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EAN : 9782707349484
176 pages
Editions de Minuit (04/01/2024)
3.74/5   50 notes
Résumé :
« Je voulais raconter ça, l'histoire d'une famille de pasteurs qui perd la mémoire. Traiter d'un drame, avec le plus de lumière possible. » (E. D. v. T.)
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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En néerlandais, l'expression traduite littéralement par « ils appartiennent au jour » signifie en réalité « ils ne tiennent qu'à un fil. » Dans un récit illuminé par la délicatesse du coeur, une narratrice que l'on devine proche de l'auteur rassemble les bouts effilochés de la mémoire familiale et tisse le touchant canevas de son amour filial.


De retour chez les siens en Alsace après plus d'un an d'absence, une jeune femme réalise combien le temps laisse ses marques en fuyant. Pendant que rouille et végétation en profitaient pour resserrer leur prise sur le vieux presbytère où sa mère continue seule d'officier comme pasteur, les hommes de la famille ont « perdu le chemin » – en français, on dirait qu'ils ont perdu la tête. Pasteurs de pères en fils, autrefois aux Pays-Bas, mais depuis une génération en France, ils laissent désormais « passer les anges », le grand-père égaré dans les absences de sa mémoire de vieil homme, le père perdu dans la béance du burn-out et le fils paumé dans le doute à la veille de son ordination. Comment garder l'« envie de faire un métier qui n'existe plus » ? Dans leur brouillard ne restent que les femmes, Oma et Mama, pour leur tenir lieu de veilleuses : assurer les gestes du quotidien, mettre un nom sur les choses et des post-it sur le calendrier, agrémenter les jours de quelque douceur.


Tout semble évanescent dans cette narration qui tente de fixer la mémoire au moment où elle s'efface. Scènes et tableaux s'enchaînent comme autant de fragments de vie capturés par une caméra, sans commentaire ni analyse, juste épinglés avant qu'ils ne se perdent dans l'écoulement du temps. D'autant plus touchante que soigneusement tenue à distance, l'émotion s'infiltre au détour d'un détail, sitôt évoqué, sitôt abandonné, comme si ne comptait que la collecte éperdue de ces instants de réel, dans la conscience aiguë d'une fin imminente. En résulte une composition tout en variations et nuances, accentuées par les subtilités d'expression entre français et néerlandais qui, soulignées avec poésie tout au long du roman, ajoutent aussi à la sensation déchirante d'un tiraillement entre attachement et distanciation. Prunelles de ses yeux ou « pommes de son regard », cette étudiante qui repartira dans quelques jours aux Pays-Bas mesure tout ce que ses proches représentent qu'elle laissera derrière elle, promis à la désintégration si ce n'est dans ses souvenirs. Alors, faisant fi de sa tristesse et de sa mélancolie, dans ce naufrage elle choisit de ne retenir que l'écume du bonheur, les instants de joie et d'affection, taisant la douleur pour ne voir que le merveilleux.


Lumineux et touchant, un premier roman plein de grâce sur la filiation et sur ce que l'avenir doit au passé pour se construire. Il n' y a pas plus solide fondation que l'amour des siens… Coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Le titre de ce beau livre poétique m'a un peu dérouté et j'étais arrivé à la notion de précarité avant même d'en entamer la lecture. Et effectivement...

La jeune Emma, née en 1999, rentre chez ses parents et grands-parents qui vivent dans un presbytère quelque part en France. Les personnages principaux sont son grand-père, appelé "Opa", qui souffre de la maladie d'Alzheimer, son père "Papa", qui apparemment montre des signes de burn-out et son grand frère, Nicolaas, qui se prépare à l'ordination de pasteur, comme ses aïeux.
Les femmes, grand-mère ("Oma") et mère ("Mama") ne jouent qu'un rôle secondaire, à part Emma bien sûr, qui assure le lien.

À la page 99 (même chiffre magique que celui de sa date de naissance), Mama a noté sur un bout de papier : "je ne sais pas s'ils seront encore là demain...ils appartiennent au jour..." Jour, souligné deux fois. Un peu plus loin, l'auteure ajoute "ils ne tiennent qu'à un fil".

