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Je connaissais le Lawrence Durell amer de Citrons acides. Je connaissais le Lawrence Durell fiévreux et inquiet de Justine (je n'ai pas encore trouvé le temps et le courage de lire le reste du « Quatuor d'Alexandrie »). Mais dans le Lawrence Durell de ‘Affaires urgentes', j'ai cru retrouvé l'adolescent un peu imbu de lui-même et pourtant espiègle que décrit son frère Gerald dans ses souvenirs d'enfance ! Des livres d'un humour incroyable, écrit par celui qui allait devenir l'un des plus grand naturaliste du XXème siècle, et dont les récits ont bercé mon enfance.

Ce sont ses souvenirs du temps où il était diplomate qu'il raconte là. Petit monde d'ambassades, d'attachés, de missions, de solennité et de réceptions. Et tous ces graves diplomates en habits impeccables… N'hésites pas à se faire des blagues comme des gosses ! Il y a quelques authentiques fêlés. Quelques aristocrates décavés improbables joueurs de flûte. Des maitres d'hôtel parfois pris de crises mystiques. Et un ambassadeur de la vieille école, essayant de maintenir l'ordre et la dignité.

Tout ce petit monde tourne en vase clôt, installés qu'ils sont dans une Yougoslavie titiste où les contacts entre population et représentants du monde capitaliste sont strictement prohibés. Mais il faut bien avoir des contacts diplomatiques. Et s'amuser un peu.

Tout ça ne serait pas si grave si les Yougoslaves n'essayaient pas de remettre en état des chemins de fer antédiluviens ; si les attachés navales ne s'ennuyaient pas à mourir dans un pays totalement dépourvu de marine, et si les Japonais n'étaient pas aussi redoutables à la valse.

En un mot comme en cent, un livre auquel je ne m'attendais pas du tout, et qui m'a beaucoup fait rire par son humour absurde et pince-sans-rire so british !
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C'est drôle, c'est caustique, c'est parfois absurde, c'est très british: bref,un très agréable moment de lecture. Les histoires ne sont pas toutes de la même qualité mais on évolue tout de même du sourire au rire, voire au fou rire. La présentation en saynètes quasi indépendantes permet de passer un bon moment immédiat.
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Sauf erreur, cet ouvrage a été précédemment publié en 3 volumes par les éditions NiL, il y a quelques années. On est loin du ton désenchanté et mélancolique du "Quatuor d'Alexandrie". L'humour british appliqué à la diplomatie... Un régal !
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De 1949 à 1952, l'écrivain britannique Lawrence Durrell est attaché de presse de l'ambassade du Royaume-Uni à Belgrade. Plutôt désoeuvré, il a tout le loisir d'observer l'univers des missions diplomatiques, sorte de monde en vase clos, dans ce pays communiste en temps de guerre froide, où les étrangers ne peuvent établir aucun contact avec les Yougoslaves. Ce repli forcé explique peut-être l'atmosphère de douce folie décrite par Durrell dans ces chroniques hilarantes de la vie diplomatique en terre hostile.
Le comique des récits de Durrell tient beaucoup de la personnalité de certains employés de la chancellerie. Il nous offre une galerie de personnages tous plus gentiment frappés les uns que les autres. Ainsi Aubrey de Mandeville, troisième secrétaire de l'ambassade, joueur de flûte, parvenu affublé d'un chauffeur répondant au doux nom de Purfitt-Purfitt, avec qui il se lance dans un cancan déchaîné, déguisés en vierges des neiges, lors d'une réception officielle. Ou encore Trevor Dovebasket, l'attaché militaire adjoint, sourcils qui se touchent, bricoleur diabolique, fabrique des cigares explosifs , ou un train électrique pour servir les repas (bien sûr il déraille…), et organise avec de Mandeville une course de scarabées. Il y a aussi Butch Benbow, l'attaché naval, féru de spiritisme et d'astrologie, qui fait venir de Londres son « swami » indien, sorte de gourou qui se révèlera beaucoup plus attaché aux biens matériels que spirituels. Il faut bien sûr évoquer aussi Drage, le maître d'hôtel gallois, baptiste aux visions mystiques, dont la cérémonie de baptême par l'évêque de Malte tourne à la bouffonnerie. Sans oublier l'ambassadeur lui-même, Polk-Mowbray, aux lubies extravagantes, et qui doit souvent user de trésor de diplomatie pour rattraper certaines situations périlleuses.
Emulation, rivalités amoureuses ou cupidité, ennui et alcoolisme entraînent ce petit monde dans des aventures burlesques qui détonent dans l'univers guindé et extrêmement codifié de la diplomatie : un voyage dans un train vétuste devient une expédition dangereuse et éprouvante ; une mouche inopinément avalée lors d'un dîner officiel provoque des réactions en chaîne, ou comment un pudding peut se transformer en bombe incendiaire ; l'ambassadeur japonais et sa femme, ivres, se lancent dans une valse apocalyptique ; une réception sur un radeau à quai vire à l'expédition fluviale avec bataille navale et naufrage ; un match de football entre les ambassades anglaises et italiennes finit en pugilat, à deux doigts de l'incident diplomatique déclaré ; un diplomate de passage à Paris se retrouve poursuivi par la police en compagnie d'un individu douteux et d'un squelette revêtu d'un imperméable vert !…
Ce ne sont là que quelques-uns des épisodes truculents qui jalonnent le livre. Les coulisses de la vie diplomatique ont été de toute évidence une source vive d'inspiration pour l'humoriste Durrell. Réalité ou fiction ? Certainement extrapolation à partir de choses vues et entendues, étant donné l'outrance de certaines situations. Au fond peu importe, l'essentiel étant de savourer un cocktail détonant d'humour dévastateur, arrosé d'un doigt de slivovitza (eau-de-vie locale). Tout abus est recommandé.


Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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Ce livre est composé en fait de trois parties, écrites séparément mais très proches par le thème et l'esprit. Tous ces textes font référence à l'époque pendant laquelle Lawrence Durrell a travaillé pour la diplomatie britannique, en particulier dans l'ancienne Yougoslavie pendant la guerre froide. Ces textes ont pour narrateur Antrobus, un diplomate à la retraite qui connût Durrell à cette époque et pour qui il raconte diverses anecdotes ayant pour protagonistes les diplomates qu'ils ont tous les deux connus dans leurs différents postes.

Toutes ces anecdotes sont cocasses, certaines franchement désopilantes, tout à fait dans l'esprit d'un P.G. Wdehouse ou d'un Evelyn Waugh, que d'ailleurs Durrell admirait beaucoup. L'image que ce livre donne des services diplomatiques, est celle d'une bande d'originaux jamais vraiment sérieux, prêts à toutes les excentricités pour échapper à l'ennui et à la monotonie des postes dans lesquels ils sont nommés.

Une agréable lecture de vacances, mais une oeuvre mineure dans l'oeuvre de Durrell, il semble vraiment avoir pris le style de Waugh et d'avoir un peu perdu son originalité et son talent propre, même si certaines anecdotes sont très drôles, on ne peut s'empêcher de penser qu'il a vraiment forcé le trait et que tout le personnel des ambassades ne peut être à se point dilettante. Mais c'est peut être tout ce que Durrell a voulu voir dans ce métier pour lequel il n'était pas fait et qu'il a quitté par choix.
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La chronique acide et pleine d'humour du monde diplomatique. Lawrence Durrell narre dans un style hilarant le quotidien d'une ambassade de Sa Très Gracieuse Majesté en Yougoslavie. le livre le plus drôle que j'aie jamais lu.
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Affaires urgentes : Scènes de la vie diplomatique est de ces petits livres qui démystifie le protocole des Ambassades. C'est juste après-guerre, en Yougoslavie aujourd'hui démantelée, hier sous la pogne bienveillante de Tito.
Les histoires loufoques, mais sûrement à peine romancées par l'auteur sont truculentes : un train avec des délégations étrangères qui se transforme en train de la mort, une fête à vocation bucolique qui finit en naufrage, des incidents diplomatiques culinaires ...
Le tout est servi sans retenu avec une sauce d'humour britannique.
Une multitude d'anecdotes toutes plus désopilantes les unes que les autres.
A consommer sans modération.
Peut être et relu en continu ou en pointillé : Livre quasi idéal !
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Attaché de presse, à l' ambassade britannique de Belgrade de 1949 à 1953, le célèbre écrivain traîne son ennui, fait la fête et observe l' étrange société des ambassades.
Monsieur Durrell sait écrire, conter des anecdotes, grossir le trait et croquer des personnages.
le lecteur sourit souvent, éclate de rire parfois et savoure les histoires rocambolesques d' une époque déjà lointaine.
À lire absolument dans la grisaille hivernale quand nous nous sentons légèrement déprimés et un peu, en hibernation.
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J'ai découvert Lawrence Durrell par le biais de la série britannique The Durrells, adaptation de la trilogie de Corfou écrite par Gerald Durrell, son frère cadet. Cet ouvrage-ci réunit trois recueils de nouvelles inspirées de l'expérience de l'auteur comme attaché de presse à l'ambassade anglaise de Belgrade entre 1949 et 1952. Comme il le dit lui-même, il s'est beaucoup ennuyé pendant ces trois années en Yougoslavie. Heureusement pour lui, des évènements drôles sont venus agrémentés son séjour et l'ont conduit à composer ces nouvelles. Ces dernières sont racontées par le biais d'un personnage fictif du nom d'Antrobus.

Lawrence Durrell nous introduit au sein de la diplomatie britannique avec humour, ironie et dérision. L'absurde n'est également jamais très loin. Dans un contexte assez tendu, nous assistons à des impairs qu'il faut absolument rattraper pour entretenir de bonnes relations entre les nations. Nous ne sommes finalement jamais très loin d'une crise diplomatique! J'ai beaucoup aimé l'écriture de Lawrence Durrell aussi vive qu'impertinente. Chaque nouvelle est un court sketch avec de nouveaux personnages et de nouvelles situations toujours très drôles. J'avoue bien volontiers m'être délectée de chacune d'entre elles et de leur chute.

Je suis assez friande de recueil de nouvelles. Celui-ci est réussi et m'a fait passer de belles heures de lecture. C'est très bien écrit et drôle. Je suis ravie d'avoir découvert le travail et la plume de Lawrence Durrell et j'espère bien ne pas m'arrêter là.
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
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Un recueil de petites histoires très drôles, très humour britannique sans l'air d'y toucher, ou l'art de se moquer des petits travers du monde diplomatique et de la gentry Oxbridge. Rien à voir avec le Quatuor, portée aux nues, mais plutôt ennuyeux au demeurant.
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