Citations sur Les Diablogues et autres inventions à deux voix (22)
Je serai pitoyable à l'échafaud comme je l'ai été à l'examen. Pitoyable avant, quand je monterai sur l'estrade, pitoyable pendant, quand je mettrai ma tête dans le trou, et pitoyable après, doublement pitoyable, pitoyable de part et d'autre. Parce que je ne suis pas fait pour ça, je n'ai pas la vocation, je n'ai pas la maturité... Je serai mauvais, quoi. Tant pis pour vous.
C'est ce que je reproche à la vérité, moi. C'est qu'il faut la connaître pour ne pas se tromper, et que c'est pas toujours commode. La vérité, pourtant, ça devrait s'imposer avec plus d'évidence que l'erreur, ou alors quoi, pas moyen de savoir si on se trompe.
UN : Oui, vous verrez. Ça effraie, au début, on se dit vingt-six lettres, c'est au moins une douzaine de trop, et puis finalement, elles y passent toutes. DEUX: Reste à savoir dans quel ordre.
Mort ? Alors pas la peine d'appuyer sur le bouton. Il ne viendra pas. En admettant même qu'il repose au cimetière le plus proche et que son caveau soit relié électriquement à votre bouton, il lui faudra du temps pour venir ici du cimetière
DEUX : Mais alors, comment vous rendez-vous compte que c'est dans votre tête ?
UN : Je m'en rends compte, parce que c'est dans ma tête que ça se passe.
Alors voilà ma femme qui entre. Au premier coup d’œil, je m'aperçois qu'elle est dans tous ses états. Peut-être pas dans tous, faut pas exagérer, mais tout de même dans un nombre assez considérable d'états.
Mieux vaut se rincer les dents dans un verre à pied que de se rincer les pieds dans un verre à dents.
On notera à cet égard, et tout particulièrement, le fameux Lamentabile du troisième mouvement, l'Ad libitum du quatrième, et, dans ce même quatrième mouvement, la vingt-huitième double croche à partir de la droite, double croche dont Richard Wagner a dit : « J'aurais aimé l'écrire » et qui annonce curieusement Mendelssohn.
Freud. Eh bien, pour se procurer un complexe d'OEdipe à l'époque, c'était pas possible, il n'y en avait pas. Fallait le fabriquer soi-même.
Mais mon père trouvait que j'avais trop mauvaise mine, toujours. Je n'avais pas assez de couleurs pour réussir dans l'aquarelle. Mon père me disait : va-t'en de là, tu es trop pâle, mon petit, tu ferais moche.