Le lecteur pourrait se décourager par ce tableau sombre de vieillesse et pertes de mémoire, mais l'auteure a réussi le tour de force de rendre son récit captivant, plein de bons sentiments, où priment tendresse et chaleur humaine.

La façon dont elle entoure son Opa par exemple, qui, vieux comme Mathusalem, parfois ne la reconnaît pas et lui fait des "enchanté de vous rencontrer madame" est tout simplement attendrissant.

Il en est de même de ses encouragements à son grand frère qui, maintenant que son ordination comme pasteur approche, a des doutes sur le sens d'une vocation spirituelle dans un monde où la religion est en déclin.

Notre Emma ne fait point de grands discours ou exposés, c'est par des brèves descriptions de bonheur et de retours en arrière à des moments heureux, qu'elle progresse et crée un climat de félicité.

À un moment donné, elle réfère à Isabelle Roskam, professeur de psychologie à l'université de Louvain, neuropédiatre et co-auteure de "Le burn-out parental".

Dans un souci d'authenticité, Emma Doude van Troostwijk a incorporé dans son récit une multitude de mots et expressions en Néerlandais, la langue maternelle de ses petits vieux, qui se trouve être également la mienne. Un procédé risqué dans une narration, mais qu'elle a su parfaitement intégrer dans son livre et qui renforce les points qu'elle a souhaité mettre en évidence.

Pour les curieux, un mot sur son beau nom de famille : "doude" signifie ancien, "troost" signifie réconfort ou consolation et "wijk" veut dire quartier.

Je signale que sur YouTube, il y a 3 clips dans lesquels Emma explique son livre, beaucoup mieux que moi je pourrais le faire, à savoir dans des extraits de "La Grande Librairie", "Au bonheur du livre" et la "Librairie Mollat".

Dans un intéressant article dans le Monde du 11 janvier dernier, la critique littéraire Tiphaine Samoyault a qualifié ce premier roman de "éminemment original".
C'est aussi mon avis et je félicite la jeune auteure tout en lui souhaitant bonne chance ou "Veel Geluk Emma !"

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C'est tout d'abord le nom de l'autrice : Emma Doude van Troostwijk qui m'a intriguée. J'ai cherché à comprendre ce que signifiait Ceux qui appartiennent au jour. Alors, lorsque la médiathécaire de ma ville m'a proposé de découvrir le roman pour notre club de lecture, je n'ai pas hésité une seule seconde...

De retour après un an passé loin des siens, une jeune femme se retrouve au Presbytère, la maison de famille où cohabitent ses grands-parents, ses parents et son frère aîné, Nicolaas. La famille de pasteurs venue des Pays-Bas vit en France depuis longtemps. Nicolaas réfléchit encore sur le sens de la vocation avant de choisir, lui aussi, de devenir pasteur.

Les retrouvailles sont difficiles. En arrivant, c'est tout d'abord le jardin, à l'abandon, qui choque la jeune femme. Il est vrai qu'en an, la famille n'a guère été épargnée : Opa, le grand-père, a basculé dans la démence et ne reconnaît plus sa petite-fille qu'il accueille par « Enchanté de vous rencontrer, madame, je vous attendais ». le père a été victime d'un burn-out, sa mémoire s'effiloche, et il se rattache au réel en collant de multiples post-it sur la gazinière, autant de pense-bêtes ou « appuis-mémoires » colorés selon leur fonction…

Pour son premier roman, Emma Doude van Troostwijk n'a pas choisi de traiter un sujet facile. Pour autant, rien de triste ou de sombre dans son roman. Les petits récits s'enchaînent, mêlant le passé au présent, les moments de joie et de peine au sein du Presbytère. On ne s'ennuie pas dans cette famille, on chante, on rit, on lance des blagues. Et lorsque la maladie est bien là, c'est avec beaucoup de bienveillance qu'on y fait face : l'autrice part en promenade avec son grand-père, terriblement diminué, et à défaut de lui parler, chante avec le vieil homme.

