Quel est le sens de tous ces mythes et de tous ces rites ? C'est que le monde naît, s'effrite, périt et naît de nouveau dans un rythme très précipité. Le chaos est l'acte cosmogonique qui met fin au chaos par une nouvelle création sont réactualisés périodiquement.
Tout le monde est d'accord qu'un fait spirituel étant un fait humain est forcément conditionné par tout ce qui concourt à faire un homme, de l'anatomie à la physiologie jusqu'au langage. En d'autres termes, un fait spirituel présuppose l'être humain intégral, c'est-à-dire et l'entité physiologique, et l'homme social, et l'homme économique, et ainsi de suite. (P. 40)
Les symboles, les mythes et les rites révèlent toujours une situation-limite de l'homme, et non pas uniquement une situation historique ; situation-limite, c'est-à-dire celle que l'homme découvre en prenant conscience de sa place dans l'univers.
"Les rythmes chorégraphiques ont leur modèle en dehors de la vie profane de l'homme ; soit qu'ils reproduisent les mouvements de l'animal totémique ou emblématique, ou bien ceux des astres ; soit qu'ils constituent des rituels par eux-mêmes (pas labyrinthiques, sauts, gestes effectués au moyen des instruments cérémoniels, etc.) une danse imite toujours un geste archétypal ou commémore un moment mythique. En un mot, c'est une répétition, et par conséquent une ré-actualisation de "ce temps-là".
Il faut confronter l'« homme historique » (moderne) qui se sait et se veut créateur d'histoire, avec l'homme des civilisations traditionnelles qui avait à l'égard de l'histoire une attitude négative