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Elodie Durand livre, à travers cette bande dessinée, quelques années de sa vie où elle a dû affronter une maladie: l'épilepsie.
Arrivée sans prévenir, subitement, effrontément, cette maladie prendra, dans la vie de Judith, toute la place.
Elle nous raconte sa vie d'alors, essentiellement grâce aux témoignages de ses proches, de manière sobre et didactique
Des dessins en noir et blanc, singuliers mais expressifs, de toute taille font de cette bande dessinée une belle réussite.
Si cela lui a permis de mieux affronter la maladie et de l'exprimer à travers cet album, grand bien lui fasse. Une belle leçon de courage.
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Échaudée par mon expérience avec Pénélope Bagieu, me voilà plus que méfiante à l'égard du premier album d'Élodie Durand, recueillant lui aussi éloges et dithyrambes. D'autant que l'introduction (j'avais survolé les premières pages en librairie), un peu trop dramatique à mon goût, n'avait fait que me conforter dans mes a priori. En plus, pas de chance, une faute de grammaire dès la troisième phrase (le genre de truc qui m'agace vraiment) ! Bref, j'étais partie pour me taper une histoire larmoyante, un brin impudique, que les critiques portaient aux nues parce qu'il serait politiquement incorrect d'éreinter une auteure qui a subi une grave maladie.

Du coup, j'ai un peu honte de moi, maintenant... Je ne m'attendais pas, en fait, à ce que ce passage de la vie d'Élodie Durand soit aussi empreint de souffrance. Et aussi intéressant, au final. C'est l'histoire, assez simple, en fait, d'une jeune fille qui s'est découverte épileptique et qui, malheureusement pour elle, a connu des complications (plutôt rarissimes, d'après ce que j'ai compris) qui l'ont amenée à s'enfoncer inexorablement dans la maladie. Rien de bien original, me direz-vous. Et, en effet, le récit souffre d'une narration (et là, je parle de l'aspect littéraire de la chose) un peu faible. Élodie Durand a choisi de raconter son histoire en voix off, ce qui met en avant les lacunes de son écriture, très plate, et il faut bien le dire, un peu ennuyeuse. Reste que ce qui lui est arrivé n'est pas banal et qu'elle a très bien su exprimer, avec relativement de pudeur, la perte d'identité dont elle a souffert. En effet, c'est là le sujet principal de l'album : atteinte d'une maladie apparemment incurable, elle a vu sa mémoire s'effilocher inexorablement et a atteint un stade où elle n'était plus qu'un zombie (elle dormait presque tout le temps). le passage chez la neuropsychiatre, où, à force de tests, elle s'aperçoit qu'elle ne connaît plus l'alphabet et qu'elle ne sait plus compter, est particulièrement saisissant.De ce que j'ai écrit jusque là, on pourrait déduire qu'il s'agit d'une histoire particulièrement triste et fataliste. Mais non ! La grande force de ce récit, c'est d'avoir été construit en palindrome : à la descente aux Enfers succède, en symétrie, le retour à la vie. Et ça fait du bien, car la première moitié du récit est tout de même assez éprouvant. Je ne suis pas très enthousiasmée par le dessin général, mais certaines planches, plus ou moins indépendantes de la narration, sont sublimes d'expressivité (je vous en montre quelques une ici), et c'est grâce à elles, finalement, que cet album a remporté mon adhésion. Et puis, Élodie Durand a commis un vrai travail de mise en page, ce qui n'est pas si courant. Je ne la considère donc pas forcément (pour l'instant) comme une très bonne narratrice, mais je pense qu'elle a un potentiel énorme en tant que dessinatrice et un bel avenir dans la BD.
Lien : http://musardises-en-depit-d..
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Dans La Parenthèse d'Elodie Durand, pas de trace d'humour, le ton est plus sérieux. A travers le personnage de Judith, Elodie Durand livre le récit de son combat contre la maladie qui lui gâche la vie. Apparues petit à petit les absences et malaises de Judith prennent de plus en plus de place dans son quotidien, jusqu'au diagnostic d'une tumeur au cerveau.

