Citations sur La Beauté : Éphéméride poétique pour chanter la vie (55)
L’ÉTERNITÉ DANS UN INSTANT
Avoir le soleil et le temps
L’éternité dans un instant
Les mouvements de ses envies
Un peu comme ceux des marées
Inattendus, irréguliers
Se sentir être où l’on veut être
Et avec qui
C’est dans ces moments d’évidence
Que l’on oublie qu’on va mourir
Matthias VINCENOT - J’ai vingt ans, 2018
Anonyme - « Chant de beauté »
La voix qui embellit la terre
La voix supérieure
La voix du tonnerre
Parmi les sombres nuages
A jamais résonne
La voix qui embellit la terre
La voix qui embellit la terre
La voix d’ici-bas
La voix de la sauterelle
Parmi les fleurs et les herbages
A jamais résonne
La voix qui embellit la terre
(Psaumes de la Création des Indiens Navahos)
L’EXIL N’A PAS D’OMBRE
(Extrait)
Dans mon livre je voyais
ce que les yeux
ne voient pas.
Des images
et encore des images.
C’état ma force.
Ma merveille.
Le livre a ouvert en moi des portes immenses.
Plus rien ne peut les refermer.
Plus rien.
Jeanne BENAMEUR
Les écrits restent
Je t'aime
Je m'envole (...)
Je m'éloigne
Adieu
Le temps est merveilleux aujourd'hui
Tes yeux sont parfaitement bleus
On dirait de l'encre
J'écris tes yeux
C'est une heure tranquille celle de la poésie et de la vie
Il fait un temps de poème
Ta chair neige j'écris la neige
Parce que c'est beau et parce que c'est vrai.
Jean Malrieu
Avec mes doigts
j'écris des poèmes d'amour
dans ton dos
petits doigts de neige
pour fondre sur ta peau
Martin Laquet
Le livre a ouvert en moi des portes immenses.
Plus rien ne peut les refermer.
Jeanne Benameur
ÉCOUTE…
Écoute
la vie secrète
les murmures des draps
les froissements des rêves
Le coeur vivant de la morte
mouille ma vie
Sa pluie inonde
mes mains
mes yeux
mon ventre
Les jours s’ouvrent comme des poings
La magie de la morte me contamine
Mon corps est le cierge qu’elle enlace
Le silence s’attendrit
des matins mousseux qu’elle m’invente
À danser pieds nus au ciel
Elle a de quoi convaincre
Elle me souffle des mots qui sentent l’orange
Elle veut que la beauté l’emporte
Elle a faim pour moi
Elle a soif pour moi
Elle brûle ma peau
Elle me pousse au galop dans ma robe de satin
Sa vie monte entre mes doigts
raides de désir
Caroline BOiDÉ
Palimpseste
Au-delà des présages,
Des lignes d’horizon,
Des présents sans partage,
Des années sans saison,
Des nuits de turbulences,
Des rumeurs, des silences,
Des aversions, des haines
De la folie des vents,
Des joies, des peurs, des peines
Des tours et des tourments,
Le poète à la page,
En quête de Beauté,
Se pose en messager
Des mots et des images
Qu’il imprime, à dessein,
Sur papier-parchemin
Ou sur écran-écrin
Et ainsi prête voix
Aux ondes infinies
Qui commuent les détroits
En des chemins de vie.
// Pierre Coran
Palimpseste
Au-delà des présages ,
Des lignes d'horizon,
Des présents sans partage,
Des années sans saison,
Des nuits de turbulences,
Des rumeurs, des silences,
Des aversions, des haines,
De la folie des vents,
Des joies, des peurs, des peines,
Des tours et des tourments,
Le poète à la page,
En quête de Beauté,
Se pose en messager
Des mots et des images
Qu'il imprime, à dessein,
Sur papier-parchemin
Ou sur écran-écrin
Et ainsi prête voix
Aux ondes infinies
Qui commuent les détroits
En des chemins de vie.
Pierre Coran.
Evelyne Trouillot - « Te dire »
Te dire
dans l’avancée vertigineuse
de deux lèvres
Ma terre de soleil et d’épouvante
dans l’insolence démentielle
de tes douleurs hors saison
Te dire
voix barbare et sacrilège
et cœur à bout portant
les yeux secs et la peau nue
dans l’incontournable beauté de décembre
Ma terre en parenthèse d’étoiles