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Un roman qui bien que très original ne m'a pas été facile à aborder.
En effet, j'ai eu du mal à me mettre et à comprendre
l'histoire, le style étant un peu décousu.
Pour autant, le thème abordé bien que dur est bien amené et j'ai trouvé notamment certains passages sur ce sujet très marquants.
C'est un peu un roman rempli de bienveillance, pas trop d'action, et de l'émotion.
Bilan assez mitigé pour ma part sur ce roman.
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Quelques pages d'un premier roman et une ravissante réussite.
« Ceux qui appartiennent au jour » nous raconte le quotidien d'une famille de pasteurs dont certains perdent la mémoire. Tous vivent sous le même toi. Page après page, ligne après ligne, le quotidien, l'ordinaire de la vie, et dans la fuite des souvenirs des comportements inhabituels, incongrus, fantaisistes autant que poétiques. Des pages du quotidien qui font souvenir, et qui se tournent comme on tourne les pages d'un album de photos de famille. Beaucoup de douceur, d'empathie, de tendresse et d'humilité dans ce roman. Des moments de joie aussi, de complicité ou de simple proximité chaleureuse. Pas de jugement, pas d'angoisse, pas de révélation de ce qui n'est plus, juste l'instant présent au mieux qu'on peut le vivre. Tout est dit en peu de mots, en de rares mots, parfois la mise en situation seule est suffisamment loquace.
C'est tout un talent que de dire l'émotion, la compassion en quelques lignes. C'est ce que réussit à faire avec brio Emma Doude van Troostwijk dans son premier roman très émouvant.
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"Ceux qui appartiennent au jour", ce sont ceux qui ne tiennent qu'à un fil. Ils sont âgés, ils perdent la mémoire, ils ont un train de vie modeste, ils sont pasteurs à une époque où on ne croit plus beaucoup en Dieu, et ils peinent à transmettre ce qu'ils ont eux-mêmes reçu. La narratrice leur prodigue une infinie tendresse, ce qui illumine le presbytère austère et le quotidien ordinaire de leurs vies. le texte contient des mots et des phrases en néerlandais ; on voyage au pays de la nature morte, de la mer du Nord, des temples protestants, au rythme de la célébration du culte et de la lecture de la Bible. On y prie le "Notre Père", on éprouve des doutes, Finalement, Nicolaas, le frère de la narratrice, devient pasteur à son tour, "un drôle de métier" qu'il faut être "assez fou" pour choisir. Un pasteur, "ça sert à garder des histoires vivantes, c'est déjà bien" dit la mère. le passage de la narratrice n'aura pas été vain ; elle contribue à sa manière à cette relève, amorcée. Lorsqu'elle retourne à ses études, c'est le grand clocher en ardoises qu'elle regarde diminuer, en prenant la route. Un premier roman dépaysant, dérangeant, décapant !
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Issue d'une famille de pasteurs, la jeune narratrice (que l'on devine être l'autrice), revient dans la maison parentale après ses études.

Les changements et rôles de chacun la saisissent.
Opa, atteint d'Alzheimer, lui demande souvent s'il l'a connait. Oma l'entoure comme elle le peut
Son père se relève péniblement d'un burn-out, soutenu par sa mère, pilier familial et qui sait éclairer le quotidien comme personne
Nicolaas, son grand frère, doute de sa vocation, alors qu'il s'apprête à embrasser à son tour la carrière familiale

Tous sont à un point de bascule, sur le fil. Cette expression française donne son titre au roman, traduite du néerlandais, langue maternelle et familiale

L'écriture douce de l'autrice s'enrichit de mots et proverbes dans cette langue pour saisir, au fil de petits paragraphes ou courts chapitres, des bonheurs de moments passés et présents, à la fois évanescents et ciments de leur famille