Il s'agit bien ici du récit d'un combat, d'une bataille pour guérir, pour aller mieux, pour retrouver des souvenirs, des instants disparus. Judith doit, même une fois la maladie écartée, faire un long chemin pour retrouver qui elle est, qui elle veut être et qui elle a été. Les dessins sont explicites, très clairs sur ce que l'auteur souhaite exprimer. On ne peut pas rester indifférent face à cette parenthèse, une bande dessinée dure parfois, mais très forte et touchante, où l'auteur se livre pour se libérer.
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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J'ai voulu me mettre à lire des BD / Romans graphiques depuis un petit moment maintenant et en feuilletant celui-là je l'ai trouvé intriguant : On parlait d'une maladie qui affectait physiquement et moralement la vie d'une jeune femme; et les images semblaient sombrement jolies, alors je l'ai pris ! Et c'était vraiment un pur bonheur !
Les dessins sont splendides. La partie de la maladie représentée par ses grosses têtes, ses ombres noires attachée à elle, magnifique.
L'histoire, qui est en fait un témoignage biographique, est très fluide à lire. Pour quelqu'un qui n'avait pas lu autre chose que des romans écrits avant ce roman graphique, j'ai adoré sa lecture !
J'ai été très touchée, et oui j'en ai pleuré. J'ai particulièrement aimé la façon qu'a l'auteur de comprendre la réaction à ses parents. Ses parents ne la soutiennent pas dans la meilleure des façons, bien qu'ils pensent le faire, et pour ça elle les adore.

C'est un témoignage qui semble sincère, rempli d'émotions, de courage et d'espoir.
Je le recommande vivement !
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"J'avais perdu le lien entre hier et aujourd'hui".
Déconnectée de la réalité lorsque ses crises la terrassent, Elodie Durand a voulu témoigner de son vécu par rapport à l'épilepsie puis à la tumeur maligne du cerveau diagnostiquée.
"Une maladie à vie!" "Quel con!"
"Vlan!"
Et va que je nie et te claque la porte au nez.
Comportement imprévisible, colères,vide,pertes de mémoire, convulsions. Voilà, cette étudiante aux Beaux Arts, en pleine fresque murale à l'hôpital d'Argenteuil, obligée d'accepter les soins et l'hospitalisation.
Entre honte, souffrance et dépression, c'est son long parcours de combattante aidée par sa famille et ses dessins (tracés compulsivement dans un carnet pour transcrire l'indicible) qui nous est donné à voir.
Cette bande dessinée, La paranthèse au nom justifié par la guérison finale est un livre d'espoir, une ode à la vie malgré tout.
En noir et blanc, sans cadre ou hors cadre, parfois hachurée de sombre, parfois écrite en blanc sur noir (faible lumière éclairante au fond du gouffre),petite forme perdue sur une toile d'araignée en gros plan,chute en triptyque pour évoquer la plongée dans l'horreur ou la souffrance,minuscules neurologues perdus sur ses circonvolutions indéchiffrables, éclatement du corps qui marque la brisure intérieure, dessins incohérents, chaque page parle au lecteur pris à témoin: de peur des examens,d'angoisse de mort,de pertes de repères, de temps qui stoppe sa course sur un point d'interrogaton, puis repart plus fluide et plus gai vers un mieux être.
Emouvant!
Dessinatrice de talent Elodie Durand a commis bien d'autres ouvrages.
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Alors que je sors d'une relecture de l'Ascension du Haut-Mal de David B. je tombe, un peu par hasard, sur cette BD qui traite de la même maladie : l'épilepsie.
La double lecture est assez interessante. Si David B. nous racontait son vécu et la vision qu'il avait de la maladie de son frère, ici, nous sommes directement plongé dans le quotidien et le mental du malade lui-même. Si cette lecture apporte certaines réponses aux questions posées par David B., nous pouvons aussi constater une grande différence de caractère entre Jean-Christophe (dans l'Ascension du Haut Mal) et Elodie (dans La Parenthèse). Dans les deux cas, en tout cas, on trouve de nombreuses similitudes surtout au niveau de l'importance de l'entourage et de la quête effrénée d'une solution, d'un traitement.
Et, à ce niveau, cette BD apporte aussi un espoir, graal que la famille de David B. qu'ils ne trouveront jamais et pour cause : le traitement expliqué ici était loin d'exister dans les années 70-80.
Il est également intéressant de comparer le symbolisme choisi par les deux auteurs.
Une lecture intéressante et instructive.
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Ceci est une biographie d'un auteur qui a dû affronter une terrible maladie d'ordre neurologique alors qu'elle venait de rentrer à la faculté pour poursuivre des études. Soudain, toute sa vie a basculé dans l'enfer. C'est ce terrible combat qui nous est raconté de façon intimiste en rassemblant les faits et les impressions ainsi que le témoignages de ses parents pour relater ces années qui vont constituer la fameuse parenthèse.

Il me semble clair que la majorité des lecteurs passera à côté comme prouve le fait que cette bd ne soit pas encore avisée. On n'aime pas s'intéresser particulièrement à la maladie car ce n'est pas positif et ce n'est pas ce que le lecteur recherche en terme de dépaysement. Par contre, cet ouvrage intéressera, outre ceux qui sont passés par là, l'entourage et les proches d'un malade. En l'occurrence, il s'agit de l'épilepsie.

