roman, mais l'autrice a voulu l'ancrer dans une réalité, certainement pour embarquer le lecteur avec elle. Et ça a marché avec moi.
Un jour, une journaliste française reçoit un manuscrit en persan avec sa traduction, dans sa boîte aux lettres. Il lui a été envoyé par une journaliste en Iran qui lui propose de le publier. Ce texte est la retranscription d'un cahier écrit par Fatemeh, une adolescente de quinze ans, condamnée à la pendaison.
Nous suivons donc le récit de la vie de Fatemeh, qui nous raconte son amour pour sa tante muette. L'amour de cette dernière pour un homme, qu'on ne lui permettra pas d'aimer. L'avenir de cette enfant presque femme fortement imbriqué avec celui de sa tante.
C'est révoltée que je ressors de cette lecture.
Je ne peux que vous la conseiller, car ceci n'est pas qu'un roman. Cela se passe encore dans la vraie vie.