Un premier roman beau, tendre et lumineux
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Une famille de pasteurs néerlandais vit dans un presbytère, en France. La fille de la narratrice, qui revient après une absence d'un an, n'est pas reconnue par son grand-père. le père, lui, est fatigué et a recours à des pense-bête pour se rappeler ce qu'il a à faire, la mère, qui est pasteure, prépare ses prêches et le frère va lui-même devenir pasteur. Ce récit est construit en courts paragraphes, ponctués de remarques sur des idiomes dans les deux langues, le français et le néerlandais, qui ajoutent du sel à un récit sans doute subtil, mais que j'ai trouvé assez terne et peu enthousiasmant.
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L'angoisse !
Voilà le sentiment qui ne m'a pas quitté durant la lecture du premier livre d'Emma Doude van Troostwijk

Ce roman en vase clos enferme une famille sur trois générations : les grands-parents dont le grand-père perd la mémoire, les parents dont le père est en burn-out, les enfants dont le frère panique de sa très prochaine ordination.
Il s'agit d'une famille de pasteur néerlandais installée quelque part en France. le fils doit reprendre le flambeau, la famille s'y prépare. Enfin surtout les femmes qui tiennent la barre. Elles tricotent les souvenirs, elles sourient et embrassent pour prolonger le regard de leurs hommes.

Des chapitres courts, parfois uniquement constitués d'une phrase comparant des expressions françaises et néerlandaises, des phrases de trois mots. Les détails sur du rien : des pâtes au ketchup dessert flamby, un puzzle partagé.

Étouffant, en voilà une autre sensation.
On a envie d'ouvrir grand une porte pour laisser les personnages respirer et vivre autre chose. Les relations entre eux sont très tactiles, parfois malaisantes : la fille adulte qui se glisse dans le lit de ses parents, le frère et la soeur tellement fusionnels… comme l'impression que toute leur tendresse est destinée aux 5 autres membres de la famille.

Je pensais de pas avoir aimé, et puis en laissant un peu décanter, je me rends compte que l'autrice a réussi une jolie prouesse. En effleurant le quotidien d'une famille, elle aborde le temps qui passe, le manque de communication, l'interculturalité, la mémoire qui flanche et l'amour pour ses proches comme remède aux vies bancales.
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Dans des chapitres brefs et des phrases courtes la narratrice, Emma relate ses souvenirs d'enfance passés dans un presbytère.
Souvenirs croisés avec la réalité des parents et grands parents vieillissants.
La famille d'Emma est une famille pastorale : le grand père, le père, la mère et Nicolaas son frère va dans quelques jours faire son ordination pour à son tour devenir prêtre.

Famille joyeuse où les femmes sont les piliers, où les silences montrent qu'ils sont bien ensemble, où les différentes générations ont des gestes tendres les uns envers les autres.

Par moment le néerlandais apparaît dans le texte mais toujours en comparaison avec le français, ça rajoute un peu de fantaisie.
En français ils perdent la tête. le néerlandais ils perdent le chemin. Page 27
Le français dit un pense bête. le néerlandais dit un appui mémoire. page 57
Le français dit qu'un ange passe. le néerlandais dit qu'un pasteur se promène. page 162

« … un pasteur, ça sert à garder les histoires vivantes. Nicolaas, c'est déjà bien, raconter les histoires » page 170

Livre en lice pour le prix France Inter 2024 et le prix Francoise Sagan 2024

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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J'ai beaucoup entendu parler de ce livre , par mes amis mais aussi grâce à La grande Librairie.

Emma jeune femme de 19 ans , revient dans sa famille pour plusieurs semaines.
On ne sait rien de plus d'elle . Sinon que c'est une région française.
Sa famille d'origine néerlandaise comporte une lignée de pasteurs depuis trois générations.

Elle est composée de Opa , son grand-père souffrant de la maladie d'Alzheimer ; de Papa musicien d'église souffrant d'un burn out ; de Mama sa mère ,pasteure ; et de Nicolaas son frère qui va être prochainement ordonné pasteur.
Le style est assez découpé et étonnant . le fond raconte leur quotidien familial.

Aidant ou malade .
Se débattant entre le présent ,le passé et le futur .

Oscillant entre expressions françaises et néerlandaises. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé cet aspect , et comprendre l'origine de ses expressions .

