Il semble donc exister, à des niveaux culturels différents, un lien intime entre l'art du forgeron, les sciences occultes et l'art de la chanson, de la danse et de la poésie. Ces techniques solidaires semblent, en outre, s'être transmises dans une atmosphère imprégnée de sacré et de mystère, comportant des initiations, des rituels spécifiques, des "secrets de métier".
L'image de la Terre-Mère grosse de toute sorte d'« embryons » a précédé l'image de la « Nature », comme l'image de la Terre-Mère avait précédé celle de la Sophia. Il importe donc de revenir à ce symbolisme extrêmement ancien où la Terre était assimilée au Ventre de la Mère, les mines à sa matrice et les minerais aux « embryons ». Toute une série de rites miniers et métallurgiques en dépendent.
De l'immense mythologie lithique, deux types de croyances intéressent notre recherche : les mythes des hommes nés de pierres, et les croyances sur l'engendrement et le « mûrissement » des pierres et des minerais dans les entrailles de la Terre. Les uns et les autres impliquent l'idée que la pierre est source de Vie et de fertilité, qu'elle vit et procrée des êtres humains comme elle a été elle-même engendrée par la Terre.