Jérôme K. Jérôme Bloche, tome 11 : Le Coeur à droite

Quand je vous parlais d'une dimension réaliste qui s'est créée dans la série avec les albums de Dodier en solo lors de ma critique précédente, ce n'était pas pour rien. Ici, on parle des SDF, des clochards, de tous les réprouvés de la société : le bas peuple de Paris. On parle aussi d'amour de la littérature, de fusillades, et il y a du suspense pour couronner le tout. On a un bon méchant dans le style américain, on a un personnage principal fort en gueule. Mais c'est tout.
En effet, le reste du tome s'effiloche : une première partie où Jérôme recueille Charlemagne un brin trop longue, une fuite un peu trop décousue, et enfin une révélation trop grosse pour être vraie. C'est bien joli de rendre hommage aux polars, mais quand on est soi-même un polar et qu'on nous a déjà fait le coup des "Êtres de papier", il faut en avoir un peu plus dans le ventre. Et l'enquête, dans tout ça ? Partie à la rue.

Ce tome commence de façon assez originale. Pourquoi ? Et bien, Jérôme n'est pas sur une enquête et n'est pas encore au coeur d'une intrigue. Il est bougon car il voudrait écrire un roman policier grâce à tout qui lui arrive. Malheureusement, il n'arrive pas à dépasser la première page. N'est pas auteur qui veut.

La rencontre puis la recherche de Charlemagne montre la bonté et la gentillesse de Jérôme. Mais surtout son innocence. Grâce à ça, il ne s'ennuie jamais et le lecteur non plus. Sa vie est encore une fois en danger et il risque même de mourir de deux balles dans le corps. Une série qui devient de plus en plus palpitante de tome en tome. Alain Dodier arrive sans cesse à imaginer des choses plus terrible et original à chaque récit. Où va-t-il m'emmener dans le tome 12 ? Je ne sais pas et j'ai hâte de le découvrir.
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