Comme celle-ci qui résume leur quotidien .
Prendre un jour après l'autre . Se tourner vers la vie .

" En français ils ne tiennent qu'à un fil. En néerlandais ils appartiennent au jour. Het zijn mensen van de dag. Nous sommes assis autour de la table de la salle à manger."

Au-delà de la gravité du thème ,un livre au charme désuet très plaisant .
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Après une année d'absence, la narratrice vient rendre visite à sa famille néerlandaise installée en France. Une famille protestante pratiquante, très marquée par la foi et par ses racines, évoluant en partie en vase clos, comme dans un monde où le temps se serait arrêté, tout du moins aurait fortement ralenti.

Longs chapitres mais phrases et paragraphes brefs, aérés, souvent présentés sur une seule page comme peinte. Sorte de roman graphique sans image, sans vignette, il est celui du souvenir : des expressions néerlandaises toujours usitées dans la famille malgré l'émigration lointaine, comme un lien inextricable entre les différents membres. C'est aussi un roman de la vieillesse, avec ce grand-père frappé d'Alzheimer, ce père usé avant l'âge pour cause de surcharge mentale, proche du burn out. Et ce fils, le frère de la narratrice, à la veille de son ordination, comme pour parachever le destin héréditaire de cette famille entièrement dédiée à la religion. Ce frangin semble d'ailleurs déjà un expert en cérémonies funèbres.

Des scènes du quotidien, décrites avec lenteur et application, des expressions françaises avec leurs traductions en néerlandais ainsi que la version originale, les racines encore, fortes, solides. Ce titre mystérieux, « Ceux qui appartiennent au jour », pourrait se traduire par « Ils sont sur le fil ». En version originale : « Het zijn mensen van de dag ».

Bref roman très poétique, rythmé par le métronome de la pendule, celle des souvenirs du passé. Ces souvenirs, scrutés, dans une langue soyeuse, certains issus d'un hiver lointain où la famille se risquait au ski hors-piste, avec les conseils d'un père avisé et protecteur : « Quand la terre était glissante, il nous montrait la technique de la marche en canard. On écartait les pieds, les genoux flexibles, on priait pour ne pas tomber dans la gadoue. Sur le bord des chemins, il cueillait toutes les herbes comestibles pour nous faire goûter. C'est de la ciboulette, proef. Au bout de trop d'heures de marche, on apercevait le clocher du temple et le petit chemin descendant vers le Presbytère ».

Emma Doude van Troostwijk est une jeune autrice de 25 ans, encore un peu verte – la répétition de ce « Je » peut paraître pesante dans la lecture – possède cependant ce réel talent de s'attarder sur les détails, les natures mortes, les à-côté de la scène principale. Roman peut-être un brin trop autocentré (la maladie contagieuse de la littérature française contemporaine) mais recelant de vrais bons moments, enveloppés de pudeur et de délicatesse.

Un roman qui, heureusement, regarde aussi vers l'avenir : « Tu sais pourquoi les reptiles muent ? Il secoue la tête. Ils ont besoin de renouveler leur peau pour grandir. Tu vois, tu grandis. Et un jour, tu vas trouver ce qui fait sens pour toi et tu garderas ta peau, parce qu'elle sera toi. Tu auras décidé que cette enveloppe-là te va. Et ce sera beau, grand frère, tu verras ».

Premier roman prometteur paru en début d'année aux éditions de Minuit, il lance une carrière qui pourrait bien être longue. « le français dit qu'un ange passe. le néerlandais dit qu'un pasteur se promène. ‘Et gaat een dominee vorbij' ».

https://deslivresrances.blogspot.com/


Lien : https://deslivresrances.blog..
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Même pas réussi à terminer ce roman, peu clair, peu intéressant.
L'impression de lire un témoignage plus qu'un roman. Sorte de journal intime un peu délirant où je n'ai pas compris l'âge du narrateur, si on parlait de son père ou de son grand-père. J'imagine que c'est un effet pour évoquer Alzheimer mais je n'ai pas accroché.
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