Le jour où j'ai rencontré Ben Laden, tome 1 : De Vénissieux à Tora Bora

On bascule dans le monde du terrorisme et je ne m'en rends même pas compte

Il y avait aussi ces longues marches dans le désert pendant des heures juste avec une gourde. À la fin, tu te surprends toi-même. Tu te dis : « Ouais, j’en suis capable ! »
Tu arrives la nuit au camp Walid à quelques dizaines de kilomètres : tu dors trois, quatre heures et ça repart !
L’objectif, c’est de t’épuiser physiquement pour te faire rentrer plus facilement leurs idées.

Un combattant qui n'est pas convaincu à 100% à toutes les chances de faire capoter un attentat.

Ils tentent de te convaincre mais sans pression. C'est la grosse différence avec Daesh. Tu pouvais débattre avec eux.

On bascule dans le monde du terrorisme et je ne m'en rends même pas compte !

Voyager avec de faux passeports fait partie de leurs techniques. Le manuel des opérations d'Al-Qaïda en fait mention.
Vous êtes intraçables ! De retour en Europe, les autorités n'ont aucune preuve que vous êtes partis là -bas.

Le point de départ de tout ça, c'est le djihad contre les Soviets en Afghanistan en 1979, qui a formé de nombreux moudjahidines à travers le monde.

Des enfants ont été envoyés par leurs parents. Je me souviens d'une affaire où un gamin, une fois sur place, avait passé ses journées à pleurer, enfermé dans les toilettes.

Pourquoi cette idéologie mortifère n'a-t-elle jamais imprégné leur esprit ?

Ce que je dis toujours : cherchez pas à me comprendre.
Même moi, aujourd'hui, je ne me comprends pas !