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Citations sur Les Grands romans d'Alexandre Dumas - Bouquins : La C.. (3)

Gilbert, dit Cagliostro en étendant la main vers Robespierre, aussi vrai que celui-ci relèvera l'échafaud de Charles Ier, aussi vrai celui-là – et il étendit la main vers le Corse aux cheveux plats, – aussi vrai celui-là reconstruira le trône de Charlemagne.
- Alors, s'écria Gilbert découragé, notre lutte pour la liberté est donc inutile ?
- Et qui vous dit que l'un ne fera pas autant pour elle avec son trône que l'autre avec son échafaud ?
- Ce sera donc un Titus, un Marc-Aurèle, le dieu de la paix venant consoler le monde de l'âge d'airain ?
- Ce sera à la fois Alexandre et Hannibal. Né au milieu de la guerre, il grandira par la guerre, et tombera par la guerre. Je vous ai défié de calculer le sang que coûterait à la noblesse et au clergé le sang que perd Robespierre ; prenez le sang qu'auront perdu prêtres et nobles, entassez multiplications sur multiplications, et vous n'atteindrez pas au fleuve, au lac, à la mer de sang que versera cet homme avec ses armées de cinq cent mille soldats, et ses batailles de trois jours dans lesquelles on tirera cent cinquante mille coups de canon.
- Et que résultera-t-il de ce bruit, de cette fumée, de ce chaos ?
- Ce qui résulte de toute genèse, Gilbert ; nous sommes chargés d'enterrer le vieux monde, nos enfants verront naître le monde nouveau
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C'est-à-dire que, vous aussi, vous le jugez comme tout le monde... Oui, c'est vrai, sa voix faible, un peu aigre ; sa maigre et triste figure ; la peau de son front, qui semble collée à un crâne comme un jaune et immobile parchemin ; son oeil vitreux, qui ne laisse échapper qu'un jet de flamme verdâtre, et qui presque aussitôt s'éteint ; cette continuelle tension des muscles et de la voix ; cette laborieuse physionomie, fatigante par son immobilité même ; cet invariable habit olive, habit unique, sec, et sévèrement brossé ; oui, tout cela, je le comprends, doit faire peu d'impression sur une assemblée riche en orateurs, qui a le droit d'être difficile, habituée qu'elle est à la face léonine de Mirabeau, à la suffisance audacieuse de Barnave, à la repartie acérée de l'abbé Maury, à la chaleur de Cazalès et à la logique de Sieyès ; mais, à celui-là, on ne lui reprochera point, comme à Mirabeau, son immoralité ; celui-là, c'est l'honnête homme ; il ne sort pas des principes, et, s'il sort jamais de la légalité, ce sera pour tuer le vieux texte avec la loi nouvelle !
- Mais, enfin, demanda Gilbert, qu'est-ce que c'est que ce Robespierre ?
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Si le lecteur veut bien se reporter un instant à notre roman d’Ange Pitou, et, ouvrant le roman au second volume, jeter un instant les yeux sur le chapitre intitulé : La nuit du 5 au 6 octobre, il y retrouvera quelques faits qu’il n’est point sans importance qu’il se remette en mémoire avant de commencer ce livre, qui s’ouvre lui-même dans la matinée du 6 du même mois.
Après avoir cité nous-même quelques lignes importantes de ce chapitre, nous résumerons les faits qui doivent précéder la reprise de notre récit, dans le moins de paroles possible.
Ces lignes les voici :

« À trois heures, comme nous l’avons dit, tout était tranquille à Versailles. L’Assemblée elle-même, rassurée par le rapport de ses huissiers, s’était retirée.
» On comptait bien que cette tranquillité ne serait pas troublée.
» On comptait mal.
» Dans presque tous les mouvements populaires qui préparent les grandes révolutions, il y a un temps d’arrêt pendant lequel on croit que tout est fini, et que l’on peut dormir tranquille. On se trompe.
» Derrière les hommes qui font les premiers mouvements, il y a ceux qui attendent que les premiers mouvements soient finis, et que, fatigués ou satisfaits, mais, dans l’un et l’autre cas, ne voulant pas aller plus loin, ceux qui ont accompli ce premier mouvement se reposent.
» C’est alors qu’à leur tour, ces hommes inconnus, mystérieux agents des passions fatales, se glissent dans les foules, reprennent le mouvement où il a été abandonné, et, le poussant jusqu’à ses dernières limites, épouvantent, à leur réveil, ceux qui leur ont ouvert le chemin, et qui s’étaient couchés à la moitié de la route, croyant la route faite, croyant le but atteint. »
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