Stop à la fatigue ! : Dire non à l'épuisement et retrouver l'appétit de vivre

Thierry Souccar, en 1993, relate le cas d'Annie L. :
"J'ai vu une dizaine de spécialistes dont un psychiatre, un interniste et un pneumologue." Elle va nettement mieux depuis qu'un médecin lui a fait suivre un traitement à base de zinc, de sélénium, de vitamines C et E pour stimuler son système immunitaire.
Cela lui a permis de récupérer 80% de ses moyens initiaux.

Dans bon nombre de cas, il faut revoir le mode de vie du fatigué.
Il peut être marqué par une hyperactivité jointe à une méconnaissance d'exigences physiologiques fondamentales. (...)

L'effort disproportionné pour parvenir à "la ligne", à "la forme" aboutit au résultat inverse, en accentuant les effets de la fatigue et du stress au lieu de les réparer. (...)

Ailleurs, la fatigue n'est pas dissipée faute d'un sommeil réparateur. Notre fatigué a un sommeil peuplé de cauchemars et d'activités automatiques. Le réveil, au matin, est toujours difficile, accompagné de courbatures. Cette impression dure la journée. (...)

L'asthénie ou la fatigue peut être un "équivalent dépressif", c'est-à-dire le symptôme prédominant et révélateur d'une dépression masquée.
Après avoir éliminé toute lésion organique, le médecin vérifie que la sédation de la fatigue au repos est incomplète, recherche dans les antécédents personnels ou familiaux, l'existence d'épisodes somatiques périodiques ou dépressifs intermittents ainsi que la présence de troubles psychiques mineurs de dépression tels que sentiments de doute, d'échec, d'incapacité, de pessimisme inhabituel, de difficulté de concentration et de troubles du sommeil.
La dépression ne doit cependant pas devenir un diagnostic de facilité devant une fatigue longue et inexpliquée.

Faire des cures de jus d'orange
On sait que l'orange est un fruit riche en vitamine C qui intervient dans la respiration cellulaire en tant que transporteur d'oxygène.

Faire des cures d'abricots
C'est le fruit le plus riche en carotène (provitamine A) : 18 mg/kg.
L'abricot sec en contient également jusqu'à 44 mg/kg.
L'abricot est également riche en éléments minéraux reconstituant des cellules cérébrales, des globules rouges et des os. Il agit efficacement contre la fatigue et l'anémie grâce à sa richesse en phosphore et en magnésium.

Le meilleur traitement consiste à faire prendre conscience au déprimé qu'il possède en lui les forces suffisantes pour s'en sortir.

Pour venir à bout de son état, le dépressif devra traiter son problème psychique (névrose ou psychose) et trouver les moyens pour revenir à son état antérieur. A l'aide de différentes techniques physiques (relaxation, yoga) et intellectuelles (visualisation, sophrologie), il réduira ses troubles et, avec beaucoup de volonté, il parviendra à se normaliser et même à se dépasser.

Ici aussi, il convient d'adopter un rythme de vie plus adapté à ses conditions de travail, éviter d'être surchargé en se ménageant des pauses ou sous-occupé par une meilleure gestion des temps libres.

Reprenant le conseil du Pr Zarifian, le déprimé ne doit pas être "un assisté en situation de dépendance vis-à-vis d'un médicament".

L'apathie

Devant une perte de vitalité, de tonus et l'installation d'une apathie, le médecin s'assurera qu'il ne s'agit pas là d'une dépression saisonnière ou SAD (de l'anglais Seasonal Affective Disorder) observée au début de l'hiver et qui touche gravement 1% des Français. Elle affecte de façon plus légère 30% de la population. Dans ce cas, l'exposition à la lumière représente la thérapeutique élective. Une série de séances d'exposition à la lumière blanche (d'une puissance de 2500 lux) peut en venir à bout. Pour les gens aisés, quelques jours de vacances dans une région ensoleillée (...) suffisent à faire disparaître cette baisse de tonus.

S'il s'agit d'une baisse de tonus dont l'étiologie peut être imputable au travail en milieu citadin ("boulot, métro, dodo"), une cure de thalassothérapie en climat tonique (Manche, Atlantique) redynamise le corps. 35% de la clientèle de la thalassothérapie (dont 65% de femmes) s'y rendent pour une remise en forme. Les ions négatifs du littoral, le repos psychique, la fatigue physique en milieu marin, l'alimentation iodée, tout cela contribue à faire sortir l'individu de son adynamie.