En une semaine, j'ai lu plusieurs fois ce roman. J'ai été sensible à son écriture poétique. J'ai bien aimé la technique choisie pour faire ressentir le bilinguisme de la famille : l'utilisation d'expressions idiomatiques, traduites, comme : « En français ils partent en lambeaux. En néerlandais ils se déchirent. Verscheurd zijn ».

Je dois dire que j'ai buté sur le titre que je ne comprenais pas. P.134 l'autrice nous indique pourtant « En français ils ne tiennent qu'à un fil. En néerlandais ils appartiennent au jour. Het zijn mensen van de dag ». Dans l'émission « au bonheur des livres » diffusée sur Public Sénat, Emma Doude van Troostwijk explique que le titre est venu assez tard, que l'expression « het zijn mensen van de dag" se rapporte à des personnes âgées dont on ne sait pas si elles vont passer la nuit - c'est donc pour ça qu'en français on pourrait dire "elles sont sur le fil". Selon moi - et sous toute réserve (mon néerlandais étant assez basique et mes études très lointaines) Ceux qui appartiennent au jour désignerait alors ceux qui sont en sursis, dont on ne sait pas ce qu'ils vont devenir, s'ils vont disparaître ou pas. Une explication parmi d'autres, peut-être, mais qui s'appliquerait bien à cette famille, sur laquelle l'oubli s'installe....

L'oubli s'installe, certes, mais la vie continue…. Quel sera le choix de Nicolaas ? L'autrice repartira-t-elle aux Pays-Bas ? Quel avenir pour le reste de la famille ?

Pour compléter la lecture, je conseille de visionner les vidéos qui figurent sur Babelio à la fin de l'article sur Emma Doude van Troostwijk. On fait connaissance avec une jeune autrice vraiment sympathique. Pour celles et ceux qui aiment le rap, commencez la lecture avec Drank en drugs de Lil' Kleine en fond sonore ! c'est sur cette musique que s'ouvre le livre....

Un roman lumineux, tonique, une jeune autrice à suivre, sans aucun doute.

Un grand merci à Kielosa avec qui c'est toujours un grand plaisir d'échanger sur la langue néerlandaise.
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Lundi 15 avril 2024- Chantelivre- Issy

** Lecture étonnante, aussi douce que bouleversante !

Une lecture inattendue après des échanges avec une consoeur- libraire...Discutant de nos derniers coups de Coeur, dont un commun:" Braconnages " de Reinhard Kaiser- Mühlecker, ma camarade m'a narré un autre choc pour un premier roman d'une Néerlandaise écrit directement en français...

Et me voilà au sein de retrouvailles familiales: trois générations sous un même toit ; les hommes officiant comme " pasteurs "; le petit- fils, Nicolaas, se prépare d'ailleurs à sa prochaine ordination, après son père et après son grand-père....

Ces deux derniers, vacillants..Le grand- père, perdant la mémoire, le Père, en burn-out, épuisé et souvent absent dans ses pensées...

Seules les femmes semblent tenir bon, et veiller à l'ensemble de la maisonnée...La vieillesse, la perte des mémoires, les doutes pour les petits-enfants...

La narratrice de ce récit familial est la petite- fille...Évocations, flash de l'enfance...même si l'accompagnement de ce grand-père et père, de plus en plus fragiles nous bouleversent, on ressent une telle tendresse entre les 6 membres de cette famille...que l'ensemble reste doux et lumineux...

Le récit est scandé par des expressions où la romancière nous donne l'équivalence dans sa langue, pour finir par la phrase même, en néerlandais !

Ainsi celle- ci, qui nous explicite le choix du titre...
"En français ils ne tiennent qu'à un fil.En néerlandais, ils appartiennent au jour.Het zijn mensen van de dag."

Ce qui nous offre comme une musique venant d'ailleurs !

