Citations sur Votre maison vous révèle - comment être bien chez soi (13)
Votre vrai-self, c'est-à-dire votre identité profonde,
celle qui est la plus proche de vos désirs,
ne concerne que vous. Nous avons tous besoin de protéger notre identité, en l'habillant, voire en la camouflant.
Ne désigne-t-on pas parfois l'habillement par le mot parure, voisin de paraître ?
Bâtir à partir d'une ruine
renvoie à une histoire générationnelle de destruction et de guerre.
On veut se sentir recommencer ou ressusciter après le drame,
qui peut être aussi celui d'un abandon dans l'enfance ou de la répudiation de sa propre filiation (...)
La restauration d'une ruine signifie pour l'essentiel
se (re)faire une santé après avoir vécu une "catastrophe".
Si l'on songe à la révolution que la chambre a connue pour gagner en intimité, l'introduction de ces appareils perturbateurs [télévision, radio, lecteur CD-DVD, ordinateur, téléphone portable, etc.] dans cette pièce peut nous alerter sur le recul que cela signifie.
Au Moyen-Age, on mangeait dans la chambre, on y recevait des amis et des compagnons de travail.
Pouvoir la réserver à un usage individuel ou de couple
a représenté un progrès considérable de confort
physique et psychologique.
Retour au Moyen-Age :
aujourd'hui l'envahissement est la règle.
On installe même dans la chambre son bureau.
Débarras, caves et greniers sont-ils un musée vivant qui a l'air d'être mort ? Un désert ou une jungle impénétrable ?
Ils sont tout cela à la fois. A une époque qui promeut le jetable, où personne ne veut s'encombrer de rien, ces endroits nous rappellent que nous sommes débiteurs de notre histoire, pour la poursuivre en construisant notre présent.
Le logement est considéré comme une troisième peau,
la première étant la peau biologique et la deuxième, le vêtement.
Et cette troisième peau correspond, entre autres,
à notre besoin instinctif de sécurité.
La maison appelée "domotique" apparaît comme l'exemple presque opposé de celle construite de ses propres mains. C'est une maison ultramoderne, très médiatisée ces dernières années parce qu'elle fascine en symbolisant le progrès au service de l'homme. Elle contient en effet la technologie la plus perfectionnée censée faciliter la vie de ses habitants. (...)
Ce type d'installation peut bien sûr également rendre de grands services aux personnes souffrant d'un handicap moteur ou très âgées et dépendantes. (...)
Pour ses utilisateurs, la maison domotique doit servir à gagner du temps. (...) Cependant, si un seul des usagers de la maison est capable de se servir de l'informatique, il détient un pouvoir sur les autres ! (...)
Cette idée fondatrice de la maison domotique - faire à votre place - mérite réflexion.
On va plus facilement vers les autres si l'on est satisfait de son intimité,
c'est-à-dire empli de ses réflexions, de ses lectures.
Une idée me tient à cœur :
un certain désordre est justifiable, le signe que vous avez encore un reste vivant en vous.
L'ordre excessif, trop méticuleux, signe une volonté de maîtrise. Il n'est pas à votre service mais au service de vos conflits intérieurs non résolus. (...)
L'ordre dans la maison, étant au service de notre bien-être, ne devrait pas être contraignant.
Ces décisions, heureuses ou malheureuses,
mais qui ne doivent en tout cas rien au hasard :
achat ou location,
appartement ou maison,
à construire ou déjà construit(e),
vos choix sont souvent liés à des tendances inconscientes.
La maison sait exprimer bien des potentialités de havre, de lieu de récréation, à condition que l'on attende d'elle de produire seulement les fruits qu'elle peut offrir.
Elle est un moyen, pas une fin.
Et si vous lui faites porter le poids de vos ambitions démesurées, par exemple qu'elle représente votre bonheur sentimental,
ou, à l'autre extrême, qu'elle remplisse votre vide, celui qui est en vous et pas dans votre résidence, elle n'y peut rien.