Il faut que je me calme avec
Tanguy Viel !
Non, je ne l'idolâtre pas mais malgré moi "La disparition de
Jim Sullivan" me trotte systématiquement dans la tête dès que j'aborde un auteur nord-américain.
Pour le coup, la chasse aux trucs du "roman américain" fut fructueuse mais ne carbonise pas le bouquin.
Stephen Dobyns parvient à reprendre nombre des caractéristiques singées par
Tanguy Viel pour nous dresser le portrait caustique de l'envers du décor d'une bourgade américaine apparemment lisse.
Quoiqu'un rien excessif, l'enchainement des événements dramatiques suscités par la disparition d'une jeune fille est parfaitement mis en place, avec humour et un zest d'autodérision.
Dans ce contexte l'escalade collective de la peur et de la violence n'apparait, tout compte fait, pas si invraisemblable que ça.
Lecture tout à fait distrayante, bien joué monsieur
Dobyns.