Un récit pudique qui prend aux tripes, entre cette famille Néerlandaise soudée, partageant une foi solide et ce métier de " pasteur" même si Nicolaas , à quelques jours de ses voeux, n'a jamais autant douté, surtout en voyant avec chagrin que les hommes aimés de la famille: son grand-père, son père perdent leurs souvenirs, leur mémoire...

À quoi cela peut-il servir qu'il devienne "pasteur" si plus personne ne se souvient...

Envie d'achever ce court billet par un de mes extraits préférés :
" Tu crois en Dieu, Papa ? La question posée par Nicolaas dans un souffle.(...)
Papa ne répond pas.(...)
Les rides du front se forment.Il prend une grande inspiration comme pour se préparer à ce qui va suivre et finit par dire, je crois à la puissance des histoires. "

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Ce premier roman est l'histoire d'une famille de pasteurs d'origine néerlandaise installée en France. La narratrice retourne au Presbytère, quitté depuis une année, pour retrouver quelques jours durant ses grands-parents, ses parents et son frère.

Les 3 personnages masculins sont au centre de cette brève histoire de mémoire. le grand-père, ancien pasteur, est atteint d'Alzheimer et sa mémoire défaillante lui laisse cependant vivre des moments privilégiés et doux avec sa petite fille.

Le père, pasteur également, a fait un burn-out et ses troubles de mémoire consécutifs l'obligent à parsemer de post-it les murs de la maison. Sa fille parvient à partager avec lui aussi des promenades et des souvenirs ensevelis par son mal-être.

Quant au frère, Nicolaas, il s'apprête à être ordonné à son tour et à suivre le chemin tout tracé de la lignée paternelle. Mais, on sent chez lui l'hésitation et le doute sur la profondeur et le sens de sa foi dans le monde d'aujourd'hui. Avec une complicité pleine de tendresse, Il partage souvenirs d'enfance et questionnements sur l'avenir avec sa soeur.

Autour des 3 hommes, 3 personnages féminins aimants et protecteurs, dont la mère, pasteure actuelle, qui représentent les piliers solides de la famille.

La langue tient également une place de choix dans le récit, parsemé d'expressions idiomatiques néerlandaises qui affinent le sens de nos formulations françaises. Ils sont les pommes de mon regard pour ils sont la prunelle de mes yeux, un pasteur se promène pour un ange passe, jusqu'au titre, ceux qui appartiennent au jour pour ceux qui ne tiennent qu'à un fil.

C'est une belle histoire d'amour familial autour de la mémoire, celle qui revient du passé pour les uns et celle qui part vers l'inconnu pour les autres. le récit, empreint de poésie, de douce nostalgie et de tendresse, est construit sur la base de chapitre courts mais très évocateurs, parfois quelques phrases seulement, un peu comme les petites touches d'un tableau impressionniste.

C'est un roman lumineux et pictural, qui se lit comme on découvre une peinture, en ressentant émotions et impressions par bribes ou touches ; Comme dans la vie, c'est une palette subtile de tristesse et de joie : on chante et on danse beaucoup dans la famille.

La jeune autrice a un talent incontestable et semble, de par ses origines et le déclic que fut la maladie de son grand-père, avoir mis beaucoup d'elle-même dans cette fiction.

Si vous aimez les romans intimistes qui changent de l'ordinaire, plongez-vous sans hésiter dans ce livre inclassable.

