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Critique de Marti94


Paul est un cas pour les psychiatres mais il est surtout victime du conformisme social à la suite d'un terrible accident d'ascenseur.
Dans "Le cas Sneijder" Jean-Paul Dubois raconte la vie de cet homme de soixante ans, français ayant émigré au Canada pour suivre sa deuxième femme et leurs jumeaux. Ce n'est pas ce qu'il a fait de mieux et il s'en rend compte après l'accident dont il est le seul rescapé. Sa fille chérie, qu'il a eue avec sa première femme, y a laissé la vie.
Lui va se réveiller d'un coma avec un regard nouveau sur la vie dont il a la certitude qu'elle est fragile et précieuse. Il refuse donc de continuer à faire semblant de ne pas voir la vie étriquée et égoïste de sa femme dominatrice et de ses fils, clones de leur mère, qui forment le clan Keller dont Paul est exclu.
Alors quand il choisit de devenir promeneur de chiens parce que cet emploi lui permet de retrouver un peu de sérénité, il y a une incompréhension totale au sein de cette famille qui va voler en éclats.
J'ai beaucoup aimé ce roman où l'ascenseur est utilisé sciemment comme une métaphore, avec beaucoup d'intelligence : symbole de l'espace urbain, il nous élève mais nous dresse aussi les uns contre les autres en raison de la promiscuité, de l'enfermement dans une cabine et de la restriction d'espace mais aussi symbole de l'ascension sociale ou de la chute.
Paul Sneijder se livre aussi à une quête obsessionnelle de tous les documents techniques sur les ascenseurs comme pour trouver des réponses à la mort de sa fille, loi du hasard ou fruit du destin. Il restera incompris.
Malheureusement la fin m'a un peu déçue bien qu'elle corresponde à la vision du monde contemporain de Jean-Paul Dubois souvent mélancolique et désenchantée.


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