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Critique de PhilippeCastellain


Je connaissais le Lawrence Durell amer de Citrons acides. Je connaissais le Lawrence Durell fiévreux et inquiet de Justine (je n'ai pas encore trouvé le temps et le courage de lire le reste du « Quatuor d'Alexandrie »). Mais dans le Lawrence Durell de ‘Affaires urgentes', j'ai cru retrouvé l'adolescent un peu imbu de lui-même et pourtant espiègle que décrit son frère Gerald dans ses souvenirs d'enfance ! Des livres d'un humour incroyable, écrit par celui qui allait devenir l'un des plus grand naturaliste du XXème siècle, et dont les récits ont bercé mon enfance.

Ce sont ses souvenirs du temps où il était diplomate qu'il raconte là. Petit monde d'ambassades, d'attachés, de missions, de solennité et de réceptions. Et tous ces graves diplomates en habits impeccables… N'hésites pas à se faire des blagues comme des gosses ! Il y a quelques authentiques fêlés. Quelques aristocrates décavés improbables joueurs de flûte. Des maitres d'hôtel parfois pris de crises mystiques. Et un ambassadeur de la vieille école, essayant de maintenir l'ordre et la dignité.

Tout ce petit monde tourne en vase clôt, installés qu'ils sont dans une Yougoslavie titiste où les contacts entre population et représentants du monde capitaliste sont strictement prohibés. Mais il faut bien avoir des contacts diplomatiques. Et s'amuser un peu.

Tout ça ne serait pas si grave si les Yougoslaves n'essayaient pas de remettre en état des chemins de fer antédiluviens ; si les attachés navales ne s'ennuyaient pas à mourir dans un pays totalement dépourvu de marine, et si les Japonais n'étaient pas aussi redoutables à la valse.

En un mot comme en cent, un livre auquel je ne m'attendais pas du tout, et qui m'a beaucoup fait rire par son humour absurde et pince-sans-rire so british !
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