Lien : https://www.caloukili.fr/
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critiques presse (7)
LaLibreBelgique
10 avril 2024
Premier roman profondément original par la forme et le fond de la jeune Emma Doude Van Troostwijk.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LaLibreBelgique
10 avril 2024
Premier roman profondément original par la forme et le fond de la jeune Emma Doude Van Troostwijk.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
SudOuestPresse
19 février 2024
La narratrice raconte ses retrouvailles avec sa famille, où, depuis trois générations, hommes et femmes ont choisi le métier de pasteur. Un premier roman splendide et une proposition littéraire qui ne ressemble à aucune autre
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
LesEchos
13 février 2024
Dans « Ceux qui appartiennent au jour », une jeune femme retrouve le presbytère où elle a grandi. Là où son père est toujours pasteur et son frère s'apprête à la devenir. Un premier roman singulier et gracieux.
Lire la critique sur le site : LesEchos
LaCroix
31 janvier 2024
Le premier roman d'Emma Doude van Troostwijk, d'une grande délicatesse, célèbre la mémoire familiale et l'amour filial malgré la perte de repères.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Bibliobs
26 janvier 2024
Dans ce récit mêlant français et néerlandais, la jeune femme dit les riens de la vie bousculée d’une famille de pasteurs, entre oubli et souvenirs. Un premier roman subtil.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeMonde
12 janvier 2024
Emma Doude van Troostwijk écrit un premier roman éminemment original. Son originalité est à la fois narrative et formelle. L’histoire est sombre, pourtant ceux qui la vivent restent libres.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Je pourrais dire que je tiens à eux comme à la prunelle de mes yeux. Je pourrais dire aussi qu’ils sont les pommes de mon regard
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Ce matin, Papa s'est effondré. Il s'est cassé. On s'est assis tous les deux sur le muret devant la maison. On n'a pas bougé beaucoup, lui ne le pouvait plus. Moi, je lui caressais gentiment le dos comme à un cheval qu'on endort. J'ai parlé. Je sais que j'ai parlé parce que j'avais cette sensation étrange d'entendre les notes des choses. Je ne sais plus de quoi. Je sais que j'ai parlé et je vois encore mon père avachi sur moi, soudain devenu un très vieil homme.
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Devant la porte sur laquelle est marqué bureau du Pasteur, je m'arrête. Quand j'étais petite, j'interdisais à tout le monde d'approcher.Je faisais barrage avec mon corps d'enfant, mettais l'index devant la bouche en signe de silence.Chut, Papa pense.Aujourd'hui encore, mes contours projetés sur le blanc de la porte, j'hésite. (...)
Devant moi, le dos de mon père est assoupi.Les bras étendus contre la pile d'ouvrages à lire, la tête écrasée sur la page 222 de la Bible.Il ne pense plus.Il se repose.

( p.19)
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Sur l'écran de la vieille télé, Nicolaas marche vers Papa. Il a deux ans. Ses jambes potelées chancèlent à chaque pas. Quand il tombe, il se réceptionne comme un gymnaste, les mains en avant. Un arbre droit dans la boue. Papa accourt, le saisit au niveau des aisselles et le fait voler. Nicolaas tend les bras. Il crie. Papa crie. Ils jubilent.
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Autour du sapin fait de livres pour des raisons écologiques, six petits paquets en papier kraft.Nicolaas avait ouvert ke sien d'abord." Vivre avec nos morts" de Delphine Horvilleur.Mama avait dit, c'est pour tes études, c'est sur notre besoin de récits, tu verras c'est passionnant.


( p.155)
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Videos de Emma Doude van Troostwijk (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emma Doude van Troostwijk
Augustin Trapenard reçoit Emma Doude van Troostwijk, venue parler de son premier roman "Ceux qui appartiennent au jour". C'est l'histoire d'une jeune femme qui revient voir sa famille de pasteur installée dans le presbytère d'un village. L'héritage est au coeur de ce roman, puisque l'autrice s'est inspirée de son grand-père alors atteint de pertes de mémoires. Au fil des pages, on découvre trois parcours de vulnérabilité masculine, à travers les personnages du grand-père atteint de pertes de mémoires, du père en proie à un burn-out et du frère qui s'interroge son futur en tant que pasteur. Pour la jeune autrice, ce roman a été l'occasion de se questionner sur le rapport avec le passé et notamment ses erreurs, sur le présent de ce monde qui "brûle jusqu'au bout". Elle a ensuite expliqué s'être interrogée sur le futur et plus précisément le sens à donner à la vie. Une question à laquelle répond la narratrice, à travers l'héritage et la transmission en racontant des histoires pour ne pas oublier.
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