Citations sur Les larmes de Saël, tome 1.5 : Les perles de l'Enéark (2)
Une femme grande et musculeuse entra dans sa chambre. Des cheveux blancs couplés de laine de la même couleur tombaient sur ses épaules. Des os et des pièces de métal rehaussaient sa coiffure, qui tintait au fil de ses mouvements.
-Amulet ! s'écria-t-il, plein de joie.
Sans réfléchir, il se précipita sur elle et ses petits bras enlacèrent les cuisses de la guerrière. Néanmoins, celle-ci ne lui rendit pas son étrainte. A peine baissa-t-elle son regard sur lui. Haroun, tu n'es plus un enfant.
-Je t'interdis de venir pleurer à la porte comme hier !
Le ton d'Amulet s'avérait si glacé... Pourquoi lui parlait-elle de cette façon ?
- J'ai fait quelque chose de mal ? s'enquit-il d'une voix chevrotante.
- Non, c'est la vie, Haroun. Désormais, ne m'adresse plus la parole.
Wassilati se posta sur le côté et Haroun respira profondément. La sueur glissait à travers ses vêtements et il sentait la panique poindre le bout de son nez. Penser à Lénïa, ne penser qu'à Lénä. Il inspira, expira de nouveau et déclara :
-Je ne veux pas procéder comme Ahmet. Wassilati conserva le silence, mais elle bascula la tête en signe d'incompréhension. Alors, Haroun la regarda droit dans les yeux.
-Si les femmes désirent réellement que ma semence réchauffe leur ventre, elles viendront la chercher. Je refuse de...
Il repensa à Ahmet et à sa manière tout à fait bestiale d'accomplir son devoir. Cela ne ressemblait à rien à ses étreinte avec Lénïa. De toute manière, il ne voulait qu'aucune autre Saëlienne ne partage avec lui ce type d'union.