La grande expérience de l’Être, qui est l’expérience mystique, est rare. Mais il n’y a pas que les grandes expériences et on ne parle pas assez des petites expériences, du contact avec l’Être qui s’exprime dans les qualités numineuses. Ce qui me semble important aujourd’hui est de développer le goût du Sacré.
(page 180)
Lorsqu’une personne s’intéressait à ce cheminement spirituel, la préoccupation majeur de Graf Dürckheim n’était pas qu’elle soit chrétienne ou bouddhiste.
Il n’a jamais lui-même fait état de son éventuelle appartenance à une confession.
En même temps, respectueux de toute confession, il considérait que la désaffection du Sacré était la cause principale de la névrose de l’homme actuel, de son angoisse et de sa dépression.
(page 30)
L’ombre est aussi composée d’un ensemble d’impulsions plus ou moins supprimées le plus souvent à cause de l’éducation. Lorsque l’ombre se montre, on est parfois effrayé. On se demande qui on est pour avoir des pulsions ou des idées pareilles ? Et c’est cela que nous devons accepter. Mais accepter l’ombre ne veut pas dire qu’il faille la vivre. Intégrer l’ombre, c’est reconnaître celui que je suis, même dans des aspects qui ne correspondent pas aux idées et aux images que je me fais de moi-même.
… Le mensonge intérieur consiste à ne pas vouloir voir celui qu’on est.
(page 135)
Tout notre travail repose sur la reconnaissance d'une expérience qui mérite d'être qualifiée d'expérience de la transcendance.
Nous pouvons nous poser la question :
d'où savons-nous quelque chose de ce noyau inconditionné ?
Est-ce là le fruit d'une pieuse imagination ?
Est-ce le résultat d'une métaphysique spéculative ?
Est-ce l'acceptation d'un dogme ?