Il est possible que ce soit aussi une manière pour nous de revenir à des repères qui nous sont familiers. Une façon de retourner à avant que tout ne parte en vrille.
Rien n'est réel, ici, n'est-ce pas ? Tout est une simulation ? Donc, si tout est faux, qu'est-ce qui nous empêche de tuer ? De commettre des meurtres ? Après tout, le Framework n'aura qu'à récupérer les données les plus récentes pour reconstituer la victime. Donc, pas de conséquence dramatique. À part que si on se met à s'entre-tuer joyeusement, quels genres de personnes serons-nous devenues lorsqu'il sera temps de revenir dans le monde réel ?
- Qui décide qui a le droit ou non à sa place dans cette Arche de Noé ?
- Un comité restreint a été formé dans ce but. C'est une tâche difficile.
- Ça revient un peu à se prendre pour Dieu, non ? Choisir qui vit et qui meurt...
- Honnêtement, je ne voudrais pas être à leur place. Lorsque vous sélectionnez une personne, il est difficile de ne pas penser aux millions que vous laissez de côté.
On avait évité le pire. Mais on avait besoin de nos gadgets électroniques, de nos fringues dernier cri, d’avoir nos véhicules personnels, de passer notre temps sur le net. Bref, tous les scientifiques du monde ne pouvaient rien contre une telle consommation.
S’il devait y avoir un perdant dans l’histoire, ce serait l’homme, nullement la planète elle-même.
On pouvait sans hésitation dire de Casey qu’il avait réussi, même si cette expression l’avait toujours interpellé, comme si tout le monde sur Terre désirait les mêmes choses, ce qui lui paraissait illogique.
Il [Casey] se sentait vivant, et pourtant, il savait parfaitement n'être plus qu'un programme, une série de données digitales, au sein d'une simulation virtuelle. C'était somme toute assez troublant.
Les humains avaient réussi à ruiner leur planète. Le cycle était devenu irréversible, et tous le savaient. Il était curieux de voir l'évolution qu'avait connue la notion d'écologie durant les précédentes décennies.
On pouvait sans hésitation dire de Casey qu'il avait réussi, même si cette expression l'avait toujours interpellé, comme si tout le monde sur Terre désirait les mêmes choses, ce qui lui paraissait illogique.
Il resta immobile, seul, en silence, repensant à la célèbre phrase de Lamartine : «un seul être vous manque et tout est dépeuplé.»