Cette BD s'est quand même vue attribuée quelques prix prestigieux dont le fauve d'Angoulême 2011 dans la catégorie "révélation". C'est en effet le premier ouvrage d'Elodie Durant qui a étudié l'école des arts décoratifs de Strasbourg en suivant les cours de Joseph Béhé.

J'ai été particulièrement touché par ce témoignage qui ne joue pas la carte du sentimentalisme mais celui de décrire précisément ce que l'on ressent quand on oublie peu à peu, qu'on régresse totalement et qu'on perd la mémoire au point de ne plus savoir qui on est.

Curieusement, il ne m'a pas fallu longtemps pour écouter toutes les confidences de cet auteur. Elle arrive tout de suite à nous faire basculer dans sa pensée avec une narration particulièrement efficace. On va vivre avec elle de douloureux moments entre la perte de l'esprit et de la raison. Il y aura une charge émotionnelle évidente pour peu qu'on veille l'accepter. Un très beau témoignage car au bout de tout cela, il y aura de l'espoir car on peut toujours vaincre la maladie...
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C'est un livre que j'ai trouvé dur parce que ce qu'il raconte, ce dont témoigne l'auteur, est particulièrement éprouvant sur le plan personnel et psychologique.
Elodie, jeune femme active d'une vingtaine d'années, est - d'après ses proches - de plus en plus sujette à des malaises dont elle ne semble pas avoir conscience et ne garde aucun souvenir. Après un rendez-vous chez un neurologue, on lui apprend qu'elle est épileptique !... et un IRM détecte une tumeur dans son cerveau.
L'aspect médical et clinique est abordé mais j'ai trouvé cet album très intéressant par la présentation de l'impact de la maladie et du handicap sur l'environnement socio-familial d'une personne aussi jeune et qui semble en apparence en bonne santé.
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Très beau témoignage, très touchant ! C'est rare que des BD parlant de maladies éveillent en moi quelques échos, ce qui n'est arrivé pour l'instant qu'avec Une chance sur un million, qui continue de m'émouvoir aux larmes à chaque lecture, mais celle-ci rentre dans le même genre de catégorie.

Cela tient à peu de choses, mais là où elle sait se faire très juste, c'est que son histoire dépasse le simple cadre du récit d'un combat contre la maladie : il touche plus largement à ce qui fait de nous ce que nous sommes et la fragilité de nos êtres. Et là, je m'y retrouve, moi qui n'ai jamais connu la convalescence, la maladie et l'hôpital.
Élodie Durand se découvre épileptique à cause d'un cancer, et ce rude combat de plusieurs années contre cette petite cellule mal placée fera le récit. Mais ce qui va surtout être son calvaire, c'est que cela affectera sa mémoire et ses souvenirs. Et donc, ce qu'elle est.
L'histoire d'Élodie m'a touché sur ce point, par la détresse qu'elle met dans ces pages où elle perd la mémoire de choses banales, ordinaires, jusqu'au souvenirs personnels et même son propre prénom, alors qu'elle est perdue seule en ville. C'est horrible de voir la façon dont tout se détériore jusqu'à ce point, et la façon dont une si petite chose peut détraquer un être humain à ce point. Perdre la mémoire et les souvenirs, c'est perdre une partie de sa vie. Et dans le cas ici, un gros morceau même. Et d'imaginer une telle chose m'arriver, ça me suffit à avoir une réelle compassion pour l'auteure.

Le récit est très bien servi par son dessin, entrecoupé de ceux qu'elle faisait lors de ces crises. Il représente d'une façon poignante son ressenti en même temps qu'il dévoile la douleur qu'elle ressent et la lente déliquescence de son esprit. Plusieurs mises en pages originales parsèment le récit, donnant des différences de rythme et de tons qui donnent une fluidité de lecture extraordinaire, bien que le sujet soit aussi grave et aussi fort.
Une lecture très marquante, avec une réelle question sur la mémoire qui est sous-jacente à tout cela. le récit est d'une force narrative et m'a beaucoup impacté. Je le relirai avec plaisir, c'est certain. Quelle claque !
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Un roman graphique en noir et blanc qui m'a troublée et touchée. L'auteure relate dans La Parenthèse son vécu face à une maladie soudaine alors qu'elle est une étudiante pleine de vie. On ressent la douleur, les peurs et angoisses sans pour autant verser dans le pathos. Un récit tout à la fois fort et subtil.
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