«
Je te vois » un livre à la couverture explicite : une photo dont le seul personnage est surligné de nombreux cercles de bic rouge. Premier livre que je lis ce cet auteur britannique
Teresa Driscoll.
Ah , il y avait longtemps que je n'avais plus trouvé un récit aussi captivant avec des interrogations personnelles incessantes au fur et à mesure de la lecture.
En prime, c'est un roman choral, un genre qui sait rendre un livre vivant grâce à la diversité des personnages et qui permet à l'auteur d'accentuer le sujet avec humanité. On a les points de vue du témoin, du père, de l'amie et du détective privé. Surtout, on est dans la tête du témoin, celle qui se reproche de ne pas avoir agit dès le début de l'histoire et qui ressent beaucoup de culpabilité.
Au fur et à mesure de la lecture, on apprend à connaître les personnages principaux, leur bon côté comme leur mauvais mais surtout ce que la disparition de la victime a comme impact sur eux.
Je comprend tout à fait le témoin, elle-même maman d'un jeune ado, qui observe deux jeunes filles, encore immatures, en conversation avec deux jeunes hommes qui sortent de prison ; je comprends qu'elle s'inquiète et je comprends également ce qu'elle ressent quand elle se rend compte que l'une des gamines a un comportement inapproprié. Plus tard lorsqu‘elle apprend aux infos que l‘une des deux jeunes filles a disparu, je comprends son sentiment de culpabilité.
Le suspense augmente au fil des chapitres, l'auteur nous promène dans la vie des différents personnages, il y a des liens qui apparaissent, des pistes qui se forment et elle tisse une belle trame. Dans l'ensemble, c'est un bon thriller, fluide et qui m'a tenu en haleine. En poussant juste un peu, le point négatif serait que le dénouement est un peu facile après toutes les pistes suivies.