Outre l'insomnie, les troubles du sommeil doivent impérativement être traités si l'on veut que le sommeil soit réparateur, condition nécessaire pour le retour de la forme et du tonus.
Les asthmatiques doivent être stabilisés par un ajustement de leur dose de théophylline et de l'horaire de la prise nocturne.
Ceux qui présentent des périodes d'apnée seront équipés d'un masque à pression continue. (...) L'idée d'exercer une pression positive dans les voies aériennes supérieures, empêchant ainsi leur affaissement, est née au début des années 80. Cette technique est efficace et dénuée de risques mais elle contraint le sujet au port continu d'un masque nasal relié à une source de pression, et ce toutes les nuits. Initialement proposée aux apnées du sommeil, elle est de plus en plus proposée aux ronfleurs qui, ne souffrant pas d'apnée, en acceptent la contrainte.

Dans la journée, le sommeil se prépare et peut être contrarié selon le comportement adopté.

Sur le plan des habitudes alimentaires, le café et le thé perturbent le sommeil des mauvais dormeurs. Il vaut mieux éviter d'en boire après 15 heures.
En revanche, le lait, la banane et le chocolat, contenant du tryptophane, ont un rôle bénéfique.

La grande priorité : éviter les abus le soir. Un repas léger, sans alcool ou au maximum accompagné d'un verre de vin, est conseillé.

Une activité physique régulière, de préférence en début d'après-midi, favorise le sommeil. Vouloir faire à tout prix de l'exercice le soir ne prépare pas au sommeil. Au contraire, toutes les activités de détente, agréables, non stimulantes physiquement ou intellectuellement facilitent le sommeil.

La régularité des horaires d'endormissement est fondamentale.
Grâce à elle, le sommeil se stabilise et le dormeur renforce jour après jour le signal de son sommeil.
Certains sont des couche-tôt-lève-tôt, d'autres des couche-tard-lève-tard.
Un individu qui pratique l'anarchie la plus complète quant aux horaires d'endormissement se prive d'un repère temporel solide pour la mise en sommeil de son organisme.

Si le café n'est pas une drogue, son accoutumance peut apparaître en une semaine. L'arrêt brutal de sa consommation entraîne chez des personnes buvant plus de trois cafés par jour un véritable syndrome de sevrage fait de céphalées, d'anxiété, de fatigue et même d'état dépressif.
C'est ce qui ressort d'une étude réalisée en 1992 par le Pr Sullivan à Baltimore.
Toujours d'après cette enquête, il faut tenir 2 semaines sans café pour se débarrasser des troubles du sevrage.

La lutte contre le stress

Par une meilleure organisation du travail

Il faut fuir toute proposition d'emploi avec des déplacements incessants, surtout si ceux-ci sont éloignés de sa résidence ou du lieu de travail.
La fatigue nerveuse qui en résulte entame la sérénité, altère la qualité du travail et des relations avec l'entourage professionnel.

Il faut ensuite rechercher la régularité dans son travail, construire un emploi du temps en intégrant son rythme biologique, consacrer ses périodes de pleine forme et de clairvoyance (milieu de la matinée ou début de la soirée) aux tâches qui requièrent notre attention et réserver les déplacements pour la période de la journée qui coïncide avec une phase de moindre vivacité.
Si ces déplacements peuvent être planifiés à l'avance, il est plus rentable de les grouper le même jour. (...)

Enfin, trouvez 30 minutes le soir pour classer les problèmes du lendemain et ébaucher les solutions.

Dans les minéraux, le magnésium et le potassium méritent une attention particulière.

Le magnésium est par excellence le minéral antistress.
Un organisme en manque de magnésium est facilement stressé.
Et lorsqu'il est stressé, il perd du magnésium.

Nos besoins quotidiens sont de l'ordre de 400 mg.
En dehors des épinards, ce sont surtout les aliments hypercaloriques qui en recèlent : les oléagineux, les fruits secs, le chocolat. Cela peut poser problème pour les personnes qui suivent un régime hypocalorique.
Par ailleurs, les femmes pendant leur grossesse ou les personnes sous diurétiques ont de plus grands besoins en magnésium.
Un régime normal n'en apporte pas suffisamment. (...)

Le potassium est un autre minéral indispensable à l'organisme. Grâce à lui, le rein excrète les déchets de l'organisme et les muscles se contractent normalement, cœur compris. En cas de déficience (on parle d'hypokaliémie) comme chez les personnes traitées par diurétiques ou abusant de laxatifs, apparaissent de l'asthénie, une diminution de la force musculaire, des parésies (paralysies a minima) et des modifications de l'ECG trahissant la souffrance du myocarde.

Les aliments riches en potassium sont le grain de soja, les olives vertes fraîches, les fruits et les légumes secs (abricots, bananes, pêches, haricots blancs ...) Ils en renferment tous plus de 1100 mg/100g.
Viennent ensuite les pois secs et les pois cassés, les pruneaux secs, les amandes, les avocats, les dattes, les noix et noisettes. L'artichaut et les champignons en contiennent entre 400 et 500 mg/100g.
Les fruits et les légumes accompagnant la viande et le poisson n'apportent que 400 mg/100g. (...)

La carence en vitamines engendre également la fatigue.