AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de SophieChalandre


L'origine de l'histoire de ce livre, inscrit dans la lignée du nouveau roman, de Salvador Elizondo réside dans une photographie d'un supplice chinois incluse en 1961 par Georges Bataille dans Les larmes d'Eros. Farabeuf, un chirurgien spécialisé dans les amputations devient dans ce livre l'auteur de cette photo et va répéter sur une femme, à Paris, ce supplice qu'il a immortalisé à Pékin, dans une quête érotico-sadique. C'est donc l'histoire d'un instant et de sa beauté perverse, celui qui précède la rencontre entre cette femme et Farabeuf, mais aussi l'instant de la photo prise à Pékin. Calquée sur les Fragments d'Héraclite, la narration parcellaire interroge la plénitude de l'instant, entre chirurgie et torture, douleur et plaisir, mort et agonie. Inspiré par le Baudelaire des Petits poèmes en prose, ce livre témoigne également de l'obsession des sacrifices humains, jouant avec les codes littéraires du roman gothique anglais tout en étant à la limite de l'expressionnisme. Etrange, dérangeant et déroutant.
Lien : https://tandisquemoiquatrenu..
Commenter  J’apprécie          130



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}