Un associé qui prévoit vos conclusion et le cours des événements est toujours dangereux, un collaborateur pour qui chaque événement survient comme une surprise perpétuelle et pour qui l'avenir demeure un livre fermé est vraiment un compagnon idéal.
Le brave Watson m'avait à l'époque abandonné pour se marier : c'est l'unique action égoïste que j'aie à lui reprocher tout au long de notre association. J'étais seul.
Puisque je parle de mon vieil ami et biographe, je saisis l'occasion de faire remarquer que si je m'alourdis d'un compagnon dans mes diverses petites enquêtes ce n'est ni par sentiments ni par caprice : c'est parce que Watson possède en propre quelques qualités remarquables, auxquelles dans sa modestie il accorde peu d'attention, accaparé qu'il est par celle qu'il voue (exagérément) à mes exploits. Un associé qui prévoit vos conclusions et le cours des événements est toujours dangereux ; Mais le collaborateur pour qui chaque événement survient comme une surprise perpétuelle, et pour qui l'avenir demeure constamment un livre fermé, est vraiment un compagnon idéal.
Ce processus est basé sur l'hypothèse que lorsque vous avez éliminé tout ce qui est impossible, il ne reste plus que la vérité, quelque improbable qu'elle paraisse.
Je ne vois pas plus de choses que vous, mais je me suis entraîné à remarquer ce que je vois.
Si je m'alourdis d'un compagnon dans mes diverses petites enquêtes, c'est que Watson possède en propre quelques qualités remarquables, auxquelles dans sa modestie il accorde peu d'attention, accaparé qu'il est par celle qu'il voue à mes exploits.
Je suis doté, comme mon ami Watson l'a parfois observé, de sens
anormalement développés ; or une odeur, faible mais insistante, me chatouilla
les narines ; elle semblait émaner de la table de l'entrée. Je me retournai,
posai mon chapeau dessus, le fis tomber, me baissai pour le ramasser
et amenai mon nez à moins de vingt-cinq centimètres des gants.
Indiscutablement c'était des gants que provenait cette bizarre odeur de
goudron. Mon dossier, cette fois, était complet. Hélas ! Quand je raconte
moi-même les histoires, j'étale mes astuces, tandis que Watson, lui, cache
soigneusement ce genre de maillons dans la chaîne, ce qui lui permet de
produire des effets finals sensationnels.
J'ai pour habitude de m'asseoir le dos à la fenêtre et de placer mes visiteurs
sur le siège d'en face, afin qu'ils soient bien éclairés par la lumière
du jour. M. James M. Dodd paraissait se demander comment entamer cet
entretien. Je me refusai à l'aider, car son silence me donnait plus de
temps pour l'observer. Ayant découvert qu'il n'était pas mauvais
d'impressionner mes clients par l'étalage de mes facultés, je voulus lui
communiquer certaines de mes conclusions.
Mon ami Watson n'a pas beaucoup d'idées ; mais il s'entête sur celles qui
lui viennent à l'esprit. Depuis longtemps il me supplie de raconter l'une
de nos aventures. Peut-être suis-je un peu le responsable de cette persécution,
car j'ai eu maintes fois l'occasion de lui signaler combien ses
propres récits étaient superficiels et de l'accuser de sacrifier au goût du
public plutôt que de se confiner dans les faits et les chiffres.
– Essayez donc vous-même, Holmes ! m'a-t-il répliqué.
Je suis obligé de convenir que, plume en main, je commence à comprendre
que l'affaire doit être présentée de manière qu'elle suscite
l'intérêt du lecteur. Le cas auquel je pense y parviendra sans doute : il
compte en effet parmi les plus étranges de ma collection, quoique Watson
ne l’ait pas dans la sienne. Puisque je parle de mon vieil ami et biographe,
je saisis l'occasion de faire remarquer que si je m'alourdis d'un
compagnon dans mes diverses petites enquêtes ce n'est ni par sentiment
ni par caprice : c'est parce que Watson possède en propre quelques qualités
remarquables, auxquelles dans sa modestie il accorde peu d'attention,
accaparé qu'il est par celle qu'il voue (exagérément) à mes exploits.