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Citations sur Le quatuor d'Alexandrie, tome 2 : Balthazar (26)

La ville, habitée par ces souvenirs qui me restent, ne plonge pas seulement dans le passé de notre Histoire, étayée par les grands noms qui marquent chaque station de la chronique, mais se déploie aussi en arrière et en avant du temps présent n quelque sorte – dans le dédale de ses croyances et de ses races contemporaines ; les centaines de petites sphères enfantées par la religion et le savoir qui s’agglutinent mollement comme des cellules pour former cette grosse méduse déployée qu’est l’Alexandrie d’aujourd’hui. Ainsi unies, fortuitement, de par la volonté de la ville, isolées sur un promontoire schisteux dominant la mer, sans autre rempart que le miroir lunaire de Mareotis, le lac salé, et, au-delà, l’infinitude d’un désert déchiqueté (maintenant doucement caressé par les souffles du printemps, plissé en dunes de satin, informe et magnifique comme un champ de nuages), les communautés se perpétuent et communiquent – les Turcs avec les Juifs, les Arabes, les Coptes et les Syriens avec les Arméniens, les Italiens et les Grecs. La brise incessante des transactions commerciales ondule de l’une à l’autre comme un frisson qui parcourt un champ de blé ; les cérémonies, les mariages et les pactes les unissent et les divisent. Même les noms des arrêts de tram – antiques véhicules bringuebalant dans leurs rails ensablés – évoquent les noms oubliés de leurs ancêtres, et les noms des premiers capitaines qui débarquèrent sur cette côte, d’Alexandre à Amr, les pères de cette anarchie de la chair et de la fièvre, de l’amour vénal et du mysticisme. Quelle autre ville au monde peut offrir un tel amalgame ?
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Et puis, il savait la faire rire - très dangereux, car après la passion, c'est le rire que les femmes apprécient le plus.
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Le maître d'hotel, selon la coutume, avait arrêté toutes les pendules.Ceci dans le language de Narouz, disait: "Ton séjour parmi nous est si bref, oublions que les heures s'envolent. Dieu a fait l'éternité. Echappons au despotisme du temps."
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Les Egyptiens considèrent que la venue d'un serpent dans une maison est un bon présage, et que ce serait tenter le mauvais sort que de le tuer.
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Les meilleures réponses viennent toujours de l'autre côté de la vie.
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Alexandrie, ville sacrée et profane tout à la fois ; entre Théocrite, Plotin, et les Septante - on se meut sur des plans intermédiaires qui sont aussi bien ceux de la race que de tout autre chose - quand nous disons : les Coptes, les Grecs et les Juifs ou les Musulmans, les Turcs et les Arméniens... Ai-je tort ? C'est là le lent accroissement alluvionnaire sur place du temps lui-même. De même la vie dépose sur le visage des individus couche après couche, les rides successives de l'expérience où il est absolument impossible de discriminer la part du rire et celle des larmes. Déjections de l'expérience sur les sables de la vie...

Voilà ce qu'écrit mon ami, et il a raison ; le Commentaire me pose maintenant bien plus que le problème de "la vérité objective en face de la vie", ou si vous préférez, "en face de la fiction". Il me pose - comme le fait la vie - le problème au grain beaucoup plus dur de la forme. Comment manipuler cette masse d'éléments cristallisés pour en dégager la signification et donner un tableau cohérent de cette impossible cité d'amour et d'obscénité ?
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Et ce furent les pures exhalaisons du désert et la nudité de l'espace, pur comme un théorème, s'étendant jusqu'au ciel, noyé dans son propre silence et sa majesté, sur qui nul être ne règne, si ce ne sont les créatures que l'imagination de l'homme a inventées pour peupler des paysages hostiles à ses passions et dont la pureté hérisse l'esprit.
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Un journal intime est le dernier endroit à explorer si l'on veut découvrir la vérité sur une personne. Nul n'ose faire ses ultimes aveux à soi même sur le papier : du moins pas lorsqu'il s'agit de l'amour.
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Vivre c'est choisir. Perpétuellement réservez son jugement, perpétuellement choisir.
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Une fille est plus proche qu'une épouse.
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