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D'une écriture brillante et d'un humour parfait, Tony Duvert crie leur prix aux bofs et aux autres. C'est vraiment très plaisant.

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Les premiers livres de Tony Duvert, inspirés des techniques du Nouveau Roman, sont tous magnifiques. Ils disent avec âpreté les lancinances de l'amour pédophile, sans en faire aucunement un idéal. Dans l'après-68, les subversions sexuelles sont autant moyen d'exprimer un désir tabou que de critiquer la morale petite-bourgeoise et conformiste.
L'Ile atlantique, paru en 1979, délaisse les profondeurs du questionnement : le style devient limpide et relève du degré zéro de l'écriture, tandis que les déchirements intérieurs font place à une glorification indigeste de l'amour libre entre enfants. L'on passe donc sans transition d'Arte à TF1, pour un feuilleton érotico-héroïque : mieux vaut lire un bon Harlequin, au moins ça aide à s'endormir !
Si vous ne connaissez pas encore cet auteur, commencez donc par un de ses premiers romans comme Paysage de fantaisie ou Portrait d'homme-couteau.
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Un des plus beaux textes écrits en langue française.
L'auteur est dérangeant, mais avec une subtilité hors du commun.
Évidemment de nombreux commentateurs ne seront pas d'accord avec ce point de vue. Mais la littérature est une chose à part.
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Ecriture déroutante, parfois presque parlée, phrases tronquées, vocabulaire fort, évocateur, brutal, surprise de sauter d'une histoire à une autre au détour d'un paragraphe, au lecteur de s'adapter et reprendre son souffle. Il y a là un ton qui suggère que Céline doit être l'un de ses maîtres, et que j'aime. le portrait socio-psychologique des familles, aïeux, parents et enfants est sans pitié, saisissant. le sexe surgit très souvent dans le texte, mi-fantasmé-exagéré mi-hyper-réaliste, nous laissant parfois perplexes, mais l'histoire continue. Elle est assez terrible, et plutôt belle.
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Affreux, sales, voleurs et pédophilie.
Tony Duvert fait partie de ces écrivains faisant l'apologie du droit des enfants et des adolescents de faire l'amour dans les années 70. Avec des adultes, et si possible lui. Et comme on vient de le confirmer avec l'affaire Gabriel Matzneff, ça ne troublait pas plus que ça l'Intelligentzia de l'époque, surtout si on était qualifié de bon écrivain.
Et justement, pour ce livre en tout cas, Duvert n'en est pas un. Il écrit comme tout le monde de son milieu dans les années 70, une soupasse nouveau roman/naturalisme où le comble du style c'est de changer de scène et de personnages au détour d'une phrase, ou de ne pas terminer une phrase du style "Ha la la, si je le tenais ce. C'est pas. Il verra quand."
Pour ce qui est de l'histoire, c'est plus intéressant. Bon, j'avoue que la chanson L'enfant de la Misère est une chanson qui me fait mourir de rire, ce qui explique mon intérêt puisque le deuxième chapitre se termine par une correction à coup de chaîne par un père sur son gamin décrit alors comme "une chose rouge, molle, mouillée, sans forme explicable." Une telle exagération grotesque ne peut que me faire rire. Bref, on comprendra alors que le gamin fugue et on se retrouve à lire les errements d'une aléatoire bande de gamins qui commettrons des vols et dont certains fugueront à leur tour. Il n'y a pas vraiment d'amitié entre eux, ils sont très rapidement lassés les uns des autres, surtout avec la distinction petits/grands.
Les adultes sont tous des cons ou des pourritures, qu'ils aiment leurs gamins ou pas. S'ils les aiment, ils les aiment mal et sinon, bah ils sont proprement immondes avec eux. La palme revenant à une mère absolument abjecte qui s'en prend au plus faible (le plus petit) de ses 4 fils. le tout donne un résultat excessif et invraisemblable qui m'a fait plutôt rire la plupart du temps. Mais ça tourne à vide, il n'y a pas de base, c'est gratuit*. Là où un Sade écrit bien pire (et bien mieux mais il a la langue du XVIIIe pour lui), c'est toujours avec un objectif philosophique, une étude de ce qu'il appelle "Nature" et sa révolte contre un Dieu. Ici, l'auteur aligne les horreurs comme dans un torture-porn.
Pour y revenir, il y a des séances de touche-pipi. La plupart des gamins trouvent ça dégueulasse, en tout cas de le faire en groupe. Il y en aura bien deux qui feront plus et qui en seront satisfaits mais globalement on est loin du pire.

*enfin non, 8.90€
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Une île quelque part sur la cote atlantique, dernier bout de terre avant la lointaine Amérique. Population variée, maraîchers, petits commerçants, artisans, ouvriers, petite et moyenne bourgeoisie, notabilités. Zone pavillonnaire . A part quelques loubards des localités voisines, il ne s'y passe pas grande chose niveau fait divers, pas de quoi ameuter ces messieurs de Paris. Puis, un cambriolage, avec une grand mère retrouvée morte, émeut le bourgeois. C'est le début d'une série d'effractions : panique dans le lanterneau. Les auteurs? Une bande de galopins, moyenne d'âge : dix ans, les enfants de la société locale. Ces visites périodiques n'ont pas comme motif le lucre. Les chenapans s'improvisent monte-en-l'air pour le sport, pour la beauté du geste et son absolue gratuité, pour le frisson transgressif. On dérobe des objets sans aucun intérêt, on vide des bouteilles, et on pose un étron en guise de signature. Les gamins se font la main dans les magasins, découvrent les joies des "amitiés particulières";

Ceci étant posé, les enfants ont de qui tenir; on se demande qui, des parents ou de leur progéniture, sont les plus odieux. C'est une chronique au vitriol du microcosme provincial. C'est féroce, c'est méchant, c'est affreux. C'est jubilatoire, désopilant et absolument délicieux donc. C'est un excellent exutoire, çà vous soulage les humeurs; c'est très salubre. Périodiquement c'est à prescrire, en guise de purgatif littéraire, un véritable défouloir, après çà on laisserai presque sa place dans le bus à la vieille dame.
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un condensé de tout ce que l'humanité a de dégueulasse
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