c'est pas fait pour les bétes
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La natation, sans forcer, est l'un des sports les plus relaxants et les plus accessibles. L'eau, en permettant au corps d'échapper à la pesanteur, "soulage la colonne vertébrale du poids du corps".
(...) La brasse est excellente pour redresser les dos voûtés.
De façon générale, la natation développe harmonieusement les muscles dorsaux tout en mobilisant en douceur les articulations et les ligaments.
L'étirement dans l'eau après une séance de natation est aussi un bon exercice de relaxation. (...) L'aquagym, pratiquée depuis quelques années dans les centres de thalassothérapie, de rééducation fonctionnelle et de kinésithérapie, est de plus en plus pratiquée dans les piscines et dans les clubs de gym.
Praticable par tous sans oublier la femme enceinte (...), elle offre la possibilité de profiter des bienfaits de l'eau (...) il n'est pas nécessaire de mettre la tête dans l'eau ni de savoir nager. Les mouvements s'effectuent dans une piscine où l'on a pied. (...)
Dans l'eau, les articulations et les vertèbres "fonctionnent en souplesse et gagnent en amplitude". Par ailleurs, la circulation sanguine est stimulée par la pression de l'eau. Les exercices musclent le diaphragme et permettent une respiration plus profonde. Les mouvements dans l'eau assurent un "automassage". (...) Autre avantage : l'impossibilité de se faire mal du fait de la résistance de l'eau qui freine les mouvements trop rapides et empêche les claquages et les élongations musculaires.
Une enquête réalisée au cours du deuxième semestre 1990 par la Sofres, pour les laboratoires Bayer-Pharma, a permis de définir le "profil du Français fatigué" et d'analyser son recours aux médicaments.
Sur les 4708 personnes interrogées, 1800 (40%) prennent des médicaments anti-fatigue, parmi lesquels 52% ont moins de 35 ans, 55% sont des femmes et 45% des hommes.
Les utilisateurs de produits antifatigue sont :
- des étudiants ou lycéens dynamiques, sportifs, sortant beaucoup le soir et pas du tout sujets aux insomnies
- des cadres supérieurs, hommes et femmes, exerçant une profession libérale, hyperactifs avec une vie sociale importante et exerçant une activité sportive
- des femmes, cadres moyens ou employées, souvent mères de famille, préoccupées par leur ligne et leur poids, sortant peu et perpétuellement fatiguées
- des femmes de 35 à 59 ans, de revenus moyens, sans activité professionnelle, très préoccupées par leur ligne et consommant des produits combattant la fatigue due au régime
- des femmes de plus de 50 ans, ne sortant pas, aimant la cuisine traditionnelle. Fatiguées chroniques, elles sont de grosses consommatrices de produits à base de magnésium.
D'après le Dr Micheline Fourcade, rapporteuse de cette enquête dans Le Généraliste, la profession, le milieu socio-culturel sont des facteurs très influents : les villes de plus de 100 000 habitants fournissent le plus grand nombre de consommateurs (30%).
Parmi ceux-ci, les inactifs (42%), les étudiants, les enseignants, les cadres de la fonction publique (23%) et les professions intellectuelles "sont les cibles privilégiées" des médicaments antifatigue.
Selon elle, l'incitation à la prise de ces médicaments a pour origine, par ordre décroissant : les pharmaciens et les médecins, l'entourage familial ou les amis, la publicité télévisée et les annonces de presse.
Le régime alimentaire est essentiel pour le fatigué.
Il reconnaît la plupart du temps ses erreurs dans ce domaine et réclame une diététique adaptée à son état.
Quelques principes doivent être rappelés.
Sur le plan quantitatif, une restriction alimentaire intempestive est nocive.
Il faut tenir compte de l'état physiologique et de l'activité de l'individu. L'apport calorique doit être proportionnel au "poids théorique" du sujet. (...) Cette formule ne tient malheureusement pas compte de l'âge.
En outre, l'apport calorique doit être calculé en fonction de l'activité physique déployée. En hiver, la ration sera plus forte qu'en été.
Pour un sujet à l'activité modérée, le régime comporte un minimum de 30 calories par kilo. Soit 2100 (kilo)calories pour un sujet de 70 kg.
Si l'activité est moyenne (modérée), le besoin énergétique se situe entre 2500 et 3000 (kilo)calories. (...)
Dans la journée, les calories sont réparties sur trois repas.
Le petit déjeuner avec lequel la journée est affrontée doit impérativement représenter 20 à 25% de l'ensemble des calories allouées.
Or beaucoup de femmes françaises partent au travail avec juste un thé ou un café, parfois une biscotte. Un tel comportement est une erreur. (...)
Le petit déjeuner doit être plutôt riche en sucres lents (céréales, pain) et pauvre en sucres à absorption rapide comme la confiture.
Il sera également riche en protéines (œuf, jambon, poulet) et en lait fournisseur de calcium (...)
Il n'est pas question non plus de sauter un autre repas, déjeuner ou dîner.
Les états hypoglycémiques sont source d'asthénie et les déséquilibres alimentaires aussi.
Sur le plan qualitatif, les repas doivent comporter non seulement les trois catégories de nutriments, protides, lipides et glucides, mais aussi des minéraux et des vitamines.
Thierry Souccar, en 1993, relate le cas d'Annie L. :
"J'ai vu une dizaine de spécialistes dont un psychiatre, un interniste et un pneumologue." Elle va nettement mieux depuis qu'un médecin lui a fait suivre un traitement à base de zinc, de sélénium, de vitamines C et E pour stimuler son système immunitaire.
Cela lui a permis de récupérer 80% de ses moyens initiaux.
D'après une enquête portant sur dix mille fiches d'observations recueillies par deux mille médecins généralistes, un laboratoire pharmaceutique a tenté de dégager les caractères socioprofessionnels de la fatigue.
La fatigue psycho-intellectuelle concerne 75% des sujets.
Outre la fatigue, deux sujets sur trois avouent deux symptômes d'accompagnement comme la douleur et l'insomnie, la fièvre et l'amaigrissement.
Les fatigués ou les asthéniques consultent généralement après un délai de six semaines : il s'agit du délai entre l'apparition des troubles et la décision de consulter. Ce sont les femmes qui consultent le plus souvent. (...)
Les plaintes varient avec l'âge et ont trait :
- de 20 à 35 ans, à la fatigue intellectuelle
- de 36 à 50 ans, aux troubles du sommeil
- de 51 à 70 ans, aux troubles du comportement et à la fatigue sexuelle
- après 70 ans, aux troubles psychiques, à la fatigue musculaire et à la somatisation (...)
Chez les agriculteurs, la fatigue est musculaire et s'accompagne de troubles du sommeil. Chez les inactifs et les ouvriers, la démotivation est à l'origine de la fatigue.
Quant aux cadres moyens et supérieurs, les préoccupations professionnelles sont la cause de leur fatigue.